DESTINATION FINALE (2000) -- J. WONG

Un film de James Wong. Réalisé en 2000.


Synopsis : il s’agit d’un petit groupe d’étudiants qui partent en voyage à Paris. Mais, au moment de s’installer dans l’avion, l’un d’eux, Alex, a une vision de l’avion en flammes, explosant en vol. Débarqué de l’appareil avec 5 de ses camarades, effectivement cinq minutes plus tard, l’avion explose.
Comment expliquer ces visions ? Alex a t il un don ? D’où lui vient il ?

Mon avis :

C'est que, déjà, le sujet du film fait dans l’originalité. Pour une fois, dans un slasher, ce n’est pas un humain qui tue mais la mort elle-même. De nombreuses scènes d’action, très impressionnantes, et tout le long du métrage, le film mélange angoisse, mystère, irrationnel et le spectaculaire.
On y trouve beaucoup de clins d’œil aux maitres de l’angoisse dans ce film. Alex Browning, par exemple, dont le nom fait référence à Tod Browning, réalisateur de Freaks et de Dracula. Billy s’appelle Billy Hitchcock.
Il se dégage de ce film une atmosphère étrange, rendue par des perspectives forcées, des angles de prises de vue inhabituels, et enfin des objets posés là et qui semblent n’être pas à leur bonne place.
Tout cela pour un film d’une heure et demie qui nous amène à nous interroger sur les mystères de l’au-delà. Mais aussi le destin, le karma, le fait de se dire que lorsque l’heure est venue, on doit y penser. On ne triche pas avec la mort et elle finit toujours par nous rattraper. Question de temps.
Oui, c’est un film que j’apprécie. Il s’inscrit dans la mouvance des films d’horreur/thriller des années 90 avec des bandes d’adolescents qui tentent de fuir un danger et qui se font tous zigouiller l’un après l’autre.
Des meurtres qui, du reste, sont originaux. Ils ont l’apparence, toute banale, d’un accident mais nous sont présentés pour nous laisser l’impression d’un « cheminement » ; la caméra semblant suivre la marche de la mort, s’arrêtant sur certains détails (un interrupteur, une porte qui claque, etc.) et qui amène au fait final. Et ces morts, paraissant logiques, ne le sont pas. Alex s’interroge. Ses copains le soupçonne, le FBI aussi. Mais quand sa petite amie est sur le point de se faire assassiner, il s’interpose, espérant ainsi déjouer les plans de la mort.
C’est un film qui nous amène à penser sur la question de pré-conscience, de prémonition, sur le fait de pouvoir « lire l’avenir ». N’avez-vous jamais eu ce sentiment troublant  que quelque chose va arriver et de le voir se produire quelques temps après ? Alex, lui, est perturbé par ces visions et tente de partager ce sentiment avec ses camarades.
C’est un film bien réalisé avec une photographie qui reflète bien l’atmosphère général d’angoisse du métrage. Des éclairs, par exemple, pour figurer que la mort est en colère et s’apprête à entrer en action.
Il s’agit de l’un des films d’horreur préférés de la fin des années 1990. Ses suites, malheureusement, ne seront pas toutes à la hauteur. Exception, peut-être, pour l’opus 2 et 3.
Il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre non plus, n’exagérons rien, mais d’un petit film sympa, s’adressant aux jeunes, et qui, pourtant, reste très mature sur le fond de l’intrigue.
On pourrait toutefois lui reprocher un trop-plein de certaines scènes, à commencer par celle de l’accident aérien, trop portée à l’extrême mais c’est ce que l’on veut voir généralement au cinéma quand on va voir ce genre de métrages.

Pour conclure, je dirais que « Destination Finale » est un bon cru dans le genre horreur. Aucune fausse note ne venant entacher sa réputation. Un film loin de la purge que produire James Wong neuf ans plus tard (« Dragonball Evolution »). Ici, le réalisateur des X Files y trouve toute sa dimension créative.

Allez-y sans crainte, c’est un bon film d’horreur.

Je suis complètement hermétique à cette période des films "d'horreur" américains avec la bande de teenagers qui louent la maison isolée en bordure d'un lac et qui arrivent à la nuit tombée avant d'entendre un bruit bizarre dans la cuisine et de se diviser en deux groupes... Toute référence à un sketch de Jean-Marie Bigeard est assumée.

Je suis resté de marbre devant Buffy contre les vampires, les Twilight, Hostel, Scream et autres. Je n'avais apprécié que Souviens-toi l'été dernier sans pour autant hurler au chef-d'œuvre. Pour Destination finale, je n'ai vu que la scène du crash d'avion sur le Net et c'est tout.
A la limite, je préfère les parodies de Scary movie...

Voyageur Solitaire a écrit:

a bande de teenagers qui louent la maison isolée en bordure d'un lac et qui arrivent à la nuit tombée avant d'entendre un bruit bizarre dans la cuisine et de se diviser en deux groupes...

Allez Micheline tu vas à la cave, je vais au grenier pendant ce temps.

Oui j'ai jamais compris moi non plus ce genre de stupidité dans les films d'horreur ou ils se séparent tous alors qu'ils savent que quelque chose de pas normal rôde. (même si c'est toujours drôle de voir la bimbo se faire defoncer la tête 2mn après... )

Je l'avais vu au ciné à l'époque, bon disons le tout de suite c'est typique des films de groupe de jeunes de l'époque comme Souviens toi l'été dernier, Faculty ou encore Scream. La seule originalité de ce film c'est que le tueur c'est la mort, donc pas de maison isolée au milieu d'un lac la nuit et tous les poncifs du genre.

Mais bon pour le reste on retrouve toujours dans ce genre de groupe, le ou la plus sensible et réservé, et les débiles du genre qu'on aime voir mourir. C'est le genre de film qui vieilli très mal et très typé fin 90 début 2000.

Comme d'habitude dans ce genre de film, il ne faut voir que le premier. Les suites sont généralement ou très décevantes ou trop attendues.
Là, en l'occurrence, les suites ne sont qu'une succession de morts dont on les compte en mâchant ses popcorns et en sirotant sa bière.

Mais moi j'aime bien ce premier opus. L'idée de faire une sorte de "karma" qui suit une bande de jeunes qui auraient dû trépasser est originale, je trouve. Comme ils le disent sur l'affiche, "on n'échappe pas à la mort" et la mort finit toujours par obtenir ce qu'elle réclame.
Et dans la manière de filmer les meurtres, avec cette caméra qui semble suivre le trajet que fait la faucheuse pour parvenir à ses fins, c'est bien pensé.
Surnaturel.. inexpliqué... c'est le genre d'histoires que j'apprécie.