LE NAMAQUALAND/ AFRIQUE DU SUD

Il s'agit d'un parc immense de 185 000 hectares, situé à cheval entre l'Afrique du Sud et la Namibie, un endroit reculé qui est un peu le prolongement au nord du Namaqua National Park, situé lui plus au sud..
C'est un endroit trés différent des parcs africains habituels, pas de girafes galopant dans la savane, de lions ou de troupeaux d'herbivores... C'est en fait un désert aride et minéral de roches volcaniques, d'arbres pétrifiés, de paysages presque lunaires, avec des sables rouges et blancs, dans une ambiance parfois crépusculaire...


Mais au printemps (c'est à dire maintenant là-bas), il a la particularité de se couvrir d'un immense océan de fleurs multicolores, phénomène assez incroyable et trés bref. Et là, c'est... magique, iréel :






 
C'est un phénomène extraordinaire, provoqué par les pluies hivernales, un fantastique tapis de marguerites, d'aloès, de lys... Plus de 4000 espèces ! Les visiteurs et photographes affluent du monde entier pour observer ce phénomène, assez bref.
On y trouve également une espèce d'arbre particulière (une plante d'environ 3 mètres de haut en fait) dont les feuilles sont toujours orientées vers le nord. Les légendes disent qu'il s'agit d'hommes d'une tribu pacifique chassés de leurs terres du nord et que les dieux auraient transformé en arbres, regardant toujours vers le nord et leur territoire perdu... Ce qui est sympa, c'est qu'il n'y a pas de frontière officielle au sein du parc entre la Namibie et l'Afrique du Sud (bel esprit d'ouverture). On peut passer en Namibie simplement en traversant le fleuve Senqu en bateau.
Enfin, c'est également la région des diamants, dont l'Afrique du Sud possède de fabuleux gisements.

A tout hasard, y a t il un parfum associé aux fleurs. En plus d'être belles peut être ont elles le parfum entêtant du lotus noir. J'y poserais bien ma petite maison dans la prairie.

Je n'ai pas souvenir d'un parfum se détachant en particulier par rapport aux autres (et pour être franc, je ne suis guère capable de dire qui sent quoi parmi les fleurs...).
Ce phénomène assez extraordinaire est surtout présent au Namaqua Park, au sud. Plus on monte vers le nord, vers le Ais Richtersveld Transfrontier Park, plus le paysage devient aride et montagneux, la floraison y est bien plus rare. Ce phénomène se produit au printemps (septembre) en général, mais ça varie en fonction de la quantité de pluie tombée.
Attention ! Toutes ces fleurs sont classées "espèces protégées", interdiction formelle de les cueillir, sous peine d'une amende salée.

l'Afrique australe m'attire de plus en plus, que ce soit la Namibie, en passant par le Botswana ou encore l'Afrique du sud, les paysages sont d'une si grandes richesses, et la faune sauvage si merveilleuse et variée, que ça donne vraiment envie d'y aller.
Quand aux images sur l'océan de fleurs multicolores c'est tout bonnement incroyable et féérique, on se croirait dans un autre monde, dans un DA, dans un film. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ça ne serait ce qu'une fois dans ma vie, c'est assez magnifique, romantique et propice aux songes...

L'Afrique offre des paysages bien plus variés que le cliché habituel de la savane écrasée de soleil où rôdent lions et troupeaux d'herbivores. Et à ce jeu, l'Afrique du sud est d'une diversité incroyable.
Pour ma part, je commence à bien connaître ce pays et un autre endroit trés surprenant est la région des vignobles où les premiers colons hollandais implantèrent la vigne autrefois et bâtirent des fermes dans le style de leur lointaine patrie :


Stellenbosch, Franschhoek (le "coin des français"), Paarl, Groot Constantia... A une heure de voiture de Cape Town, un coin d'Europe au micro-climat méditerranéen, qui fait penser à la Toscane ou Napa Valley en Californie... Une immense région où s'égrènent le long des routes et des vignes de petites bourgades à l'architecture européenne, avec maisons blanches à pignons et colombages... Et pourtant, on est bien en Afrique ! C'est dans cette région que sont produits les fameux vins d'Afrique du Sud.
Enfin, toujours en partant de Cape Town et en suivant la côte, on découvre de petites localités nichées au pied de paysages époustouflants, qui n'ont rien à envier à la Pacific Coast Highway... Clifton, Camps Bay, Boulder's beach, Chapman Peak Drive... Certaines comme Clifton ou Camps Bay sont accessibles en bus, Boulder's beach peut être rejointe en train depuis le Cap.

