Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: AUTRES CIVILISATIONS Mar 31 Déc - 10:39
Le Quipu
Ce nom rapellera des souvenirs aux fans des mystérieuses cités d'or où Zia est la seule à pouvoir déchiffrer ce mystérieux quipu... L'empire inca s'étendait à son apogée sur plus de 4000 kilomètres avec un vaste réseau de routes pavées. Pourtant, les souverains, depuis leur palais de Cuzco, étaient parfaitement informés des moindres faits et évènements survenus sur leur immense territoire. Chose d'autant plus incroyable que les incas ne possédaient ni écriture, ni alphabet ni chiffres... Mais ils avaient le quipu : un ensemble très complexe de cordelettes de couleurs différentes sur lesquelles on faisait des noeuds pour marquer des quantités, des éléments précis, des mesures... Il y avait une cordelette principale d'où partaient d'autres, plus fines. Les couleurs de chaque cordelette indiquaient la nature du produit (jaune pour le maïs par exemple) et une cordelette bleue ajoutée à la jaune indiquait que la réserve de maïs appartenait à telle province. La position et le nombre des noeuds sur la cordelette indiquait les quantités, le poids, les mesures... Les noeuds pouvaient être simples, doubles, multiples, chacun ayant un sens précis et indiquant une donnée précise. Cet incroyable système permettait également de relater des faits : une cordelette rouge indiquait l'empereur, quatre noeuds sur ce fil indiquaient que les évènements s'étaient déroulés au cours de la quatrième année de son règne... D'autres cordelettes symbolisaient les batailles, les villes, les provinces, les défaites et victoires. Grâce à ce système élaboré, les fonctionnaires n'ignoraient rien des récoltes, moissons, transactions commerciales mais aussi évènements ou décisions importantes.
Bien sûr, lire un quipu n'était pas à la portée du premier venu : c'était la tâche des Quipucamayocs, fonctionnaires spécialisés et formés qui déchiffraient les informations transmises :
Au bas de l'échelle, le quipu était très simple, mais plus on montait dans la hiérarchie, plus il devenait complexe et élaboré. Les conquistadors furent stupéfaits par la précision du système, écrivant que "pas même une paire de sandales n'aurait manqué". Quand les conquérants débarquèrent, un quipu fût envoyé en urgence à l'empereur pour le prévenir, lui donnant exactement le nombre d'hommes débarqués, leurs armes et faisant référence à d'étranges créatures inconnues, les chevaux.
Avec les conquérants apparût l'écriture et les quipu disparurent presque complètement. Pourtant, encore aujourd'hui, on trouve dans ces régions des bergers comptant leurs moutons sur des cordelettes à noeuds...
Albatur
Messages : 2440 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 49 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mar 31 Déc - 16:30
Est ce que de nos jours les gens savent encore les déchiffrer ou c'est perdu a jamais ?
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mar 31 Déc - 17:27
D'après ce que j'en sais, plus personne ne sait déchiffrer un quipu aujourd'hui. Déjà, ils sont très rares, la plupart ont été détruits. Ensuite, il faudrait avoir le "code" de base, savoir à quoi correspond chaque couleur, chaque forme de noeud, le nombre et la position de ces derniers... Les rares témoignages viennent des espagnols et fournissent trop peu d'informations.
Albatur
Messages : 2440 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 49 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mar 31 Déc - 18:17
Voyageur Solitaire a écrit:
c'était la tâche des Quipucamayocs, fonctionnaires spécialisés .
Ce statut privilégié leurs donnait aussi quelques avantages comme de ne pas être soumis a l’impôt.
Apparemment d'autres peuples ont utilisé le quipu comme certains peuples polynésiens d’Hawaï...
Warlock
Messages : 3531 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Sam 4 Jan - 19:41
On peut encore de nos jours compter avec un quipu. Par contre pour trouver une signification de mots, là c'est oublié des hommes d'aujourd'hui...
A noter que le codage numérique des quipus Incas a été trouvé en 1912 par l'Américain Leland Locke.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Dim 5 Jan - 10:22
C'est ça qui est très fort avec ce système de cordelettes : non seulement on pouvait comptabiliser, mais également raconter une histoire, des évènements, tenir à jour une série de faits. Un livre quoi...
Warlock
Messages : 3531 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Dim 5 Jan - 19:22
On peut comprendre un peu avec cette image le système de comptage des quipus. Ce n'est pas forcement ardu comme on peut le voir, mais très efficace chez les Incas, pour leur domination bureaucratique sur les territoires conquis.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Jeu 26 Nov - 18:21
Les Chasquis, messagers de l'Inca
(photo de/by : geocaching.com)
L'empire inca à son apogée : plus d'un million de kilomètres carrés intégrant les actuels Pérou, Equateur, Colombie, Bolivie, Argentine et Chili, 5000 kilomètres du nord au sud... Et pourtant, les nouvelles parvenaient vite, très vite au Sapa Inca, l'empereur, dans sa capitale de Cuzco. Mais comment ?
