EGLISES ET ABBAYES DE FRANCE

Dans l'actuel Territoire de Belfort, il existe une église romano-gothique du XIe siècle dédié à Désidérius (Dizier), évêque qui évangélisa le nord de la Franche-Comté avant saint Maimboeuf.


La légende raconte qu'un jour, s'arrêtant près d'un oratoire, il eût très soif. Une femme, nommée Pomponia, lui offrit à boire. Aussitôt, l'eau déborda du vase où Dizier se désaltérait et se répandit en abondance à ses pieds. Le saint homme reprit alors sa marche, mais quelques paysans, surpris et inquiets du prodige, le suivirent et le mirent à mort.

Pomponia, informée du meurtre, courut chercher le cadavre et aidée de ses serviteurs, l'inhuma sous l'oratoire qui, en 1041, devint l'église.



Dans cette église, on trouve un cénotaphe vide que l'on suppose être celui de l'évêque ainsi qu'une longue pierre, en dessous, dite "Pierre des Fous" où, jusqu'au milieu du XIXe siècle, on y couchait et maintenait de force les déséquilibrés tandis qu'on priait à leur intention. Ils étaient ensuite plongés dans une fontaine, avant d'être attachés à la poutre d'un local voisin : durant 9 jours, hiver comme été, on les forçait à subir ce traitement de choc, inhumain et dégradant.

C'est un médecin du village proche de Beaucourt, le Dr. Mouston, qui dut intervenir auprès des autorités pour cessât enfin le traitement des aliénés par la méthode dite de "Saint-Dizier".

Les hauts vestiges de l'abbaye de Chaalis (XIIe siècle) et les étangs qui parsèment le parc sont tels que les connut le philosophe Jean-Jacques Rousseau. Celui-ci aimait se promener en méditant au milieu des vastes pinèdes et bois clairs où surgissaient, parfois, cerfs et biches. Mais rêverait-il encore devant la mer de sable transformée en parc de loisirs ?   

Bien que mutilée comme tant d'autres à la Révolution, l'église abbatiale de Bernay (XIe-XIIe siècle), dans l'Eure, conserve encore d'intéressants éléments comme des chapiteaux historiés où se marient motifs végétaux, figures animales et humaines.

L'ancien logis des Mauristes, construit au XVIIe siècle, abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et un petit musée local renfermant des collections hétéroclites où voisinent céramiques rouennaises, meubles normands ou vases grecs.

Jadis, une forêt de roseaux (sylva cana) isolait l'abbaye du monde extérieur. L'environnement a bien changé, mais, comme à Sénanque et au Thoronnet, la sobre beauté de l'architecture cistercienne des XIIe et XIIIe siècles demeure intacte.



Dans le cloître roman, bien qu'il date de la fin du XIIIe siècle, on note la présence de voûtes d'ogives, technique caractéristique de l'art gothique qui apparaît tardivement en Provence.

Lorsque Géromarius, conseiller du roi Dagobert Ier, fut sanctifié sous le nom de Germer, vers l'an 650, il fonda peu de temps après une abbaye bénédictine qui devint un des hauts lieux de spiritualité en terre picarde.

C'est cet élan de spiritualité qu'évoque cette imposante église des XIIe et XIIIe siècles, et surtout la sainte chapelle qui l'accompagne, inspirée de celle de Paris. Une beauté qui étonne dans un si petit village.

A la fois forteresse, château féodal et monastère, le Mont Saint-Odile est un des hauts-lieux les plus emblèmatiques de cette Alsace mystique.

Au VIIe siècle, Odile, fille d'Etticon, duc d'Alsace, née aveugle, retrouva la vue à son baptême. En remerciement, elle fonda ici, à Hohenbourg, un monastère et y mourrut en l'an 720. Elle est depuis devenue la sainte patronne de l'Alsace.

L'abbesse Herrade de Landsberg y composa la célèbre encyclopédie Hortus déliciarum au XIIe siècle.

De nos jours encore, ce lieu attire encore de grandes foules de visiteurs venant en pèlerinage ou en villégiature.

LA CHAPELLE DE SAINT ERMENFROY (DOUBS)

Ermenfroy (Ermenfredus), est un saint d'origine germanique, ayant vécu au VIIe siècle, en Franche-Comté où il est fut particulièrement vénéré.

Sa chapelle, sur les hauteurs du val de Cusance, dans le Doubs, est encore un lieu de pèlerinage très fréquenté.

Je reviens un instant sur le Mont St-Odile : comme beaucoup, j'ai appris son existence de triste façon, par la catastrophe aérienne du même nom.
Par contre, j'ignorais que son sommet abritait un tel ensemble fortifié. A voir lors d'une éventuelle prochaine virée en Alsace...

Voyageur Solitaire a écrit:

A voir lors d'une éventuelle prochaine virée en Alsace...

En route, n'oublie pas de faire une halte dans notre belle cité des Princes, à Montbéliard. Je t'offirais une petite bière avec plaisir.   

L'EGLISE SAINT-BRUNO-DES-CHARTREUX (LYON)

Dans le quartier de la Croix-Rousse, l'église Saint-Bruno-des-Chartreux est un intéressant exemple d'architecture et de décoration baroques typiques du XVIIe siècle.