DONALD DUCK (et sa petite famille)

Ah merde, je connaissais pas cette parution ! Voilà qui m'intéresse énormément, j'ai toujours adoré les aventures à la Indiana Jones de Picsou, quand il embarque ses neveux à la chasse au trésor au bout du monde... Merci dav-ID, je vais voir ça de plus près.

Sur la 2è couv, Picsou est la proie d'une dominatrice qui le mène à la braguette, euh baguette.

Voyageur Solitaire a écrit:

j'ai toujours adoré les aventures à la Indiana Jones de Picsou, quand il embarque ses neveux à la chasse au trésor au bout du monde...

Alors, je suppose que tu devais être fan de ce jeu vidéo, n'est-ce pas ?



Moi, c'était l'un de mes préférés sur Megadrive.

Pour l'anecdote, les noms des membres les plus connus de la famille Duck en anglais. Rapellons au passage que "Duck" signifie "canard".

Donald Duck = Donald Fauntleroy Duck (hé oui, c'est son nom complet, il apparaît en 1941 sur l'ordre de mobilisation que reçoit notre canard...)

Daisy = Daisy (qui veut dire "Marguerite" en anglais)

Oncle Picsou = Uncle Scrooge ou Scrooge McDuck (scrooge qui veut dire "radin", "grippe-sou". Rapellons que son prénom français est Balthazar)

Riri = Huey

Fifi = Dewey

Loulou = Louie

Gontran Bonheur = Gladstone

Géo Trouvetou = Gyro Gearloose (Gear peut signifier "engrenage" ou "mécanisme" et loose signifie "perdre"... allusion à la distraction du personnage).

Grand-Mère Donald = Grandma Duck (son prénom français est Elvire)

Les frères Rapetou = The Beagle Boys (le beagle est une race de chien, en référence aux personnages)

Miss Tick = Magica de Spell (costaud celui-là... "Spell" veut dire "sortilège")

Enfin, impossible de ne pas citer Tic et Tac qui se nomment... Chip and Dale... Coquins ces écureuils...

Mais revenons à notre famille de canards avec :



Après une première et furtive apparition en 1937 sous le nom de Donna, c'est en 1940 que Daisy apparaît, pendant féminin de Donald.
Elle est donc "l'éternelle fiancée" de notre canard, principalement pour des raisons morales : à l'époque, pas de pères célibataires, il fallait donc une femme à Donald et ses neveux. Mais pas une épouse, vu le public visé, on imagine mal Donald et Daisy partager la même chambre, à fortiori le même lit... D'où cette classification intermédiaire, bien commode.

Elle est très liée à Donald car elle est sa belle-soeur par alliance (elle est la soeur du mari de la soeur de Donald et donc la tante des trois petits neveux) bien que chez Don Rosa, qui succède à Carl Banks, elle n'ait pas de lien de parenté avec notre canard ou ne soit qu'une cousine éloignée.
Comme son fiancé, elle vit dans un pavillon de banlieue avec un petit jardin et incarne la femme au foyer de l'époque : élégante et soignée, bonne ménagère et cuisinière. Donald vient régulièrement la chercher pour l'emmener dîner ou sortir en ville, selon les clichés les plus classiques. Daisy ne conduit pas, c'est toujours son fiancé qui vient la chercher et la ramène.
Elle est semblable à Donald, avec un fort caractère, plutôt affirmé, mais elle se montre plus sophistiquée que lui, désireuse de s'introduire dans la "bonne société", plus cultivée également. Elle a pour meilleure amie Minnie Mouse (éternelle fiancée de Mickey), mais aussi Clarabelle et elle fait partie d'un club féminin, une sorte d'association caritative de son quartier.
Bref ! Daisy incarne à merveille l'image idéale de la femme de l'époque. Dans la biographie "officielle" de la famille Duck, elle est née en 1920 comme Donald et ils ont donc tous les deux 20 ans quand ils se rencontrent en 1940. Si ses liens avec l'oncle Picsou sont familiaux, sans plus, elle est très proche des trois petits neveux qui trouvent sûrement en elle un substitut maternel indispensable.
Elle se laisse parfois courtiser par le beau cousin Gontran, ce qui fait à coup sûr enrager notre Donald...

