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 RAMPE, OMBRE, RAMPE !

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Voyageur Solitaire
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MessageSujet: RAMPE, OMBRE, RAMPE !   RAMPE, OMBRE, RAMPE ! Icon_minitimeSam 11 Mai - 13:00

RAMPE, OMBRE, RAMPE ! Abraha10

Rampe, ombre, rampe ! est la suite d'une certaine manière, de Brûle, sorcière, brûle ! Mais les deux ouvrages peuvent se lire de manière indépendante sans problèmes.
Ici, le héros est une sorte d'aventurier-explorateur rentrant d'un long séjour en pays lointain. Un héros qui a deux amis de caractère et de style diamétralement opposés et il est en fait celui qui les relie, le point d'équilibre de leur amitié, une "passerelle" sans laquelle ces deux-là ne se seraient jamais liés. Seulement voilà : à peine ses bagages posées, notre héros apprend que l'un de ses deux amis s'est suicidé sans raison apparente. Son autre comparse vient le rejoindre pour lui faire comprendre qu'un sombre mystère est à l'origine de ce geste, un mystère lié à une femme étrange qu'ils vont rencontrer au cours d'un dîner... Va suivre alors une histoire de réincarnation où la femme en question est l'incarnation d'une princesse régnant autrefois sur une fabuleuse cité surplombant la mer tandis que le héros se découvre l'incarnation de son amant d'autrefois...

L'univers de Merritt est avant tout onirique, poétique et merveilleux et cet ouvrage ne déroge pas à la règle. La description du principal personnage féminin est superbe de même que la fabuleuse cité dont elle est issue, dont les tours orgueilleuses surplombent la mer. Une mer, un univers marin toujours présent tout au long de l'histoire, un élément liquide clairement symbolisé par cette femme que l'on imagine naissant des vagues écumantes.
Dans le même temps, l'histoire aborde le thème de la réincarnation (chère à Howard), mais sous un angle novateur et profondément original qui, n'en doutons pas, aurait semé le trouble dans l'esprit du créateur de Conan.

Certes, l'histoire est longue à démarrer, il y a des longueurs, mais c'est habituel chez Merritt, avec un style plus intellectuel et poétique que violent et sauvage. Chez lui, c'est l'univers et l'atmosphère qui priment et prennent parfois le pas sur l'action. Gros bémol : une traduction assez saoûlante au niveau des dialogues, avec "X répondît : ... ", "X demanda : ... ", "X dît : ... " entre chaque phrase.
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MessageSujet: Re: RAMPE, OMBRE, RAMPE !   RAMPE, OMBRE, RAMPE ! Icon_minitimeSam 17 Déc - 23:28

Je viens de le relire car il m'avait laissé quand-même un peu déçu la première fois et j'ai voulu confirmer ou infirmer cette impression.
Et c'est confirmé.
Je reste un grand fan de Merritt, de sa Fantasy onirique, poétique qui n'oublie pas au passage d'être sombre, violente ou épique. Même s'il est plus dans le merveilleux, c'est un merveilleux onirique, envoûtant, pas gnan-gnan ou Disneyland. La nef d'Ishtar se hisse au rang d'un Robert Howard, La femme du bois ou Trois lignes de vieux français vous transportent et Le gouffre de la lune reste pour moi un modèle de Science Fantasy, genre souvent casse-gueule.

L'histoire louche clairement du côté d'Howard avec une forte atmosphère de réincarnation, un homme se découvrant descendant ou réincarnation (on sait pas trop) d'un seigneur des temps immémoriaux en rencontrant une femme qui est elle-même descendante ou réincarnation de celle qu'il a aimé avec passion autrefois. Et quelle femme ! La princesse d'une cité étincelante bâtie par le dieu des océans autrefois, une ville qui s'avance comme un navire dans les eaux, ses tours surplombant les vagues écumantes. Atteignant son meilleur, Merritt nous livre une analogie "femme-mer-cité" magnifique, la mer est sans cesse présente, incontournable, féminine, belle et redoutable, comme cette femme, comme cette orgueilleuse cité. Et pour une fois, je trouve la couverture de Nicollet superbe, en accord avec le livre. Dans La femme du bois Merritt mêlait la femme et la forêt, il mêle ici la femme et la mer, de façon tout aussi superbe.
On retrouve également ce personnage de "savant aventurier", cher à Merritt, un personnage homme de science autant que baroudeur et certaines discussions entre les personnages sont très crédibles et donnent à réfléchir, ces discussions ne sont pas gratuites, on sent que Merritt a bossé la question pour proposer quelque chose de crédible et solide. On a presque envie d'interpeller ses personnages par moments pour prendre part au débat.

Mais pourtant...
C'est long, beaucoup trop long à se mettre en route. La scène du dîner, intéressante, devient vite saoûlante à force de traîner en longueur, de se perdre en discussions. On ne voit pas où Merritt veut en venir, si on participait à ce dîner, on serait tenté de regarder sa montre en soupirant... Et au bout de presque trois chapitres, on en a marre !
Les personnages sont peu charismatiques, trop vite brossés pour qu'on s'attache à eux, assez incolores à l'exception des deux principaux. L'histoire retrouve toute sa force et sa beauté lorsque le héros se revoit, des siècles plus tôt, dans cette cité fabuleuse bâtie sur la mer le long des côtes d'Armorique, lui le seigneur de Carnac, devant sauver son peuple des adorateurs de la mer, lui amoureux de leur princesse, fille de son ennemi juré. Lui qui obtiendra les clefs pour ouvrir "les portes de la mer" et ainsi submerger la cité sous les flots grondants. Malheureusement, le retour à l'époque "moderne" vient tout gâcher et le rythme se ralentit à nouveau.

Et puis, la traduction, mauvaise. J'ai eu du mal à réaliser que c'est François Truchaud qui a traduit cet ouvrage. Au vu de son superbe travail de traduction des œuvres d'Howard, on tombe des nues devant cette traduction maladroite, saccadée, hachée. Les dialogues sont insupportables avec "je dis", "il dit", "je répondis" entre chaque phrase, ce qui casse complètement le rythme et l'immersion du dialogue et donne l'impression d'avoir un commentateur qui relate les faits au lecteur.

Donc, le premier Merritt qui me déçoit. Le visage dans l'abîme ne m'avait pas emballé non plus mais il lui reste largement supérieur. Au final, on retiendra ces évocations somptueuses, ces images oniriques, cette permanence de la femme, de la mer, les deux indissociables. Une histoire empreinte de féminité mais une féminité sombre, attirante mais qui peut se révéler dangereuse, redoutable. Comme la mer...
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MessageSujet: Re: RAMPE, OMBRE, RAMPE !   RAMPE, OMBRE, RAMPE ! Icon_minitimeDim 18 Déc - 18:55

François Truchaud avait un rythme de traduction infernal, ce livre en a peut-être fait les frais. Néanmoins il conviendrait de voir si ces tournures de phrases pour les dialogues ne figurent pas dans la VO, avant de mettre cela sur le dos du traducteur. Je lui accorde le bénéfice du doute.
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MessageSujet: Re: RAMPE, OMBRE, RAMPE !   RAMPE, OMBRE, RAMPE ! Icon_minitime

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