A l'origine, il y a la fameuse reine qui rendît visite à Salomon.
Mais qui était-elle ? Et surtout, d'où venait-elle ?
Si elle est restée dans l'histoire sous le titre de Reine de Saba, on nommait également son royaume Seba et elle-même était parfois nommée Makeda (par les éthiopiens), Balqis (par les arabes) ou Baquama (au Yémen). Sa naissance serait issue selon la légende d'une mère djinn ou spirituelle nommée
Umeira et de al-Himiari Bou-Scharh, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba. L'enfant avait la beauté d'une
houri (créature du paradis) et une très grande sagesse.
Elle est présente dans la Bible, mais également dans le Coran qui la décrit reine d'un peuple païen qui se prosterne devant le soleil.
Reste que derrière tout ça, il y a son royaume. Et depuis des siècles, ce dernier a embrasé l'imagination des historiens, archéologues et aventuriers. Deux pays revendiquent la paternité du royaume de Saba, le Yémen et l'Ethiopie.
Apellé autrefois "Arabie heureuse", pays de l'encens et du parfum, le Yémen aurait pu être le pays d'origine de la souveraine. Les archéologues ont découvert dans le nord du pays un temple vieux de 3000 ans nommé Mahram Bilqis. Il est situé près de la cité de Marib, capitale du royaume de Saba selon certains passages de la Bible ou certains textes musulmans.
Le Yémen était connu depuis longtemps : la reine égyptienne Hatchespout y avait envoyé une grande expédition navale pour en ramener de l'encens, de la myrrhe, du santal et des singes. Les égyptiens le nommaient pays de Punt. Pour certains, il s'agissait du Yemen, pour d'autre des côtes somaliennes, de l'Erythrée ou de la péninsule arabique. Le doute persiste.
L'Ethiopie est le second pays à revendiquer la paternité de la belle souveraine. La dynastie des empereurs salomonides se prétendait même issue de Ménélik, fils des amours de la reine avec Salomon. Une équipe d'archéologues allemands prétend même avoir trouvé le palais de la souveraine en Ethiopie, un bâtiment orienté vers l'étoile de Sirius dont la reine était adoratrice selon la Bible. Si effectivement la mystérieuse reine était éthiopienne, elle était donc noire, ce qui en met un coup à l'image Hollywoodienne avec Gina Lollobrigida pour l'incarner sur grand écran.
Le plus grand flou règne donc sur la souveraine elle-même et son mystérieux royaume, devenu l'objet de spéculations fiévreuses depuis des siècles, comme le royaume du Prêtre Jean. Une reine mythique et mystérieuse, un royaume lointain et inconnu, un parfum d'encens, de santal et de myrrhe... Sur les traces de l'énigmatique Reine de Saba...