Hieronymus van Aken, dit Jérôme Bosch ou Hieronymus Bosch, ( v. 1453 – v. 1516), est un peintre néerlandais, membre de l'Illustre confrérie de Notre-Dame.
Jérôme Bosch est né vers 1450 à Bois-le-Duc d'une famille modeste originaire d'Aix-la-Chapelle, venue s'installer aux Pays-Bas deux siècles plus tôt. Son grand-père Jan van Aken et son père Anthonis van Aken ont aussi exercé le métier de peintre.
Épousant en 1478 une fille de riche aristocrate, il est accueilli comme « membre notable » par la confrérie Notre-Dame, association religieuse consacrée au culte de la Vierge, dont il devient naturellement le peintre attitré. Sa vie à Bois-le-Duc se déroule alors paisiblement entre sa femme, son atelier et la confrérie, ce qui n’empêchera pas sa renommée de s’étendre bien au-delà des frontières de son pays natal.
C’est dans ses lectures et dans l’atmosphère d’hérésie et de mysticisme régnant alors, que Bosch puise une inspiration nouvelle, qui lui fait délaisser l’iconographie traditionnelle de ses débuts, pour s’orienter vers des œuvres « sacrilèges » où le religieux se confronte au péché et à la damnation.
L'un de ses thèmes de prédilection est l’humanité corrompue condamnée à l'enfer éternel pour avoir tourné le dos à la loi divine.
L’obsession du péché s’illustre dans Les Sept Péchés capitaux, la Nef des fous (1490-1500), le triptyque Le Jardin des délices, 1503-1504 son oeuvre la plus célèbre.
Ce tryptique est une allégorie fantastique complexe, composition de personnages et d’animaux hybrides, comportant de nombreuses références à l’alchimie.
Son style est caractérisé par des personnages caricaturaux issus des bestiaires du Moyen Âge, mis en scène dans des diableries.
Jérôme Bosch est l'inventeur d'un style repris ensuite par plusieurs artistes, dont Bruegel l'Ancien.
Il est reconnu par les surréalistes du XXe siècle comme le « maître » de leur art pendant très longtemps.
Le panneau extérieur fermé du triptyque du Jardin des délices
le triptyque Le Jardin des délices, 1503-1504.
- Le panneau de gauche représente Adam et Ève en compagnie de Dieu dans le paradis terrestre,
- le panneau central, un jardin délicieux dont la signification n'est pas forcément claire,
- et le panneau de droite montre les tourments de l'enfer.
L'enfer en détails :
Vision de Tondal (détail) (à G.) ; Le Jugement Dernier (détail) (à D.)
Les 7 Péchés Capitaux
L'ascension vers l'empyrée, après 1500, dépeint un tunnel lumineux entre le monde des vivants et des morts.
Ce qui fait que ce tableau est considéré par certain comme une représentation d'une expérience de mort imminente (EMI) ( ou NDE : Near Death Experience).
Etonnant, non ?