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 L'INSIGNE DU CHANCELIER

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Astre*Solitaire

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MessageSujet: L'INSIGNE DU CHANCELIER   L'INSIGNE DU CHANCELIER Icon_minitimeDim 12 Juin - 12:56

L'insigne du chancelier

de
Dave Duncan




L'INSIGNE DU CHANCELIER Bragel10
Photographie de couverture par Shutterstock



PRÉSENTATION
L'insigne du chancelier (The Gilded Chain) est un roman de Dave Duncan (David John Duncan en fait, un auteur canadien écossais, né en 1933) paru en 1998. Il s'agit de son vingtième roman. Ce dernier a été traduit par Cédric Perdereau pour les éditions Bragelonne en 2004 (n° 78), puis a été édité au Livre de poche en 2007 (Fantasy n° 27005) et a été ressorti par Bragelonne dans la collection Bragelonne 10e anniversaire (avec le concept suivant : 10 ans, 10 titres, 10 euros, pour ses meilleures ouvrages, dans une nouvelle maquette. Le succès aidant, la collection a été reconduite pas moins de 7 fois et possède 70 titres à ce jour). Il s'agit du n° 34 et c'est cette édition que je possède et que vous pouvez voir ci-dessus. L'insigne du chancelier est le premier d'une série de 9 romans, série construite comme une trilogie, et où chaque partie de cette trilogie forme à leur tour un triptyque, l'ensemble s'intitulant Les lames du roi. Ce cycle s'est achevé en 2004. S'il semble  que chaque récit se déroule dans le même univers et puisse ainsi influencer les autres, ils ne forment pas une suite à proprement parler, mais des histoires individuelles relativement indépendantes (à confirmer). Seules les deux suivants, Le Seigneur des Terres de Feu et Un ciel d'épées ont été pour le moment traduit en français, et peuvent se trouver en intégral chez Omnibus. L'insigne du chancelier a obtenu en 1999 la 16e place du prix Locus dans la catégorie « Meilleur roman de fantasie » (prix décerné par les lecteurs du magazine américain mensuel de science-fiction Locus).

L'HISTOIRE
Le récit se déroule sur une Terre semblable à la nôtre, s'il n'était une exception notable : l'exercice d'une certaine forme de magie y est possible, principalement par l'intermédiaire de rituels chorals. Mais elle reste rare et est apparemment réservée à un petit nombre de personnes spécialement entraînées dans l'une de ses utilisations possibles. Parmi les individus qui sont susceptibles d'utiliser cette magie, se trouve une caste de combattants d'élite. C'est ainsi qu'il existe au royaume de Chivial une forteresse, le Hall de fer, où des enfants sont choisis parmi ceux considérés comme inutiles ou irrécupérables. Séparés des leurs à tout jamais, ils sont alors formés à l'art de l'escrime afin de devenir les meilleurs épéistes du royaume et, à l'issu de leur entraînement, certains membres de leur ordre les lient grâce à un rituel magique à une personne désignée par le roi. Ils en deviennent le garde du corps personnel. Gardiens, protecteurs, servants fidèles, ils n'ont dès lors plus besoin de dormir, les sens toujours en alerte, la sauvegarde de leur égide - nom donné à ceux qu'ils protègent - devenant plus importante pour eux que leur vie même. Ce sont les Lames du roi.
Nous suivons ici les aventures de l'un d'entre eux qui s'est lui-même nommé Durendal, ainsi que s'appelait la Lame la plus légendaire du royaume. Mais sa première affectation comme Lame du roi commence mal, très mal. Pour une raison inconnue, le souverain Ambrose l'a affecté à la protection d'un noble décadent. Pourquoi ? Qu'est-ce qui peut bien motiver le seigneur de Chivial à ainsi gâcher les talents exceptionnels et rares de l'une de ses précieuses épées ? La loyauté de Durendal sera donc mise à rude épreuve et l'entraînera – lui, le meilleur épéiste du pays – dans des intrigues de Cours et des contrées lointaines, où quête pour le pouvoir, traîtrise, magie impie et drames personnelles feront de ses décisions celles de tout un royaume.

