Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: MIAMI VICE (SERIE TV) Lun 24 Mar - 18:15
Série télévisée américaine de 108 épisodes de 52 minutes et trois épisodes de 90 minutes, diffusée de 1986 à 1989, Deux flics à Miami en français est peut-être la série la plus représentative des années 1980, par son esthétique et ses références, musicales et culturelles. Elle met en scène Sonny Crockett et Ricardo Tubbs, deux inspecteurs du département du crime organisé (OCB) de la police de Miami. Crockett, un ancien footballeur américain ayant mis fin à sa carrière à la suite d'une blessure entre en 1974, à son retour de la guerre du Viêt Nam, dans la police de Miami. Tubbs, un policier ayant quitté New York pour Miami à la recherche de l'assassin de son frère devient le partenaire permanent de Crockett. Ils sont sous les ordres du lieutenant Martin Castillo, ancien agent de la Drug Enforcement Administration au Viêt Nam, un homme taciturne, taiseux et vivant reclus. Le scénario joue à fond sur le contraste entre les deux collègues, tant au niveau du caractère que du physique. Crockett est le beau gosse impulsif habillé cool et amateur de femmes tandis que Tubbs, habillé d'impeccables costumes de marque est plus posé et réfléchi.
Difficile de trouver une série dont l'esthétique et l'atmosphère se rapprochent autant de leur époque, d'une certaine idée des années 80... On est à fond dans une Miami rêvée, phantasmée, avec plage et palmiers, hôtels Art Deco et buildings de verre, couleurs pastel et sucrées avec une débauche de bateaux, de voitures de luxe et de belles filles en maillot. Testarossa, Lamborghini et Ferrari Daytona se succèdent sur l'asphalte et sous les palmiers sur fond de couchers de soleil ou de Miami illuminée. Côté style, c'est un défilé de costumes et tenues Armani, Versace, Hugo Boss pour des flics en costards cool ou costumes de prix aux couleurs pastels, rose, bleu, blanc, vert... avec Ray Ban sur le nez. T-Shirt coloré sous veste blanche et mocassins portés pieds-nus, barbe de trois jours et nonchalance affichée pour une décontraction toute "floridienne". Nos deux héros en viennent à porter jusqu'à huit tenues différentes par épisode. Et puis, la musique... Une véritable bande-son des années 80, de la New Wave au Rock : Clapton, Phil Collins, David Bowie, Pat Benatar, Kate Bush mais aussi U2, Depeche Mode, Genesis ou encore Madonna, Propaganda, Tina Turner ou The Pointer Sisters... Les scénaristes en viennent à changer le scénario d'un épisode pour qu'il colle aux paroles des chansons diffusées au cours de cet épisode. Enfin, la photographie. Vues sublimées de la Floride et de Miami, de jour comme de nuit, épisodes tournés comme des clips-vidéos, couleurs rose flamand et vert citron sur fond de Miami de carte postale, scènes nocturnes aux tours de verre étincelantes et illuminées...
Si l'ensemble n'est pas franchement réaliste avec des flics fringués comme des gravures de mode qui roulent en Ferrari, font des virées en bateaux de luxe dans un monde hédoniste et glamour et semblent ne pas avoir d'angoisses de fin de mois, on retiendra avant tout cette esthétique totale des années 80, jusqu'au cliché parfois. Les créateurs de Rockstar ne s'y sont pas trompés avec le jeu GTA Vice City qui reprend de façon flagrante cette atmosphère colorée aux couleurs sucrées de ville hédoniste et nonchalante sur fond de palmiers, de couchers de soleil et de New Wave. On y trouve même Lance, personnage noir cherchant à venger la mort de son frère et doublé par Michael Phillips Thomas, l'acteur incarnant Tubbs.
Warlock
Messages : 3535 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
L'archétype même de la série 80's, le coté fun, on s'éclate sans se prendre la tête sous le soleil de Miami avec des nanas et on est des flics insouciants. Bon c'est sur c'est très cliché et les plages de Miami sont loin d'être comme celles que l'on voit dans la série. Mais ça reste une série sympathique bien dans l'air de son époque. Et surtout le point fort de la série c'est sa BO, avec comme compositeur le génial Jan Hammer, et des morceaux instrumentaux magnifiques, très évocateurs d'une époque.
Albatur
Messages : 2479 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 50 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Oui, j'aimais bien aussi même si je doutais fortement que les flics de Miami, même gradés, roulaient en Ferrari et se fringuaient en Armani... Un côté fun et glamour dans une Miami de carte postale.
Albatur
Messages : 2479 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 50 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Dans le style plus "réaliste" à la même époque (je crois) j'aimais bien Mike Hammer.
