SUPERSTITIONS...

Vous venez de passer sous une échelle en voulant éviter un chat noir et vous avez perdu au passage votre trèfle à quatre feuilles, votre fer à cheval et votre patte de lapin ? Jetez du sel par-dessus votre épaule pour conjurer le mauvais sort et venez en parler ici. Du pain retourné à la couleur verte considérée comme néfaste par les gens de théâtre, vous pourrez y étudier les différentes superstitions et leurs origines...

Vous avez peut-être été déjà témoin de la scène : à table, un convive voyant la miche de pain retournée la remet prestement à l'endroit, du bon côté. Poser le pain à l'envers porterait malheur.

Cette superstition remonte en fait au Moyen Age. A l'époque, les gens commandaient chaque jour leur pain pour le lendemain. Les pains des personnalités, le seigneur, l'évêque... étaient mis de côté par le boulanger. Un seul était retourné afin de ne pas se tromper, c'était celui réservé... au bourreau.

Voilà donc l'origine de cette superstition : prendre le pain posé à l'envers, c'est prendre le pain du bourreau, avec tout le négatif que cela implique.

La couleur verte sur scène est considérée comme néfaste et même maléfique au théâtre. La principale raison en serait Molière, mort sur scène dans un costume vert. On parle aussi de l'oxyde de cuivre, utilisé autrefois pour teindre en vert les costumes des comédiens et étant hautement toxique.
A noter qu'en Espagne, c'est le jaune qui est maléfique : la cape du torero étant rouge à l'extérieur et jaune à l'intérieur, si le Torero est encorné, la dernière couleur qu'il verra avant de mourir sera le jaune.


Sachez qu'au théâtre, on n'offre jamais des oeillets à une actrice. Autrefois, les directeurs de théâtre offraient des roses aux actrices dont le contrat était renouvellé. Pour les pauvres recalées, c'étaient des oeillets... Offrir des oeillets à une actrice équivaut donc à lui souhaiter l'échec.


Ce mot est interdit au théâtre où on le remplace par "guinde". C'est une superstition de marin à l'origine, faisant bien sûr référence à la corde du pendu. Or, dans les théâtres, la plupart des machinistes qui oeuvraient en coulisses étaient d'anciens marins et leur superstition s'est transmise au monde théâtral.


Cette superstition daterait de l'époque où les spectateurs se faisaient déposer en carrosse devant l'entrée, halte au cours de laquelle les chevaux ne manquaient pas de déféquer sur le parvis du théâtre. Ces excréments étant directement proportionnels au nombre de spectateurs, c'était faire preuve de bienveillance que de souhaiter « beaucoup de merdes » aux artistes.

Quant aux trois coups avant le lever de rideau, il me semble que ce sont les Franc-Maçons qui ont importé cette tradition, se basant sur la mythologie grecque :

Neuf muses, donc neuf coups rapides plus les "trois coups" donc, douze coups. Le douze étant dans sa symbolique, un nombre parfait, symbole de l'unité du théâtre.

Voyageur Solitaire a écrit:

Le pain retourné

Vous avez peut-être été déjà témoin de la scène : à table, un convive voyant la miche de pain retournée la remet prestement à l'endroit, du bon côté. Poser le pain à l'envers porterait malheur.

Cette superstition remonte en fait au Moyen Age. A l'époque, les gens commandaient chaque jour leur pain pour le lendemain. Les pains des personnalités, le seigneur, l'évêque... étaient mis de côté par le boulanger. Un seul était retourné afin de ne pas se tromper, c'était celui réservé... au bourreau.

Voilà donc l'origine de cette superstition : prendre le pain posé à l'envers, c'est prendre le pain du bourreau, avec tout le négatif que cela implique.

Ah dommage que j'ai pas appris ça avant, j'aurais pu l'expliquer a mon père qui le faisait tout le temps. (retourner le pain du bon coté)

Une autre superstition qui vient du Moyen Age et qui consiste à jeter une pincée de sel par-dessus son épaule pour conjurer le mauvais sort.
A cette époque, le sel était une denrée rare et surtout chère, le gâcher ou le renverser était mal vu. En en jetant à nouveau une pincée, on montrait que la première maladresse n'était pas si grave puisqu'on était assez riche pour se permettre d'en jeter encore. Par extension, le fait de jeter du sel par-dessus son épaule devînt donc une conjuration, un geste de bonne fortune.

Un peu comme l'etait la glace pour les pionniers aux USA. Pour montrer qu'on avait les moyens les gars donnait a leurs invités de la glaces.

