Elysium

Elysium, Neil Blomkamp (2013)


Synopsis

Dans un futur proche, la classe sociale aisée s'est installée dans une station spatiale et a laissé le bas peuple sur une Terre polluée. Max, un repris de justice, vole des données à un industriel et les stocke dans son cerveau ; mais l'industriel était en train de préparer un coup d’État, et les données qu'il héberge permettent de se rendre maître du système informatique de la station spatiale. Il se retrouve poursuivi par des soldats d'élite.

Résumé

En 2154, la Terre est ravagée par la pollution, l'humanité se meurt de surpopulation et de maladies. L'élite financière s'est réfugiée dans Elysium, un tore de Stanford, un satellite en forme d'anneau ; là, les habitants ont accès à un air pur, des pelouses vertes, et des med-box (med-bays en VO) qui peuvent reconstruire tout ou partie du corps (réparer des fractures, reformer un visage, guérir les cancers). Los Angeles s'est transformée en bidonville tandis que Beverly Hills s'est transplanté dans l'espace.

L'ordre est maintenu par des robots fabriqués par la société Armadyne.

Elysium est dirigé par le président Patel (Faran Tahir), mais la sécurité est assurée d'une main de fer par la secrétaire à la défense Delacourt (Jodie Foster) ; Delacourt est à la tête de la CCB (civil cooperation bureau: stop civil disturbance before they start). Les deux sont en conflit sur la manière de gérer la sécurité. Delacourt estimant que Patel est trop laxiste, elle décide de le démettre, et demande au pédégé d'Armadyne, John Carlyle (William Fichtner), par ailleurs concepteur du système d'Elysium, de modifier le système informatique en ce sens, en échange d'une prolongation des contrats entre Elysium et Armadyne. La société étant sur le déclin, il accepte.

Max (Matt Damon) est un repris de justice travaillant pour Armadyne. Suite à un problème de production, il reçoit une dose mortelle de rayonnements. Pour pouvoir aller se soigner sur Elysium, il décide de faire une opération pour Spider (Wagner Moura), le parrain de LA : il doit transférer la mémoire d'un Elysien dans la sienne, pour permettre de vider ses comptes en banque, en échange de quoi Spider lui fournit une fausse identité et un vol clandestin pour Elysium.

Il décide de se venger de son employeur et choisit donc de pirater l'esprit de John Carlyle. L'opération tourne mal, et max se retrouve en possession de ces données compromettantes et poursuivi par des agents dormants de Delacourt, et notamment Kruger (Sharlto Copley). Blessé, il se réfugie chez une amie d'enfance devenue infirmière, Frey (Alice Braga) ; sa fille souffre d'une leucémie, et seul une med-box d'Elysium pourrait la sauver.

Max se retrouve ainsi coincé entre son engagement pour Spider, son amour pour Frey, sa volonté de revanche, et des tueurs implacables…


Avis

Du point de vue de l'ambiance, on oscille entre du cyberpunk (implants mémoriels, exosquelettes, société humaine dominée par une entreprise, Kruger le street samurai) et le post-apocalyptique (le bidonville de LA, les voitures carénées à la Mad Max). Comme pour son précédent film District 9, les effets spéciaux sont là pour rendre la situation vraisemblable et pas pour balancer du blaster et de l'explosion. Et comme dans le film précédent, on retrouve les préoccupations sociales.

En un certain sens, on est dans une dystopie assez proche des films des années 1970 comme Rollerball ou Soleil vert.

D'un point de vue esthétique, on est donc entre l'univers poussiéreux de LA, l'usine déshumanisée et l'ultra-propreté d'Elysium. Le projet graphique a été mené par Syd Mead (Star Trek I, Blade Runner, Tron, Aliens). Le film contient quelques images crues furtives (un visage arraché, un corps qui explose), mais il ne fait pas dans la surenchère de sang.

J'ai adoré.