MA CRITIQUE
Ce livre s'ouvre avec deux pages de garde utilisées pour une dédicace et un paratexte (un octogramme magique dont on se demande, au fur et à mesure de l'avancé de l'histoire, à quoi il peut bien nous servir). Il y a un court prologue et un court épilogue qui encadrent sept parties titrées, chacune étant composée de brefs chapitres simplement numérotés. Ce découpage atomiste permet à l'auteur d'alterner moment du récit et prolepse sous forme d'une histoire parallèle et enchâssée qui, de part l'ignorance du contexte par le lecteur, suscite chez lui curiosité et intérêt. Cette construction simple, mais travaillée, plutôt bien vu, contribue par ses ellipses narratives à donner un certain rythme et une intensité au roman, intensité que l'on aurait aimé allant crescendo. Ce qui n'est malheureusement pas le cas. Le premier reproche que l'on peut faire à Dave Duncan, c'est de trop cloisonner ses parties pour en faire de courtes nouvelles quasi indépendantes les unes des autres. Seul le fait de retrouver les mêmes protagonistes d'une partie à l'autre maintient le lien narratif. L'ensemble ne trouvera finalement sa résolution, un peu fade car assez évidente, que dans la dernière partie (pour peu que l'on se donne la peine de se demander « Mais pourquoi avons nous eu cette histoire précédemment ? »). À cet écueil scénaristique, s'ajoute la faiblesse générale des intrigues. Elles s'ouvrent et se finissent avec la partie concernée et ne tournent, toutes, qu'autour d'une seule ligne de construction – et du seul et unique personnage principal. Tout cela est assez pâlot et ne peut en aucun cas, contrairement à l'accroche de l'éditeur, se comparer aux Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, dont les personnages, les intrigues, les retournements de situations sont légion. L'époque n'y est pas (Moyen Âge fantastique face à Grand siècle), le groupe de compagnons non plus, la force des intrigues et des personnages de Dumas manque, et l'action, pour reprendre une terminologie filmique, dite « de cape et d'épée », ne se résume ici qu'à quelque passe d'armes et un seul et unique duel vraiment captivant. La faute aux personnages, principalement. Ils sont sans relief. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas intéressants, c'est que l'on ne parvient pas à les aimer ou à les détester. On les subit. Ainsi n'y a-t-il pas de figure qui s'érige en ennemi redoutable, en adversaire avec lequel, plusieurs fois, les épées se croiseront. Le plus souvent, un malheureux trait de caractère les définit, pour le temps que durera leur apparition. Tout est expédié, rapidement conclu, sans truculence, sans réelle passion. Et nous, on lit, mais on ne frémit pas. Cette impression générale de fadeur aurait pu être contrebalancée par un univers original et assumé. Mais là aussi, nous déchantons. L'univers n'est rien d'autre qu'une Terre du Moyen Âge à l'identique : des nobles et des roturiers, des châteaux et des chevaux, de l'or et des épées. Une lune qui monte dans le ciel et un orient arabisant qu'une mer sépare du monde occidental. C'est vraiment affligeant. Ne reste que la magie. Et là, oui, enfin, sentons-nous flotter un lointain parfum d'exotisme. Une magie rare, fonctionnant la plupart du temps via des rituels de groupe (ce qui interdit, bien sûr, les magiciens errants et solitaires), des personnes à même de sentir la magie et d'en reconnaître les parfums, naturels ou impies (les Sœurs blanches), des organisations secrètes (Gorilles pseudo-intelligents)... Mais cela n'est qu'à peine effleuré et c'est vraiment, vraiment dommage. La fantasie, la vraie, est absente : ici, pas de lieux, de créatures, de toile de fond sur la magie, seulement des animaux transformés et un seul objet magique. Un peu léger. Il reste néanmoins une certaine qualité d'écriture. Le style est fluide, plaisant, et permet au lecteur de suivre le développement de l'intrigue de fond sans peine. Cette aisance d'écriture, bien que n'atteignant pas le niveau d'un Dumas, nous permet, à défaut de s'attacher aux personnages, d'apprécier avec surprise leurs joutes verbales - principalement celles intervenant entre le roi et Durendal et, associées à la relative simplicité du récit qui nous est conté, de s'y investir sans arrière pensée ou sans se compliquer l'existence à dégager des questionnements sous-entendus qui, fondamentalement, sont absents. Bien sûr, il y a des dilemmes qui sont mis en avant, principalement sur des questions de loyautés. Mais ils sont malheureusement évacués par le contexte de l'histoire et la linéarité du récit, comme si Duncan cherchait délibérément à privilégier la surface à la profondeur.  
Au final, un petit roman de plage plutôt sympathique, idéal pour passer le temps. Mais ne cherchez pas la grande aventure, vous seriez probablement déçus.

MA NOTE : 13 (catégorie roman de divertissement)



Source de l'image :
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Dernière édition par Astre*Solitaire le Dim 25 Fév - 17:56, édité 2 fois
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VIC

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MessageSujet: Re: L'INSIGNE DU CHANCELIER   L'INSIGNE DU CHANCELIER Icon_minitimeDim 12 Juin - 16:09

Je ne connaissais pas. J'ai eu une lueur d'espoir en lisant le début de ta critique, mais le soufflé est plutôt retombé. Je vais plutôt passer mon tour. Merci pour ta critique détaillée !
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Astre*Solitaire

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MessageSujet: Re: L'INSIGNE DU CHANCELIER   L'INSIGNE DU CHANCELIER Icon_minitimeDim 12 Juin - 16:15

Merci de l'avoir lu Wink
C'est clairement un livre de vacances. Cela ne vole pas bien haut, mais c'est suffisamment bien écrit pour s'oublier (soi-même je veux dire, pas le niveau du livre) pendant les heures brûlantes d'une après-midi d'août. Il pourrait y avoir des choix bien plus mauvais ^^.

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MessageSujet: Re: L'INSIGNE DU CHANCELIER   L'INSIGNE DU CHANCELIER Icon_minitime

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