LE PARRAIN

Un immense classique que la trilogie du parrain de Coppola : premier des 3 films en 1972, deuxième datant de 1974, avant un long hyatus pour le troisième opus réalisé en 1990.
Je n'avais jamais vu ce monument du cinéma. Comme beaucoup d'autres classiques, je suis passé à côté. Depuis quelques mois il m'arrive de regarder quelques interviews de cinéphiles qui me donnent envie et m'incitent à voir des incontournables. Ce film était énormément cité. Erreur réparée.
Je comprends son succès. C'est long mais les scènes sont "bien installées". Ce qui m'a impressionné c'est ce côté presque documentaire voire film historique. Et puis on est aspiré dans le film, on a l'impression d'y être.

J'espère pouvoir regarder le 2 dans les mois qui suivent, et qui a aussi une très bonne presse.

Est-ce que le 3 vaut le coup ? J'ai un peu peur du 3 réalisé 15 ans plus tard...

Marlon Brando.
Il serait injuste de résumer le film en citant uniquement son nom mais il est incontournable. Coppola le voulait mais les autres non : on craignait ses caprices, ses éclats, ses retards, son caractère difficile. Tout ce que Coppola voulait quelque part pour incarner le patriarche de la famille du crime, un homme fort, charismatique, impérial. Il fallait un monstre sacré.
S'y ajoute Al Pacino bien sûr mais de toutes façons, ils sont tous bons, acteurs comme actrices. La scène du baptême est culte. On est dans le film, on y croit, on est happé, immersion complète. Un monument du cinéma.
Le deuxième est dans la veine du premier, il en est le digne héritier, le digne successeur. Là aussi, rien à redire. Le troisième franchement... Il n'est pas mauvais mais très éloigné des deux autres, c'est l'épilogue, c'est à voir pour connaître la fin de l'histoire mais on peut s'en dispenser je pense.

Anecdote amusante pour la première scène du film : le chat avec lequel s'amuse Brando n'était pas prévu. C'était un chat qui traînait sur le plateau, appartenant à un caméraman ou un machiniste et qui s'est invité dans la scène. Brando adorait les chats et il s'est mis spontanément à jouer avec, comme si de rien n'était. Coppola a tout de suite compris en voyant l'acteur continuer à jouer son rôle et a laissé tourner.

J'ai vu le 2e opus et le 3ème une semaine plus tard. Si j'ai peut-être préféré le premier, le 2ème a de sérieux atouts avec les flash backs avec De Niro, ou bien la partie à Cuba...deux récits qui mènent le film au delà de 3 h quand même. Le dernier opus ne démérite pas, avec quelques scènes marquantes, un chant du cygne, Andy Garcia, et surtout une inspiration tirée de faits réels : la mort suspecte d'un pape quelques semaines après sa nomination, sur fond de scandale financier avec le Vatican. Passionnant.
Il me reste à voir des bonus et des documentaires sur la trilogie. D'habitude je ne regarde pas les bonus, mais je vais faire une exception pour cette trilogie étonnante.

Le deuxième volet est plus centré sur l'action que le premier, j'ai l'impression.

Dans le premier, on a un film axé sur la famille - à tous les sens du terme - où la psychologie passe au premier plan.
Dans le Parrain II j'ai le sentiment qu'on est vraiment dans le film-type de mafia, tel qu'on se l'imagine. Avec des gangsters classieux et bien fringués. Il rappelle même, par moments, les métrages de Scorsese.

Curieusement, c'est plutôt le premier qui me fait penser aux stereotypes "gangster" dont tu parles. J'ai trouvé le 2e opus très introspectif pour Michael : il se prend pas mal de revers dans sa famille, on voit son tiraillement, il prend très peu la parole (soit pour intimider, soit pour cacher son jeu face à d'autres mafieux, soit par introspection). J'ai été surpris par l'impression que j'ai eu d'avoir très peu de répliques de Michael dans le 2 ...