Il y avait d'abord un formidable réseau routier de 40 000 kilomètres qui sillonnait tout l'empire, dont la fameuse "route de l'Inca" (Qhapaq Nan) : des morceaux de route, des chemins, des ponts de lianes suspendus au-dessus de ravins, des escaliers taillés dans la roche et qui, mis bout à bout, formaient l'artère de communication principale de l'empire. On y trouvait à distance régulière des abris ou de petits relais. Mais comment faisaient ces messagers dans une civilisation qui ignorait le cheval et la roue ? Hé bien, à pied...
Ils sont les Chasquis, les messagers officiels de l'empereur. Des hommes jeunes (18-20 ans), en pleine santé et qui, simplement vêtus d'une courte tunique et de sandales, parfois pieds-nus, portaient messages et informations aux quatres coins de l'empire en courant. Ils se reposaient dans des Tambos, des abris où ils pouvaient faire halte et se nourrir, le long de leur trajet. Spécialement formés et entraînés dès leur plus jeune âge, habitués au mal des montagnes (3000 mètres de dénivelé parfois entre certains segments de la route), leur efficacité laisse pantois : moins de 10 jours pour relier les 2000 kilomètres séparant Quito de Cuzco ! Trois jours pour effectuer les 750 kilomètres entre lima et Cuzco ! Leur message était souvent oral ou sous la forme d'un kipu pour les informations plus complexes. Bien sûr, la plupart du temps, il y avaient plusieurs messagers qui se relayaient en arrivant dans les fameux tambos, l'arrivant transmettant son message au partant, comme dans un relais. Les messagers portaient également une petite conque ou coquille dans laquelle ils soufflaient pour s'annoncer et qu'on leur laisse le passage. Il leur arrivait également de transporter des marchandises légères, souvent des présents destinés à l'empereur. Non armés (pour aller plus vite), ils étaient formés au combat au corps à corps pour pouvoir se défendre si besoin.
Une incroyable "poste" inca donc, à travers montagnes, lacs, plaines, forêts tropicales et déserts, des plus hauts sommets aux plaines et qui permettait à l'Inca d'être rapidement au courant de tout ce qui se passait dans l'empire. Un système qui ne survécût pas à la conquête espagnole...
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Lun 16 Mai - 19:27
La folie du jeu de balle
Les Grecs avaient les Jeux Sacrés, les Romains les courses de chars... Les peuples précolombiens avaient le jeu de balle.
Ils y jouaient tous, mais c'est chez les Mayas que ce jeu trois fois millénaire atteint son apogée. Les imposantes citées enfouies dans la jungle étaient souvent pourvues d'un terrain dédié à ces compétitions. Car il s'agissait bien de compétitions, déchainant les passions, bien que le jeu soit sacré au départ. Il s'agissait pour les deux équipes de faire passer une (lourde) balle de caoutchouc dans un anneau de pierre fixé au mur, sans faire tomber la balle au sol. Il était interdit de toucher la balle avec les pieds ou les mains, on se servait donc majoritairement des jambes, des avant-bras, des fesses ou plus rarement de la tête. Du coup, les joueurs s'équipaient souvent de protections sur les membres concernés, parfois de sortes de casques. Quelque part, on n'est pas loin du volley-ball, sauf qu'on n'utilise pas les mains. La balle, pleine et assez grosse, en caoutchouc, pesait plus de trois kilos...
Le jeu était sacré à l'origine : la balle représentait la course du soleil, c'est pourquoi elle ne devait jamais tomber. Les deux anneaux du terrain symbolisaient le Levant et le Couchant et le terrain lui-même la frontière entre l'Infra-Monde et le monde des hommes. En général, lors des grandes cérémonies, l'équipe perdante était sacrifiée aux dieux à l'issue de la rencontre... Mais bien que sacré, le jeu de balle déchaînait les passions, les gens se déplaçaient en masse pour assister aux rencontres. On trouve le jeu de balle sur des poteries, des sculptures, des figurines, des écrits, ce qui témoigne de l'engouement des foules et de son importance.
Interdit par les conquérants espagnols, le jeu de balle se pratique encore aujourd'hui en certains endroits d'Amérique du Sud.
