Joachim Patinir (également connu sous le nom de ou Patenier, de Patinier et de Patiner) est né 1485 à Dinant et mort le 5 octobre 1524 à Anvers.
C'est un peintre et dessinateur de style flamand de la Haute Renaissance, le maître des paysages en arrière-plan :
Si le personnage principal est souvent biblique (oeuvres de commande pour l'Eglise), Patinir semble mettre tout génie dans ses arrière-plans qui regorgent de minutieux détails.
Ses paysages sont aussi caractérisés par des teintes bleues, qu'on appela le "bleu Patinnir".
Très influencé par Jérôme Bosch, Patinir réalisa des œuvres où se mêlaient des éléments fantastiques, des bois, des contrées imaginaires, des villes et des cours d'eau.
Patinir collabora avec Quentin Metsys, fondateur de l'école d'Anvers. On attribue à Patinir certains des paysages présents dans les toiles de ce dernier.
Peu d'oeuvres de Patinir nous sont parvenues. Parmi elles, citons :
La Fuite vers l'Égypte, (v. 1515), huile sur bois, 17 × 21 cm, Anvers, Musée royal des Beaux-Arts
Saint Jérôme dans le désert, 1515, Paris, Musée du Louvre
Traversée du monde souterrain (aussi connu comme La traversée du Styx) entre 1515 et 1524, huile sur bois, 64 × 103 cm, Madrid, Musée du Prado
Paysage avec saint Jérôme, Madrid, Musée du Prado
Paysage avec saint Jérôme, Madrid, Musée du Prado
idem, détails sur les paysages
Traversée du monde souterrain, entre 1515 et 1524
zoom sur un arrière-plan d'un autre tableau avec le "bleu Patinir"
Enfin, à noter qu'il existe un petit livre intéressant écrit par l'Allemande Sigrid Heuck, intitulé "Le Secret de Maître Joachim", chez Gallimard.
Dans ce livre, un adolescent est fasciné par un détail du tableau de Patinir représentant St Christophe : un cadavre d'un homme retrouvé dans le fleuve.
Il cherche alors à élucider ce crime de plusieurs siècles en "rentrant" dans le tableau, comme si il allait se perdre dans le paysage :
St Christophe (le cadavre est près de son coude droit)
Enfin, il est impossible de se rendre compte sur internet de la précision des détails des arrière-plans qui n'apparaissent même pas à l'écran.
On ne découvre vraiment leurs existences qu'avec un livre d'art sur Patinir.
On comprend beaucoup mieux alors la tentation d'entrer dans un tableau pour y vagabonder...