Dans pas mal d'épisodes d'ailleurs Donald et Gontran entrent en concurrence (souvent avec des paris à la clef) pour pouvoir emmener Daisy au ciné ou autre...

Voyageur Solitaire a écrit:

Géo Trouvetou = Gyro Gearloose (Gear peut signifier "engrenage" ou "mécanisme" et loose signifie "perdre"... allusion à la distraction du personnage).

Hé ! Hé !
Non, loose signifie « desserré », « relâché », « qui a du jeu ». C'est lose qui signifie perdre (mais le français a transformé loser en « looser »).
Je fais le malin, mais je me suis fait attraper fin août là-dessus.

Donc c'est plutôt le mec qui a du jeu dans la mécanique, qui branloche des pignons, ce qui colle aussi avec le personnage.

Voyageur Solitaire a écrit:

Enfin, impossible de ne pas citer Tic et Tac qui se nomment... Chip and Dale... Coquins ces écureuils...

À l'époque, le terme « Chippendale » désigne plutôt un style de meubles.

Loose : desserré, mais aussi indique quelque chose qui se défait ou qui branle. Il peut désigner aussi un animal en liberté ou une peau flasque.

En électricité, a loose connection signifie un mauvais contact.

Damned ! Shame on me !
Merci pour la rectification !



Cousin de la famille et petit-fils de Grand-Mère Donald, il n'est pas un canard mais un jars (mari de l'oie) comme l'indique son bec plus fin et pointu. C'est en 1948 que Gladstone Gander, son nom américain, apparaît sous la plume de Carl Barks. Comme Daisy, il apparaît principalement dans les aventures "domestiques" de notre canard, se déroulant à Donaldville où il est souvent en rivalité avec son cousin auprès de Daisy.

Dandy aux cheveux crantés, costume, chapeau et guêtres, Gontran est un riche oisif caractérisé par une chance insolente et infaillible qui le protège et le dégage de tout souci matériel. Don Rosa le décrit comme dénué de toute ambition, de tout esprit de compétition, attendant simplement que sa chance infaillible lui apporte le succès attendu.
Cette "chance" est un phénomène mystérieux qui le protège et ne sert que lui. De là découle un caractère bien moins sympathique qu'on pourrait le croire : sûr de toujours s'en sortir, Gontran en est devenu hautain, un peu méprisant et vaniteux sans pour autant être foncièrement méchant. C'est un solitaire qui n'a pas d'amis et n'en veut d'ailleurs pas... Célibataire endurci, il courtise Daisy pour le jeu mais ne pousse jamais son avantage, trop individualiste et égoïste. Il est d'ailleurs peu populaire auprès du reste de la famille semble-t-il... La seule chose qu'il ne supporte pas, c'est que l'on se serve de lui pour tenter de profiter de sa chance.
Un personnage pas si sympathique que ça quelque part...

N'essayez pas de les différencier, ils sont physiquement identiques ! Le seul moyen est la couleur de leur casquette (rouge pour Riri, bleu pour Fifi et vert pour Loulou).
Ils sont les enfants de Della Duck, soeur de Donald et apparaîssent en 1937 pour la première fois. Leur mère les confie à son frère Donald pour quelques semaines, le père des bambins (inconnu...) étant hospitalisé. Il n'y aura plus aucune nouvelle des parents et notre canard devient le tuteur des trois canetons.
A noter que dans la version française, c'est plus radical : leurs parents sont morts et c'est Clarabelle qui annonce la nouvelle à Donald dans une lettre...

Les trois frères ont Daisy pour tante (elle est la soeur de leur père), pour grand-oncle Picsou, pour arrière Grand-Mère Grand-Mère Donald et Gontran pour oncle.
C'est Don Rosa, qui en épluchant les histoires de Carl Barks et ses prédécesseurs, détermine les trois grandes périodes des trois neveux : dans les années 1930, ce sont de "petites pestes" faisant enrager leur oncle, des gamins insouciants et joueurs dans les années 1940, puis les gamins éveillés, intelligents et débrouillards qu'ils vont rester à partir des années 1950.
C'est à cette époque que Donald, épuisé, les laisse un temps aux soins de Grand-Mère Donald et ce séjour leur fait beaucoup de bien, les assagit. C'est également l'époque où ils découvrent les fameux Castors Juniors, une troupe de scouts, imaginée par Carl Barks. Armés de leur célèbre manuel, nos trois canetons sont prêts à relever tous les défis !

