Le vampire, mort et enterré, continue son existence en buvant le sang des vivants qui, une fois morts, deviennent vampires à leur tour.
Cette superstition, très ancienne dans la littérature. (Sumer, Egypte, lsraël et Chine), a été étudiée par dom Augustin Calmet dans son Traité sur les apparitions (1731). Elle devait devenir un des thèmes principaux du genre fantastique :
Hoffmann (Le Comte Hippolyte),
Balzac (Le Centenaire),
Gautier (La Morte amoureuse),
Tolstoï (La famille du vourdalak),
Sheridan Le Fanu avec Carmilla (1871),
et surtout Bram Stoker avec Dracula (1897)

Héritier du plus lointain folklore vampirique, Dracula est un "Nosferatu" (non-mort).
Les points faibles du vampire sont un besoin régulier de sang frais qui le contraint à vivre à proximité des vivants ; l'obligation de reposer entre l'aube et le crépuscule sur une terre consacrée car il craint les rayons du soleil; une allergie prononcée à l'ail, aux hosties et aux crucifix, on ne voit pas son reflet sur un miroir.
En revanche il est rusé, impitoyable, doué d'une force exceptionnelle, et capable de changer de taille et d'apparence (en chauve-souris ou en loup par exemple).
Conformément aux préceptes de la vieille "Historia Regis Anglicarum", chronique en latin de William de Newburgh, le seul moyen efficace pour le neutraliser à jamais est de lui percer le cœur avec un pieu.