ORANGE MECANIQUE

"Au XXIème siècle, où règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité..."allocine

Réalisé en 1972 par Stanley Kubrick c'est un un des chefs d'oeuvres du cinéma sur lequel on pourrait disserter pendant des heures; fable futuriste à l'époque mais devenu très actuelle ; oeuvre controversée d'après un roman d'Antony Burgess (celui ci va beaucoup plus loin dans l'ultraviolence, Alex et ses drougs n'ont pas 15 ans), filmé pour les extérieurs (les HLM) en décors naturels, les intérieurs sont volontiers psychédéliquement outranciers, une mise en scène virtuose sur une musique de Wendy "Walter" Carlos adaptant des morceaux de musiques classiques.

ps: dans le rôle du garde du corps de l'écrivain on trouve David Prowse futur "Darth Vador"

J'ai jamais pu m'encadrer ce film. Me demande pas pourquoi, je serais incapable de te répondre mais c'est automatique. Je déteste.

ce n'est pas étonnant, je pense qu'on aime ou qu'on déteste, souvent à cause des scènes de violence "gratuite". C'est un film ambigu dénonçant à la fois la violence mais aussi la répression du pouvoir, le moule de la société. J'avoue que j'étais mal à l'aise en le voyant. C'est un film dérangeant et qui ne laisse pas indifférent.

Le film que je déteste le plus, écœurant de bout en bout, limite si je n'avais pas envie de vomir à la fin, malsain au possible, bref je déteste...

wô, il y en a du monde qui déteste qu'est-ce que ça serait si vous aviez lu le bouquin, je m'interroge ? par exemple, au lieu d'avoir des relations consensuelles avec deux filles de son âge, il viole deux gamines…

Ce film est intéressant avant tout par son esthétique, la bonne coordination ( dans les scènes qui marchent ) de l'image et de la musique: rien que la scène d'entrée. Maintenant, question contenu, ça ne va pas loin ( c'est un Kubrick, au cas où quelqu'un n'aurait pas remarqué ).

La fin du bouquin aussi était nettement plus tranchante: alors que là il se voit simplement retourner jouer les voyous, il envisageait joyeusement la perspective de devenir un adulte - à sa façon. Non, pas en devenant un criminel sérieux ( alors que c'était ce que ses associés essayaient de faire dans le bouquin, et sa tentative de les garder sous contrôle aboutissait au meurtre de la bonne femme… ): il se voit devenir un père avec un gamin - "un petit Alex" - et une vague silhouette de la femme qu'il épouserait pour ça: le rôle de celle-ci est simplement de lui fournir un foyer et un petit Alex.
Dans la perspective d'étude de la violence qui est celle du bouquin, c'est intéressant parce que ça rapproche la société qu'il décrit, figée dans une Guerre Froide qui continue, de celle du Moyen äge ou de la Reniassance où on admettait très bien que les fils de gens travailleurs et respectables s'amusent dans leur jeunesse à se battre et violer en groupe des femmes sans importance ( servantes, orphelines… ) avant qu'ils ne s'assagissent, ne se marient et devienent des citoyens respectables…