L'Homme qui rétrécit (1956) 4è de couverture DENOËL, coll. Présence du futur n° 18, 1999 :
Richard Matheson est né aux États-Unis en 1926. Son tout premer texte, Journal d'un monstre (1950 ), lui fait d'emblée atteindre la notoriété. Dans les années soixante, il se tourne vers le roman policier, l'épouvante, et enfin vers la télévision et le cinéma (on lui doit le scénario de nombreux épisodes de La Quatrième Dimension, l' adaptation des contes d'Edgar Poe portés à lécran par Roger Corman et le scénario de Duel, le premier grandl film de Spielberg).
Victime d'une inexplicable mutation, il voit sa taille diminuer de jour en jour et son univers familier devenir hostile et menaçant. Oublié de tous au fond d'une cave où la moindre bestiole prend une envergure de monstre, il lutte pour sa survie... et pénètre dans un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence...
4è de couverture GALLIMARD, coll. Folio SF n° 22, 2000 :
« L'araignée fonça sur lui dans l'ombre des étendues sableuses, tricotant furieusement de ses pattes immenses. Son corps ressemblait à un œuf gigantesque et luisant qui tremblait de toute sa masse noire tandis qu'elle chargeait à travers les monticules privés de vent, laissant dans son sillage des ruissellements de sable.
L'homme en resta paralysé. Il vit l'éclat venimeux des yeux de l'araignée. Il la regarda escalader une brindille de la taille d'un rondin, le corps haut perché sur ses pattes que le mouvement rendait floues, jusqu'à atteindre le niveau des épaules de l'homme. »
Né en 1926, Richard Matheson a débuté une carrière de journaliste avant de se tourner vers l'écriture. Il a acquis sa renommée dans le monde de la science-fiction grâce à deux romans devenus des classiques du genre : Je suis une légende et L'homme qui rétrécit, tous deux adaptés au cinéma.
Mon avis :
L’Homme qui rétrécit (The Shrinking Man) est un roman de Richard Matheson, publié en 1956 aux États-Unis. Il a été adapté sous ce titre au grand écran en 1957 par Matheson lui-même dans un film de Jack Arnold.
Le livre lui-même fait 200 pages environ, et se lit très vite. L'histoire est un peu étirée artificiellement grâce aux nombreux flashbacks qui interviennent pour raconter les faits marquants des derniers mois de personnage principal.
L'Homme qui rétrécit est un peu l'histoire d'une descente aux enfers : descente dans la cave, dans les noirs recoins de l'âme (désespoir, rage, impuissance, vulnérabilité, incompréhension), et descente dans l'échelle sociale. C'est également une espèce de Robinsonnade moderne : un homme seul, oublié de tout, ne pouvant compter que sur lui-même pour survivre à un environnement hostile.
Ce côté Robinson est universel et beaucoup de lecteurs, même étrangers à la SF, peuvent se retrouver facilement dans le livre et s'initier à ce genre de littérature.
Ce livre fait écho également aux contes d'autrefois : La Petite Poucette, etc ... mais s'inspirant plutôt du côté des fables cruelles, car l'Homme qui Rétrécit s'adresse aux adultes.
Comme souvent avec la SF de Matheson, ce récit a un petit côté "épouvante" qui le placerait plutôt dans une large catégorie "fantastique" que SF (rien de spatial ici).
Voilà un bon petit livre pour découvrir l'univers de Richard Matheson, auteur d'excellentissimes nouvelles également.