En Morvan, les jeunes gens qui désirent connaître le conjoint que leur réserve l'avenir doivent se lever au milieu de la nuit, entre le dernier jour de février et le premier mars, et ouvrir la porte de leur maison, et là invoquer le ciel en disant à haute voix :

"Mars, joli mars, dis-moi dans mes rêves celui (ou celle) que j'aurai dans mon vivant."

Cette prière se clôt par un signe de croix, puis ils retournent se coucher pour voir dans leurs songes le prétendant ou la prétendante qui leur est destiné.

Moyen d'arrêter la grêle des giboulées :

Lorsque la grêle commence à tomber, vous prenez trois grêlons et vous les jetez dans le feu. Si le mauvais temps continue, vous en prenez sept que vous jetez aussi dans le feu, puis vous tirez un coup de fusil aux nuages. Aussitôt la force de la "hargne" sera rompue et les mauvais nuages s'en iront.

Voyageur Solitaire a écrit:

Jeter du sel par-dessus son épaule

Une autre superstition qui vient du Moyen Age et qui consiste à jeter une pincée de sel par-dessus son épaule pour conjurer le mauvais sort.
A cette époque, le sel était une denrée rare et surtout chère, le gâcher ou le renverser était mal vu. En en jetant à nouveau une pincée, on montrait que la première maladresse n'était pas si grave puisqu'on était assez riche pour se permettre d'en jeter encore. Par extension, le fait de jeter du sel par-dessus son épaule devînt donc une conjuration, un geste de bonne fortune.

En mettre aux 4 coins d'une pièce ou aux seuils des portes et fenêtres, chasserait les mauvais esprits et ondes négatives. Dans l’ésotérisme le sel est un puissant purifiant avec un rôle stérilisateur aussi bien pour un lieu que pour l'aura.
Brûler de la sauge auraient les mêmes effets

Gorak a écrit:

En Morvan, les jeunes gens qui désirent connaître le conjoint que leur réserve l'avenir doivent se lever au milieu de la nuit, entre le dernier jour de février et le premier mars, et ouvrir la porte de leur maison, et là invoquer le ciel en disant à haute voix :

"Mars, joli mars, dis-moi dans mes rêves celui (ou celle) que j'aurai dans mon vivant."

Cette prière se clôt par un signe de croix, puis ils retournent se coucher pour voir dans leurs songes le prétendant ou la prétendante qui leur est destiné.

J'ai beau rêver de Georges Clooney, il n'est jamais arrivé ce p'tit c*n !

J'avais pas fait gaffe à cette superstition. Euh, ça marche à 100% ? Parce que si après tu vois en songe un gros tas ou une mocheté... Je prendrais pas le risque, perso.

Sinon, effectivement, le sel a un rôle assez important dans l'ésotérisme et la magie. On oublie souvent qu'au Moyen Age, c'était une denrée de luxe, rare et chère, un des rares moyens de préserver la nourriture. Il y avait même un impôt spécial sur cette denrée, la gabelle. Et quand on offrait l'hospitalité à quelqu'un, on parlait de "partager le pain et le sel".

Voyageur Solitaire a écrit:

Superstitions théâtrales

La corde

Ce mot est interdit au théâtre où on le remplace par "guinde". C'est une superstition de marin à l'origine, faisant bien sûr référence à la corde du pendu. Or, dans les théâtres, la plupart des machinistes qui oeuvraient en coulisses étaient d'anciens marins et leur superstition s'est transmise au monde théâtral.

En Grande-Bretagne, le mot que les acteurs ne prononcent pas est le nom de la pièce de théâtre Macbeth. Ils préfèrent l'appeler "The Scottish Play". La série télévisée Blackadder s'en est inspirée pour faire un comique de répétition.

le mot Lapin sur les bateaux est aussi tabou. Car l'animal pouvait ronger les cordages et provoquer des avaries et aussi dans la cale ou le calfatage des planches était en chanvre que le lapin pouvait là encore ronger et provoquer une voie d'eau.

En Italie, le nombre qui porte malheur est le 17. Quand celui-ci est écrit en chiffres romains, il donne XVII, anagramme de VIXI (j'ai vécu, en latin, donc "je suis mort").

- Vous pouvez embrasser la mariée...
La coutume nous viendrait du Moyen-Age, sauf qu'à l'époque, elle était beaucoup moins glamour : c'était le prêtre qui donnait au marié un "baiser de paix" (chaste baiser sur la bouche) que le marié transmettait par la suite à son épouse, afin de répandre sur leur union la bénédiction du Seigneur...ça donne pas envie...