La région du Namaqualand (Namakwa) reste pour moi le souvenir le plus incroyable de mes séjours en Afrique du Sud.
Cette région frontalière de la Namibie et qui longe l'Atlantique sur plus de 1000 km est le siège d'un merveilleux phénomène naturel. Divisé en deux parties par le fleuve Orange, le Namaqualand est une zone aride, presque désertique par endroits, parsemée de broussailles et de poussière.
Sauf au début du printemps (fin août-début septembre), pour une très courte période d'environ 15 jours, rarement trois semaines, où l'endroit se couvre de... fleurs.
Marguerites, aloès, lys et tant d'autres (plus de 4000 espèces !) qui, sous l'effet des pluies hivernales, recouvrent toute la zone d'un tapis, d'un océan de fleurs moucheté de couleurs incroyables et éclatantes :





Le phénomène fait affluer chaque année les photographes et peintres du monde entier. Un spectacle féérique, poétique et tellement inattendu dans une zone habituellement parmi les plus arides du pays, sinon du continent.
Les habitants de la région sont très accueillants et indiquent volontiers aux visiteurs émerveillés les endroits les plus spectaculaires. Et ceux-ci ont de quoi faire puisque le phénomène s'étend sur les 440 000 km carrés de la région...

Cette dernière est également un bon point de départ pour rejoindre les austères paysages de roches et de sable du Ais Richtersveld Transfrontier Park et la frontière namibienne. La nuit, le ciel est d'une pureté incroyable, les étoiles inombrables brillent de tous leurs feux au-dessus des montagnes et les astronomes prennent le relais des peintres et photographes.

Attention : si vous avez comme moi la chance d'y passer un jour, ne songez pas pour autant à faire un bouquet pour votre dulcinée : les fleurs du Namaqualand abritent quantité d'espèces rares et sont protégées, il est interdit de les cueillir et les Rangers aussi bien que les locaux ne rigolent pas...

C'est vraiment magnifique. Mais j'ai l'impression que tu avais déjà fait un sujet dessus. Je me trompe ?
Des photos postées sur un ancien forum, peut-être ?

Oui, j'en avais parlé sur La Taverne à mon retour, il y a deux ans, quand j'y étais retourné pour mes 40 ans.

Attention, encore une fois, le phénomène ne dure pas longtemps, juste au début du printemps, fin août-début septembre (les saisons sont inversées en Afrique du Sud).
Le plus facile est de s'installer à Springbok, la capitale de la région et de partir à l'aventure. Attention, pendant la "saison des fleurs", les hôtels sont pris d'assaut et les prix grimpent en flèche.

Pour les plus belles vues, je conseille la Goegap Nature Reserve qui abrite sur ses 7000 hectares plus de 600 espèces de fleurs et plantes que l'on ne trouve qu'en Afrique du Sud. Autre particularité : deux pistes de VTT très bien balisées et qui permettent de parcourir les champs de fleurs à vélo.

Après, si vous ratez la saison des fleurs, ne boudez pas votre plaisir quand-même : comme je l'ai signalé, la région reste saisissante de beauté sauvage, particulièrement la nuit, avec un silence incroyable et un ciel d'une rare pureté tout empli d'étoiles. Là, le mieux est de s'installer dans une maison d'hôtes dans la campagne.
A ne pas louper : la Naries Namakwa Retreat, petit groupe de maisons traditionnelles à environ 27 km de Springbok. Magique.




Et si vous ne pouvez pas cueillir de fleurs, la région est l'un des plus grands centres d'exploitation diamantifère du pays...

Super joli ces champs de fleurs !

T'as pas trouvé des cailloux brillants ? Si c'est le cas, donne les moi, tu ne serais qu'en faire...

Le phénomène est encore plus saisissant au Ais Richtersveld Transfrontier Park. Situé plus au nord, frontalier de la Namibie et accessible en voiture uniquement, il couvre plus de 185 000 hectares.
Il est bien moins fréquenté que le Namakwa car plus isolé, plus aride et difficilement accessible. Une immense étendue de roches volcaniques et de paysages presque lunaires couverts de sable et de poussière. Mais le phénomène y est tout aussi magique...

Toute l'année, c'est :


Et pendant quelques semaines, ça devient :