Ce texte relativement court (quatre à cinq pages suivant les éditions) ne fait qu'effleurer le couple mythique Fafhrd/souricier gris, mais il reste une bonne introduction au style de Fritz Leiber.
Ici, non sans humour, l'auteur nous présente la Mort elle- même, représentée de façon classique (un squelette drapé de noir assis sur un trône) en proie à de petits problèmes techniques... En effet, la vingtaine de décès que la Mort avait programmé dans le cadre de son travail sont empêchés par une facétie du destin et la Mort n'a que vingt battements de coeur pour trouver une solution. C'est à dire de nouvelles victimes et la façon de les faire disparaître. Fritz Leiber s'en donne à coeur joie avec une Mort érigée en "Deus ex machina" et qui doit trouver des subterfuges pour tenir ses quotas. Elle pense même supprimer Fafhrd et le Souricier, mais se ravise finalement car " la Mort reste bonne joueuse".
Un texte court et trés agréable qui reste un bon moyen de découvrir le style et l'univers de cet auteur.