ARBRES DU MONDE...

L'arbre sacré, l'emblème végétal de toute une partie de l'Afrique.
Son nom vient de l'arabe Bu Hibab. Pour les africains, c'est surtout l'arbre nourricier, l'arbre providence :

- Son tronc mou est gorgé d'eau, d'où son surnom d'arbre "bouteille".
- Ses fruits, comestibles, sont une véritable nourriture. Très riches en vitamine C et B1, ils contiennent deux fois plus de calcium que le lait. Leur pulpe est utilisée en jus de fruit, le goût, légèrement acidulé mais pas très intense m'a fait penser à du pamplemousse la première fois.
- Les graines, abondantes, se consomment grillées et remplacent parfois le café dans certaines régions. Très nourrissantes, on en extrait également une huile pour la cuisine. Enveloppées dans du sucre, elles deviennent des bonbons très appréciés des enfants.
- Les racines sont les "asperges" africaines.
- Les feuilles sont très riches en protéines et minéraux de toutes sortes (calcium, fer, zinc, phosphore, manganèse, potassium...), se consommant souvent en bouillie.

Rien d'étonnant à ce que les africains vénèrent cet arbre géant qui peut atteindre 25 mètres de haut, 12 mètres de circonférence et vivre... 2000 ans. Les animaux ne sont pas en reste non plus : ce sont les chauve-souris qui le pollennisent, attirées par le parfum puissant de ses fleurs. Elles s'accrochent à l'arbre pour se gaver de nectar avant de repartir, pollen et graines accrochés à leur pelage et qu'elles vont ainsi déposer ailleurs. Les singes, eux, sont de grands amateurs des fruits du baobab, fruits par conséquent surnommés "le pain du singe". Les éléphants, eux, voient en lui une immense bouteille d'eau : le baobab peut contenir dans son tronc 100 000 litres d'eau ! On peut donc voir des éléphants attaquer l'arbre et tenter de le "défoncer" pour s'abreuver ou creuser son écorce avec leurs défenses pour atteindre l'eau...



Son écorce (qui a le pouvoir de se régénérer) est utilisée pour fabriquer sacs, paniers et cordes, ses graines permettent de fabriquer du savon et sont utilisées comme engrais, sa sève entre dans la composition du papier, ses feuilles nourrissent le bétail en guise de fourrage. Qui dit mieux ?

Dans une Afrique encore malheureusement éprouvée par la faim en certaines régions, le baobab est vraiment l'arbre providence, l'arbre nourricier, l'arbre de vie. On l'utilise pour lutter contre la dénutrition des enfants et également en médecine traditionnelle sous forme de tisanes et d'infusions de ses feuilles. Le maltraiter, le dégrader, est sacrilège. Il est très présent dans les contes, les récits légendaires, la mythologie mais aussi dans l'art, représenté de multiples façons sur quantité de supports, tissus, imprimés, poteries...
Géographiquement, son implantation est vaste : on le trouve dès le sud du Sahara jusqu'aux frontières de l'Afrique Australe où le climat lui devient défavorable. Sans oublier l'île rouge, Madagascar. C'est en 1749 que l'explorateur français Adanson est le premier occidental à en voir un.

Le fruit du baobab :

Vous pensiez profiter d'un peu d'ombre sous cet arbre en admirant l'océan ? Vous ne savez pas que vous venez de signer votre arrêt de mort ... car le mancenillier, très courant en Amérique centrale et dans les Antilles, est connu là-bas sous le nom d'arbre à poison, l'arbre qui tue.

Son arme ? Un suc visqueux blanchâtre, très vénéneux, qui suinte par les fissures de son écorce. Une seule goutte de ce suc sur la peau produit une sensation de brûlure intense et une ampoule apparaît aussitôt.



Ces profondes brûlures sont très longues à guérir.

De même les fruits de cet arbre, les mancenilles, sont eux aussi toxiques. On pensait même, autrefois, que dormir sous un mancenillier provoquait la mort à coup sûr. Mais un savant du XVIIe siècle, le naturaliste Nicolas von Jacquin démontra le contraire : il s'y étendit plusieurs heures, sans subir aucune altération de sa santé.