Pour l'anecdote, Donald est le seul à les différencier sans faute. Dans Un œil pour le détail, une histoire de Don Rosa, on apprend que Donald a en fait un problème au niveau de la rétine, ce qui lui confère une vision excellente pour voir les détails les plus minimes...

Lut cette histoire ou Piscou essaye de rentabiliser ce don.

Dernier numéro en date...



Avec des histoires tournant autours de la célèbre petite voiture rouge "313" de Donald...voiture qui va lui causer des tas de problèmes au fil des aventures, être la victime de nombreuses pannes ou accident (voir pire) mais qu'il gardera malgré tout, par nostalgie comme le dit Donald...

Et c'est vrai que cette voiture est quelque part un personnage à part entière aux côtés de Picsou, les neveux, Géo, les rapetou, Miss Tick, etc...

Alors pour cette fameuse voiture, Picsou Wiki nous apprend que :

- C'est Donald lui-même qui l'aurait construit !
- Généralement rouge, elle fût parfois rouge et bleue et une fois verte sous la plume de Carl Barks.
- pourquoi 313 ? Parce que le 13 serait le chiffre fétiche de Donald : il est né un 13 mars, qui se traduit en chiffres aux États-Unis par 3-13. Ensuite, ses adresses, soit 1313 Webfoot Walk ou 13 Quack Street à Donaldville.

J'aurais pensé que le 13 serait plutôt celui de son cousin Gontran.

Le cauchemar de Picsou ! Brigitte Cousudor en français est une cane (femelle du canard) un peu enthousiaste et exubérante, éternelle amoureuse de Picsou qui lui, ne veut pas en entendre parler. Elle apparaît tardivement, en 1960, en Italie.
Brigitte a tout de la grande mondaine : coiffure sophistiquée, bijoux, elle ne travaille pas et vit comme tous les autres dans un coquet pavillon de banlieue aisée. Son nom français de Cousudor laisse à penser qu'elle n'a pas de soucis matériels et que son amour pour "le vieux grippe-sou", comme elle le surnomme avec tendresse, est sincère.

Cadeaux, petites attentions, gâteaux faits maison... Rien n'y fait, Picsou refuse de se laisser passer la bague au doigt, but ultime de la belle blonde. Peu rancunière (ou trop amoureuse), elle l'aide quand-même souvent contre les Rapetou, Flairsou ou Miss Tick. Elle a un ami sûr, Phil Ature, un gros oiseau aux activités mal définies, se disant "dans les affaires" et qui l'aide régulièrement.

Le personnage de Brigitte est surtout présent en Italie et en Europe. Aux USA, elle est éclipsée par un autre personnage féminin, Goldie O'Gilt :


C'est Carl Barks qui la fait apparaître en 1953, sous le nom de Glittering Goldie. Il s'agit d'une chanteuse et tenancière de cabaret que Picsou rencontre au cours de ses aventures dans le Yukon. Leur relation est ambigüe, Picsou est vraisemblablement amoureux d'elle, mais leur première rencontre est houleuse : alors que le jeune Picsou vient fêter la découverte d'une énorme pépite dans le saloon de Goldie, cette dernière drogue sa boisson afin que certains de ses clients volent la fameuse pépite. A son réveil, Picsou corrige les voleurs, récupère son bien et, furieux, enlève Goldie pour la faire travailler un mois dans sa concession, afin de lui montrer ce qu'est vraiment le labeur d'un chercheur d'or...

Carl Barks n'utilisera le personnage qu'une fois, c'est Don Rosa qui le reprend et développe considérablement ses relations avec Picsou. Il en fait un personnage incontournable de la jeunesse aventureuse de notre grippe-sou, sorte d'aventurière ambigüe, parfois amie, parfois manipulatrice... Peut-être tout simplement une femme obligée de se battre pour tenir sa place dans un monde d'hommes...