Voyageur Solitaire a écrit:

c'était le prêtre qui donnait au marié un "baiser de paix" (chaste baiser sur la bouche) que le marié transmettait par la suite à son épouse, afin de répandre sur leur union la bénédiction du Seigneur...ça donne pas envie...

Ca ressemble à un baiser à la russe.  

En ce qui me concerne, il peut bien me baiser (rapidement) les lèvres, tant qu'il n'en profite pas pour introduire sa langue !

Je suis loin d'être attaché à toutes sortes de superstitions et autres fadaises de ce genre, mais je n'ai jamais accroché avec le vendredi 13. Un mauvais souvenir du collège ou il m'était arrivé merde sur merde en une journée un vendredi 13. Depuis je n'aime pas cette date.

Bah depuis le dernier vendredi 13 j'aime encore moins cette journée... Ca reste pour moi un jour vraiment sombre, sans pour autant tomber dans la superstition.

Superstitions russes

Ne pas s'asseoir à un coin de table, sinon on ne se mariera jamais.

Ne pas laisser une bouteille vide sur la table.

Ne pas se saluer sur le seuil d'une maison, il faut le faire à l'intérieur ou à l'extérieur.

Avant de partir en voyage, on doit s'asseoir dans l'entrée et se taire pendant une trentaine de secondes.

Amusant ces superstitions.

Ne pas s'asseoir à un coin de table, sinon on ne se mariera jamais.
=> on monte une petite affaire de tables rondes pour exporter là-bas ?

Ne pas laisser une bouteille vide sur la table.
=> si c'est de la vodka, penser à la faire rouler sous la table si ce n'est pas déjà fait involontairement

Ne pas se saluer sur le seuil d'une maison, il faut le faire à l'intérieur ou à l'extérieur.
=> comme quoi, le facteur en Russie est victime de la double peine : il risque gros en plus de souffrir du climat.

Avant de partir en voyage, on doit s'asseoir dans l'entrée et se taire pendant une trentaine de secondes.
=> idéal pour vérifier mentalement qu'on a rien oublié avant de partir.

VIC a écrit:

Amusant ces superstitions.

Ne pas s'asseoir à un coin de table, sinon on ne se mariera jamais.
=> on monte une petite affaire de tables rondes pour exporter là-bas ?

Ne pas laisser une bouteille vide sur la table.
=> si c'est de la vodka, penser à la faire rouler sous la table si ce n'est pas déjà fait involontairement

Ne pas se saluer sur le seuil d'une maison, il faut le faire à l'intérieur ou à l'extérieur.
=> comme quoi, le facteur en Russie est victime de la double peine : il risque gros en plus de souffrir du climat.

Avant de partir en voyage, on doit s'asseoir dans l'entrée et se taire pendant une trentaine de secondes.
=> idéal pour vérifier mentalement qu'on a rien oublié avant de partir.

En règle générale, personne n'aime s'asseoir à un coin de table, ne serait-ce que pour éviter de se le prendre dans le ventre. Mais s'il y a beaucoup de monde autour d'une petite table, on risque d'oublier la superstition. Les personnes mariées ne sont pas concernées.

Pour le facteur, ce n'est pas grave. J'ai oublié de dire que ça ne concernait que les invités qui s'apprêtent à entrer ou à sortir.

Un petit conte que nos anciens se racontaient autrefois lors des veillées au coin du feu...


Jadis, le merle avait un plumage aussi blanc que la neige. Il en était pas peu fier, mais un jour, ayant vu une pie déposer des diamants dans le creux d'un arbre, il lui demanda où il les avait pris. Elle lui dit qu'il fallait aller trouver tout au fond des entrailles de la terre le prince des richesses et lui offrir ses services, qu'il lui permettrait alors d'emporter tout ce qu'il  pouvait prendre dans son bec, mais qu'il devait se garder de toucher aux trésors étalés sur son chemin.

Le merle descendit donc par les souterrains, mais à la seconde caverne, n'y tenant plus, il enfonça son bec dans la poudre d'or étendue sur le sol. Aussitôt, un démon horrible parut qui jeta sur lui feu et fumée. Le merle parvint à s'échapper, mais la fumée vomie par le monstre ternit à jamais son beau plumage. Il devint tout noir à l'exception de son bec qui garda pour toujours la couleur de l'or qu'il avait voulu dérober.