Gorak
Messages : 5566 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 49 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Lun 16 Mai - 19:43
Voyageur Solitaire a écrit:
Il était interdit de toucher la balle avec les pieds ou les mains, on se servait donc majoritairement des jambes, des avant-bras, des fesses ou plus rarement de la tête. Du coup, les joueurs s'équipaient souvent de protections sur les membres concernés, parfois de sortes de casques. Quelque part, on n'est pas loin du volley-ball, sauf qu'on n'utilise pas les mains. La balle, pleine et assez grosse, en caoutchouc, pesait plus de trois kilos...
Mais c'est quasiment impossible à jouer, en fait...
Essaie juste de diriger une balle rien qu'avec ton avant-bras, pour voir. Comment pouvais-tu lui donner une direction quelconque ?
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Lun 16 Mai - 19:55
Il semble bien que réussir à faire passer la balle dans l'anneau était exceptionnel et que l'équipe qui y parvenait gagnait automatiquement la partie. Les règles restent assez floues... La plupart du temps, il s'agissait plutôt de pousser l'adversaire à la faute, en laissant tomber la balle par exemple. Sur certains terrains, on a trouvé au sol des "marqueurs", des médaillons de pierre gravée. On pense que si la balle tombait sur ces marqueurs, il y avait une pénalité ou au contraire, un point supplémentaire... Il y avait peut-être aussi un certain nombre de points attribués aux deux équipes au départ et chaque faute coûtait un point en moins. L'équipe qui tombait à zéro perdait. Mais effectivement, faire passer la balle à travers l'anneau sans les mains ni les pieds, bonjour... On pouvait utiliser les hanches également et il ne faut pas oublier que la balle était en caoutchouc, elle rebondissait donc plutôt "facilement".
De très hauts dignitaires ne rechignaient pas à jouer, on a des témoignages écrits de parties entre rois adverses, pour régler un conflit ou un litige par exemple. Le jeu étant sacré, le vaincu n'avait plus qu'à se soumettre.
VIC
Messages : 4225 Date d'inscription : 18/01/2012
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Lun 16 Mai - 20:27
C'est l'un des passages très marquants de l'excellent ldvelh Le Collier Maléfique, série Destin, qui met ainsi en valeur ce sport méconnu.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mar 17 Mai - 16:24
Dans la cité ancienne d'El Tajin, on ne compte pas moins de 11 terrains aménagés pour ce jeu, ce qui amène les historiens à envisager l'existence de "Jeux sacrés" où, à l'instar des grecs, se déroulaient plusieurs compétitions en un même lieu.
Les espagnols furent d'abord intéressés par le jeu de balle et surtout par cette dernière puisqu'ils ignoraient le caoutchouc. Balles et ballons, en Europe, étaient en peau, tissu ou cuir cousu, emplies de plumes ou de sable.
Une reconstitution du jeu pour avoir une idée :
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Jeu 18 Mai - 8:21
Le jardin d'or des Incas
Le jardin d'or, vu par les auteurs des voyages d'Alix
canalbd.net
Il a disparu, pillé par les conquérants espagnols mais il enflamme toujours l'imagination.
Il se trouvait à Cuzco, la capitale impériale, dans le complexe sacré du Corichanca, dédié au dieu soleil Inti. Un temple imposant, aux murs recouverts de plaques d'or massif et orné en son centre d'un immense disque en or gravé représentant le soleil. Le reflet de l'astre solaire sur les ornements en or éblouissait et illuminait le bâtiment. A l'intérieur se trouvait un jardin entièrement en or, argent et pierres précieuses... Des plantes, des fleurs, des animaux, sculptés dans l'or, l'argent, le jade... On parlait d'un champ de maïs, de lamas en or et même d'un berger qui accompagnait le tout. Un grand bassin symbolisait un étang.
Aujourd'hui, les scientifiques relativisent la taille et l'étendue de ce fameux jardin. Les plantes et animaux représentés auraient été en fait des miniatures, de petits objets, comme ces figurines de lama et d'épis de maïs :
ancientpages.com
De petits objets que les différentes cités venaient apporter en tribut et qui étaient déposés dans le sanctuaire. Mais certains pensent possible que ces objets aient été à taille réelle.
L'ensemble devait être néanmoins impressionnant, comme en témoigne Pedro de Cieza de León : Au mois d'octobre de l'an 1534, les espagnols entrèrent dans la cité de Cuzco, capitale du grand empire des Incas et où se trouvait leur cour et quantité de merveilles. Le grand prêtre avait fui, abandonnant le temple du soleil où ils trouvèrent le jardin d'or, avec des lamas et un berger en or, avec tant d'argent que cela en était impossible à croire et tant de pierres précieuses qu'on aurait pu acheter une ville avec.
