JIREL DE JOIRY

Jirel de Joiry est l'héroine emblématique de C.L Moore, un des premiers personnages féminins de Fantasy, à une époque où la femme était souvent réduite au rôle de jeune fille en détresse pour guerrier valeureux.

Superbe amazone rousse et flamboyante, fière et indépendante, Jirel est également entichée d'occultisme et s'interesse particulièrement aux voyages occultes, permettant d'aller et venir à travers le temps et l'espace.
Elle vit au château de Joiry, en France, au Moyen Age, et mène, en solitaire, une vie guerrière. Lorsque débutent ses aventures, le Sire Guillaume assiège son château et parvient à en forcer les défenses et réussit même à s'emparer de la châtelaine, décidé à lui faire partager son lit. Jirel n'hésite pas alors à invoquer des puissances occultes pour s'engager dans un autre univers, afin d'en ramener la seule arme qui lui permettra de vaincre Guillaume.
C'est au cours d'une de ces incursions dans l'espace-temps qu'elle rencontre Northwest Smith, le héros de Shambleau (autre héros emblématique de C.L Moore).

Jirel de Joiry est l'une des premières héroines libres et indépendantes de la Fantasy, une pionnière dans ce domaine. On pense irésistiblement à Sonia la Rouge ou Agnès la Noire d'Howard, si semblables avec leur chevelure de feu rouge, leur indépendance et leur caractère presque identique... Y aurait-il eu influence des auteurs entre eux ? C.L Moore écrivait dans Weird Tales et les autres auteurs de la revue se connaissaient souvent ou/et correspondaient régulièrement. Encore plus troublant quand on sait que C.L Moore participa à l'écriture de "Le défi de l'au-delà", histoire écrite à cinq avec Abraham Merritt, H.P Lovecraft, Frank Belknap Long et... Robert E. Howard.

À mon avis, la seule bonne nouvelle du lot c'est Hellsgarde. Là, le cadre est réaliste et Jirel n'est pas en face de forces cosmiques surpuissantes pour s'en tirer comme une fleur. Et la fin est très agréablement cynique, on sourit exactement comme Jirel.

Les autres sont sans intérêt et Jirel contre la magie est un truc absolument honteux.