Personnellement c'est surtout Goldie que je connais, et effectivement Don Rosa la reprendra allégrement dans ses histoires sur la jeunesse de Picsou. C'est un peu je t'aime moi non plus entre la belle séductrice à la forte personnalité et Picsou. C'est d'ailleurs sans doute la seule femme que Picsou ait jamais aimé.

Les deux femmes sont à l'opposé l'une de l'autre. Brigitte est la beauté urbaine et sophistiquée, genre parfaite ménagère de Beverly Hills. Elle n'apparaît que dans les histoires "domestiques" de nos canards, principalement à Donaldville.

Goldie est d'une autre trempe : aventurière, tenancière et chanteuse de saloon, elle fait ce qu'elle peu pour s'en sortir dans un monde encore sauvage, rude et dominé par les hommes. Don Rosa lui consacre bien des pages dans la jeunesse de Picsou. Dans l'une de ces pages, elle s'engueule avec Picsou, lui criant :"Il est temps de te montrer ce que je pense de toi !", l'embrasse alors fougueusement avant... de lui envoyer un pain sévère dans la figure !
Il la retrouvera même bien plus tard, mais vieillie et amaigrie, encore coquette mais pâle reflet de ce qu'elle a été...

Goldie c'est l'image même de la tenancière fort en gueule du monde aventurier des pionniers de l'Amérique de la fin du XIXe. Une imagerie qu'on retrouvera aussi souvent dans le monde du Western. Une femme aventurière qui fera tout pour survivre dans un monde d'homme viril et dangereux à la fois. Goldie impressionne les autres hommes par sa personnalité, son charme et son intelligence. Le seul qui lui tient tête c'est Picsou, le seul qui lui arrive à la cheville. Mais c'est Picsou qui s'en sortira le mieux, grâce à sa richesse, son inventivité et son pragmatisme. Goldie elle sera toujours prisonnière de son époque, la quand elle était une femme forte, jeune, belle et séductrice.

Brigitte est une véritable emm...deuse aux yeux de Piscou qui fait tout pour la fuir.

Elle n'a qu'un seul but : devenir Madame Picsou.
Et elle y arrive presque dans une grande histoire d'abord parue en Italie :


L'histoire est trop longue à résumer, mais disons que Picsou a ici désespérément besoin d'elle pour sauver un projet monumental qu'il a initié. Il tente d'abord de l'avoir en lui faisant une cour assidue, entre grands restaurants, soirées mondaines et weekends en amoureux. Mais la belle découvre qu'il la manipule et une dispute violente éclate entre eux. A bout, Picsou reconnaît avoir besoin d'elle et lui demande ce qu'elle veut en échange. Le mariage bien sûr...
Coincé, Picsou est obligé de céder mais intervient alors une histoire de date et d'heure limite, de prescription. Aidé de Donald et des neveux, Picsou fait tout pour retarder la cérémonie... Celle-ci débute pourtant, mais la date limite tombe juste avant de prononcer le fameux "oui".
Au final, les neveux reprochent à Picsou de s'être servi de la pauvre Brigitte et de l'avoir laissé tomber, mais Donald leur révèle que le vieux grippe-sou a confié un poste important à la belle et 5% des parts de sa nouvelle entreprise pour la remercier...

Voyageur Solitaire a écrit:

le vieux grippe-sou a confié un poste important à la belle et 5% des parts de sa nouvelle entreprise pour la remercier...

Rien que ce geste pour picsou c'est une preuve d'amour

Avis aux fans de notre canard !

Malgré ses 87 ans, Donald Duck est en pleine forme. Les éditions Glénat viennent de sortir un album de ses aventures, Les vacances de Donald.


Frédéric Brrémaud et le dessinateur Federico Bertolucci sont aux commandes de ce nouvel opus qui est clairement un hommage aux dessins animés du célèbre canard : on y retrouve le Donald colérique, emporté et irascible mais aussi sympa, attachant et bon gars. Un album muet, sans dialogues ni même onomatopées, où le canard part se ressourcer en forêt (et où rien ne se passera comme prévu bien sûr). Symbole de ce retour aux sources, Donald est ici représenté dans sa version "classique", avec juste sa célèbre vareuse de marin, son béret et son noeud papillon.