Toutefois, des panneaux de mise en garde contre les risques liés à cet arbre ont été installés en Guadeloupe et en Martinique pour avertir les randonneurs :



Le bois de mancenillier est très recherché en ébénisterie. Pour pouvoir l'abattre sans risquer de recevoir des projections de suc, les bûcherons allument un grand feu autour du tronc : ainsi la sève durcit et ne s'écoule plus.

Truc de fous... D'autant plus que l'arbre a l'air effectivement inoffensif et que le cadre tropical invite clairement à une certaine insouciance. Et d'après le panneau, en cas de pluie, même l'eau qui ruisselle simplement des feuilles est corrosive...

Un habile et ingénieux système de défense qu'a cet arbre. C'est sur au premier abord quand on voit la première image, c'est une image de carte postale, la plage, le soleil, la mer, une vision paradisiaque en apparence.

En apparence seulement, entre les dangers de cet arbre, les bestioles en tout genre (insectes, araignées, serpents...) perso ce n'est pas le genre d'endroit ou j'aimerais passer la nuit. On met souvent en avant l'image idyllique de ce genre de photo, mais la vérité est tout autre.

Warlock a écrit:

En apparence seulement, entre les dangers de cet arbre, les bestioles en tout genre (insectes, araignées, serpents...) perso ce n'est pas le genre d'endroit ou j'aimerais passer la nuit. On met souvent en avant l'image idyllique de ce genre de photo, mais la vérité est tout autre.

Et oui, la Nature n'est pas forcément "bonne" ou "douce" comme, par exemple, voudrait nous le faire croire Jean-Jacques Rousseau. Comme les animaux, les végétaux aussi ont leurs mécanismes de défense. L'essentiel étant de survivre.

Perso, je risque pas grand-chose vu que le trip "îles tropicales-plages paradisiaques" me laisse de marbre. Tout ce qui est Seychelles, Cuba, Maldives, DOM-TOM, République Dominicaine, Grenade, Saint Bart... ne m'a jamais attiré. Faire des milliers de kilomètres pour rester sur une plage pendant une semaine, c'est pas mon truc. La plage de rêve, ça va un ou deux jours, mais après, il me faut autre chose. A ce compte là, je préfère autant me faire un été dans les Cyclades ou le sud de l'Italie, moins cher et moins loin.

A moins d'avoir d'autres centres d'intérêt, d'autres paysages, d'autres activités. Mais sinon, j'ai jamais compris les gens qui dépensent un pognon fou et font des milliers de kilomètres pour rester sur la plage du club, manger au restau du club, passer la soirée à la discothèque du club et qui n'auront vu que ça de l'île.
Bon, on s'éloigne un peu du sujet là...

Voyageur Solitaire a écrit:

Tout ce qui est Seychelles, Cuba, Maldives, DOM-TOM, République Dominicaine, Grenade, Saint Bart... ne m'a jamais attiré.

J'aimerais bien découvrir ces îles, un jour. Mais pas pour les plages, ce serait plutôt pour les découvrir de l'intérieur ; parcourir leurs jungles, gravir leurs montagnes, etc.

Je suis pareil le truc "cocotiers, plages dorées, palmiers" et passer son temps à bronzer sans rien faire sur une plage pas mon délire non plus. A partir du moment ou je suis en vacances je veux apprendre, découvrir, bouger, connaître.

Pour moi c'est un plaisir d'approfondir mes connaissances, de me promener dans une contrée inconnue à la recherche de la découverte.

Warlock a écrit:

Je suis pareil le truc "cocotiers, plages dorées, palmiers" et passer son temps à bronzer sans rien faire sur une plage pas mon délire non plus. A partir du moment ou je suis en vacances je veux apprendre, découvrir, bouger, connaître.

Pareil. Quand je suis en vacances, c'est pour découvrir d'autres choses ou voir des choses qui m'ont fait rêver dans les livres.

Toutefois, j'aime aussi profiter de la mer ou de la piscine (si je suis dans un hôtel) mais rarement plus d'une demi-heure.