Autre témoignage, de Garsilaso : Ils avaient un jardin avec des mottes de terre aux morceaux d’or fin. Dans ce jardin, ils avaient planté, avec artifice, des champs de maïs aux tiges, aux feuilles et aux épis tout en or. Ils étaient si bien plantés que même les vents forts n’arrivaient pas à les arracher. Ils avaient aussi plus de vingt moutons d’or avec leurs agneaux guidés par des bergers façonnés dans le même métal. Il y avait un grand champ semé de maïs et de quinoa, de légumes divers et d’arbres fruitiers avec leurs fruits en or et en argent, grandeur naturelle. On voyait aussi des tas de bûches en or et en argent, comme dans la maison du roi, de grandes statues d’hommes, de femmes et d’enfants, moulées dans les mêmes métaux, le tout pour l’ornement et la plus grande majesté de la maison du Soleil, leur dieu. Ils reconstituaient en grandeur naturelle avec de l’or et de l’argent quantité d’arbres et des plantes avec leurs feuilles, leurs fleurs et leurs fruits : les unes commençaient à pousser, d’autres étaient à moitié avancées et d’autres encore en leur perfection entière. Parmi ces merveilles se trouvaient des champs de maïs faits au naturel, avec leurs feuilles, leurs épis et leurs tiges, leurs racines et leurs fleurs. Les barbes des épis étaient d’or et le reste d’argent, le tout soudé ensemble. Ils reproduisaient en or la fleur ou toute autre chose qui avait une couleur jaune, et le reste en argent.
Des témoignages à prendre avec précaution néanmoins, peut-être exagérés pour mieux séduire le lecteur, à une époque où le Nouveau Monde et ses merveilles enflammait l'imagination. Garsilaso notamment était un poète et métis, issu d'un capitaine espagnol et d'une princesse Inca. Ses écrits étaient très favorables aux Incas et à leur culture.
En tous cas, le fabuleux jardin fût pillé de même que le sanctuaire et ses trésors envoyés en Espagne (et probablement fondus). Du sanctuaire qui l'abritait, il ne reste que les soubassements qui supportent aujourd'hui l'église de Santo Domingo. Il ne reste plus qu'à les imaginer comme autrefois, peints en bleu vif et jaune, ornés de plaques d'or qui réfléchissaient l'éclat du soleil et parcourus, à intervalles réguliers, de niches où trônaient des statues en or...
machupicchuperutours.com
VIC
Messages : 4225 Date d'inscription : 18/01/2012
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Ven 19 Mai - 13:46
Qui dit jardin d'or dit taupes d'or. J'espère qu'ils ont fait des fouilles en profondeur. Bien sur que ça enflamme l'imagination. En même temps c'est un jardin mort, de non-vie.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8451 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mar 20 Juin - 19:40
La renaissance du dernier pont suspendu inca au monde
francetvinfo.fr
Dans le canyon de la rivière Apurimac, dans la région de Cusco, se trouve un ouvrage vieux de six siècles, le pont suspendu de Q'eswachaka. Un pont de corde, à 28 mètres au-dessus de la rivière, 30 mètres de long pour un peu plus d'un mètre de large. Il est entièrement fait à partir d'une herbe spécifique, la q'oya. Cette dernière est récoltée par les femmes uniquement avant qu'elles ne la fassent sécher puis ne la tressent pour en faire de solides cordages. Les hommes prendront ensuite le relais pour porter les cordes jusqu'au pont.
francetvinfo.fr
Car ce dernier, classé à l'UNESCO, est rénové chaque année par les populations locales qui y voient une tâche sacrée. Chaque année, de génération en génération, depuis des siècles, les habitants rénovent intégralement l'ouvrage. Au début des travaux, un agneau est sacrifié par un chamane en l'honneur des dieux de la terre et de la montagne. Puis les hommes remplacent progressivement les cordages usés de l'année précédente par les nouveaux.
francetvinfo.fr
L'ancien pont est jeté en offrande à la rivière, 28 mètres plus bas, pour être emporté et faire place au nouveau. Il faut trois jours sans interruption pour nouer les cordes et les tendre à mains nues avant de les fixer aux points d'ancrage. Le pont est ainsi entièrement reconstitué en trois jours. A noter que les femmes ne participent pas à la dernière phase car leur présence attiserait la jalousie des "sirènes de la rivière"... Une tradition qui n'a connu qu'une période d'interruption depuis des siècles avec la pandémie de Covid et qui vient de reprendre pour la plus grande joie des habitants.
Source : Franceinfo
Albatur
Messages : 2440 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 49 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Sujet: Re: CIVILISATIONS PRECOLOMBIENNES Mer 21 Juin - 6:04
Génial de maintenir ce pont comme il était à l'origine
Dans bien d'autres pays il aurait été remplacé par un pont moderne...