Gorak
Messages : 5587 Date d'inscription : 31/08/2012 Age : 50 Localisation : La Principauté de Montbéliard Emploi/loisirs : Paladin - aime la littérature, la musique, les voyages, découvrir d'autres cultures Humeur : Agréable et courtoise
Moi, j'aimais bien les rediffs de Peter Gunn. J'ai toujours adoré les vieilles séries policières américaines.
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 25 Mar - 15:28
Pour Miami Vice, à noter un épisode avec en guest une certaine... Arielle Dombasle :
Albatur
Messages : 2479 Date d'inscription : 12/01/2012 Age : 50 Localisation : Ivalice Emploi/loisirs : Aucun. Travailler ça fatigue Humeur : Ours mal léché
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 25 Mar - 16:53
Dégueu elle remet le glaçon dans son verre
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 1 Jan - 12:16
Une série en avance sur son temps...
Rarement série aura eu une telle influence, visuelle et esthétique, sur toute une époque, les fameuses années 80 en l'occurrence. Et ce, dans plusieurs domaines.
La mode masculine
C'est la costumière Bambi Breakstone qui impose, via le personnage incarné par Don Johnson principalement, de nouveaux codes vestimentaires de la garde-robe masculine. Elle habille son personnage de costumes sur T-shirt, sans chemise ni cravate, chose incongrue à l'époque et impose des couleurs pastels inattendues, la majorité des hommes portant des costumes sombres à ce moment. Armani, déjà bien lancé pour avoir conçu la garde-robe de Richard Gere dans American gigolo est l'un des grands bénéficiaires de cette nouveauté. Nouveauté également, les pieds nus dans les mocassins ou les chaussures en toile. Quant à Ray ban, la marque profite grandement également de l'effet de la série. On signalera également la barbe de trois jours arborée par Don Johnson, jusque là considérée comme négligée, vulgaire ou sale et qui devient indémodable. Le look masculin Miami Vice va influencer toute la décennie.
Architecture
L'action se déroule majoritairement à Miami Beach qui, attention, n'est pas Miami ! Miami Beach et son célèbre Art Deco District est une ville à part entière, qui fait face à Miami elle-même. Pourtant, à l'époque, le fameux district est assez délabré, à tel point que l'équipe de tournage prend la décision d'aider financièrement les propriétaires d'une trentaine d'immeubles du voisinage à repeindre leur façade dans des tons de rose, vert et bleu pastels. Miami s'inspire dès lors de ces changements et, au fil des années, son architecture évolue. Couleurs pastels, lignes pures et blanches, grandes villas modernes et épurées, cafés et terrasses au bord de mer, tours de verre et d'acier étincelantes… La série impacte directement la structure même de la ville, lui donnant l'image d'une ville jeune, hédoniste et baignée par une certaine douceur de vivre.
L'esthétique et la musique
Point névralgique de la série. Michael Mann impose une nouvelle façon de tourner, une nouvelle façon de filmer. C'est l'époque de MTV et l'explosion du vidéo-clip. En accord avec son temps, Mann conçoit chaque épisode comme un vidéo-clip et le filme de même, mélangeant scènes d'action et longues plages musicales. Maniaque du détail, il n'hésite pas à faire mouiller la route pour les scènes nocturnes où l'on voit les voitures de sport rouler à pleine vitesse afin de bénéficier de meilleurs reflets… Mann mise également sur des techniques jusqu'ici employées au cinéma, comme la profondeur de champ, une lumière contrastée, des couleurs particulières et des codes graphiques qui vont désormais être ceux des années 80. Jan Hammer est aux commandes de la musique. Lui aussi innove : les épisodes sont livrés chez lui et il joue directement sur l'action qui se déroule à l'écran, sans être influencé par Michael Mann qui lui laisse carte blanche. Les deux hommes ont également l'idée de faire de la série une véritable Play-list de l'époque et n'hésitent pas ainsi à dépenser 10 000 dollars par épisode (!) pour obtenir les droits d'utiliser tel ou tel morceau qui leur semble convenir à l'épisode en question, à son ambiance et atmosphère.
On le voit, Miami Vice est bien plus qu'une simple carte postale des années 80. Dans sa structure même, sa façon d'être filmée, dirigée et mise en musique, la série a profondément influencé toute la décennie qui s'ouvrait, lui imprimant sa marque de fabrique.
(source :Wikipédia)
VIC
Messages : 4285 Date d'inscription : 18/01/2012
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 1 Jan - 22:16
Intéressantes ces dernières infos, sur l'influence d'une série sur son époque. J'ignorais tous ces à côtés. J'avais vu quelques épisodes dans les 80's, sans plus. Il me semble que je regardais aussi Rick Hunter vers la même période...
Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 1 Jan - 22:45
Ajoutons également que certaines enquêtes dans certains épisodes étaient tirées de faits-divers réels. Un véritable policier de Miami, le sergent Bob Hoelscher, a même été conseiller technique tout au long de la série pour obtenir le plus grand réalisme. Il a montré entre autres à l'équipe de tournage comment coordonner tactique policière, armes et procédures légales. Certains vrais policiers en vacances intervenaient même comme figurants…
Quand on compare avec d'autres séries à succès de l'époque, beaucoup semblent faire vieillot ou ringardes comparées à l'esthétisme et à la force visuelle de Miami Vice. Au final, même si l'image glamour des deux flics en costards de marque roulant en Testarossa n'est pas vraiment conforme à la réalité de la police de Miami à cette époque, la série était quand-même loin de faire dans l'amateurisme.
Astre*Solitaire
Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 1 Jan - 22:53
Je n'ai vu que très peu d'épisodes de cette série. Il faudrait qu'un jour, je me la refasse. C'est une de mes grandes lacunes des années 80.
_________________ Goburlicheur de chrastymèles
Warlock
Messages : 3535 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Mar 1 Jan - 23:05
Miami Vice reste l'une des séries policières phare des 80's. Le mouvent musical new retro wave en a fait une de ses égéries, renvoyant régulièrement son image dans ses compostions.
Des qu'on parle d'une série rappelant l'imagerie de cette époque on pense rapidement à Miami Vice. Je pense même que c'est la série tv qui caractérise le plus les 80's.
Aujourd'hui pour beaucoup de musicien de retrowave/ synthwave, Jan Hammer reste l'une des références, et emblématique de l'electro 80's avec John Carpenter.
Astre*Solitaire
Messages : 2377 Date d'inscription : 09/12/2012
Sujet: Re: MIAMI VICE (SERIE TV) Dim 27 Jan - 12:28
J'ai pu revoir quelques épisodes et je suis aussi allé lire des critiques diverses sur le net ici ou là, notamment celui-là : Deux flics à Miami.
La première chose qui m'a surpris, c'est l'idée un peu générale des gens qui retiennent une série marrante, fun et drôle. MV ce n'est pas ça du tout. C'est même rudement sombre. L'histoire du flic homosexuel qui se laisse tuer et dont Sony endosse la responsabilité (ancien collègue), la copine d'école qui revient et qui malgré l'aide se prend 5 balles dans la nuque, les histoires d'amour qui finissent mal - certaines bien faites, d'autres un peu clichés quand même, la collègue flic qui en sous-marin se fait violer par un ponte de la pègre, Castillo qui retrouve sa femme pour apprendre qu'elle est mariée et a des enfants, ceux qu'il n'aura pas, la jeune fille de 16 ans qui tombe dans la pornographie et se fait étrangler et balancer dans une piscine. Dur. Alors oui, il y a deux paires de comics, les indics - suprêmement horripilants - et un autre duo de flics, passablement mal doublés d'ailleurs, qui ne cessent de sortir des vannes à deux balles pour dédramatiser le show ; ça tombe à l'eau. C'est donc bien tel que dans mon souvenir, il y a une certaine nostalgie douloureuse qui se dégage de l'ensemble et qui rend la série par moment poignante. La bande son est juste géniale. J'y ai par exemple réécouté comme une madeleine de Proust, ce morceau de Russ Ballard, Voices. Il y en a plein d'autres, évidemment.
Le vrai bémol que j'y mettrai, ce sont les scénarios. On tourne un peu en rond. Il y a un méchant (trafiquants, de drogue, de sexe, d'armes), on infiltre le groupe, on lance une opération, il y a une fusillade, le méchant meurt. Alors ce n'est pas toujours comme cela, mais suffisamment récurrent pour qu'on bout d'un moment on se lasse. Mais reconnaissons que c'était la marque de fabrique de ces séries à l'époque. On pouvait regarder un épisode d'A-Team sans avoir besoin de suivre quoi que ce soit, cela se passait toujours de la même façon. Et puis parfois, on y comprend rien. On suit l'action mais sans savoir comment ils sont passés du point A au point B, ou avec des enchaînements capilotractés. Dommage. Mais cela permet de s'attarder sur l'ambiance et les trois personnages principaux - car Edward James Olmos éclate l'écran à chaque apparition. Il ne dit pas un mot et sa présence suffit à faire le taf. Chapeau. C'est ainsi que la série surfe davantage sur l'émotionnel, le ressenti, que sur le rationnel, la logique, le réalisme. Et ça fonctionne. On s'attache à tout ça, on entre dans l'ambiance et on suit ces aventures avec un réel plaisir, un plaisir que des séries actuelles ne parviennent pas - de mon point de vue - à offrir (elles en offrent d'autres). J'aime beaucoup mais je pense qu'aujourd'hui une telle série aurait du mal : certains personnages secondaires trop caricaturaux, et pas assez réaliste.
Pour la Ferrari, elle appartient à la ville/la police (une confiscation) et est prêtée à Sony pour assurer sa couverture.