LES ANIMAUX EN GENERAL

Un sujet généraliste, pour parler du monde animal en général donc, sans rentrer dans une catégorie spécifique ou une espèce particulière. Mais aussi de la protection de la faune, de la lutte contre le braconnage, des espèces menacées...
Commençons donc par :


L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) nous redonne un peu le sourire. En effet, selon ses dernières estimations :

- L'emblématique panda géant a vu sa population passer de 1 216 individus en 1988 à 1 864 en 2014, permettant de le sortir de la catégorie "en danger" même s'il reste classé "vulnérable".

- Grâce à la réintroduction d'iguanes bleus élevés en captivité sur l'île de Grand Cayman, l'espèce n'est plus "en danger critique", mais seulement "en danger" depuis 2012 et le nombre de reptiles continue d'augmenter régulièrement.

- En 1974, les crécerelles de Maurice, avec seulement quatre individus, étaient proches de l'extinction totale. Aujourd'hui, ces rapaces sont environ 400 : une des réussites les plus importantes au monde en matière de sauvegarde des oiseaux, note l'UICN.

- Sur l'île voisine de Rodrigues, la roussette (une chauve-souris) est passée d'une centaine d'individus dans les années 1970 à plus de 25 000, grâce à la reforestation.

- Quant au grand hapalémur, de la famille des lémuriens, il était considéré comme éteint avant sa "redécouverte" en 1986 dans une région de Madagascar. Et même s'il est toujours "en danger critique", les mesures de sauvegarde "ont des effets positifs".

- Enfin, en Ethiopie, l'habitat du loup d'Abyssinie, carnivore le plus menacé d'Afrique, est désormais en très grande partie sévèrement protégé.

Oui, ce sont des bonnes nouvelles. Et on les doit notamment à tous les parcs zoologiques, tant décriés par certains, mais dont la fonction principale est justement de permettre, à terme, la réintroduction d'espèces en danger dans leur milieu naturel.

Je pense notamment au zoo d'Amnéville qui travaille en relations constantes avec de nombreuses réserves naturelles en Asie pour permettre, par exemple, à des tigres blancs de réintégrer les jungles du nord de l'Inde.

Programmes de conservation du zoo d'Amnéville - à lire ici -

Idem pour les vivariums et aquariums.

Mais, bien sur, il y a encore beaucoup à faire.

Dommage que ces bonnes nouvelles soient si peu nombreuses face aux mauvaises qu'on apprends chaque jour concernant la flore et la faune...

Ils ne sont qu'une cinquantaine désormais et forment une sous-espèce (le terme n'est pas péjoratif) du guépard, sous le nom de "guépard d'Asie", en danger critique d'extinction. Ils se trouvent en Iran, dans une région reculée et difficilement accessible où ils se sont réfugiés lors du conflit Iran/Irak.

L'Iran, en collaboration avec l'ONU, a donc décidé d'agir. Le parc où se trouvent les félins est désormais interdit aux visiteurs et 92 gardes y patrouillent régulièrement. Le félin a été imprimé sur le maillot de l'équipe nationale de foot pour la coupe du monde de 2014, ce qui a eu des répercussions très bénéfiques : de très nombreux iraniens ont à cette occasion été sensibilisés au sort du félin et ont donné pour le programme de protection mis en place, permettant de récolter ainsi plusieurs centaines de milliers d'euros.
Un travail d'éducation, plus difficile, est effectué également auprès des bergers et éleveurs qui font face aux attaques des félins, ces derniers s'aventurant de plus en plus près des villages.

Mais le problème majeur est celui de la consanguinité : le nombre de félins ne serait plus suffisant pour garantir l'homogénéité de la race, les unions consanguines risquent de se multiplier, entraînant une dégénérescence du guépard d'Asie...

On connaissait déjà l'odorat incroyable des chiens (un million de fois supérieur à celui de l'humain) utilisé pour détecter des tumeurs cancéreuses.
Mais voilà qui est encore plus fort : des chercheurs ont pour la première fois utilisé dans ce but... des fourmis ! Hé oui, ces dernières ont également un odorat exceptionnel. Certaines ont donc été entraînées pour différencier des cellules saines de cellules cancéreuses. Résultat ? 95 % de réussite. Qui dit mieux ?

Trois bonnes nouvelles sur le retour de certaines espèces.
- Le castor est de retour en France après en avoir quasiment disparu. Une bonne nouvelle pour les hommes aussi car notre rongeur est très utile en cas d'inondation avec la construction de ses barrages.
- Le gypaète barbu, un grand rapace, a été réintroduit en 2010 dans le Vercors. Et pour la première fois, un nid avec des œufs a été découvert, signe formidablement encourageant pour la survie de l'espèce chez nous. Le lieu où se trouve le nid a été gardé secret.
- En Turquie, c'est le léopard d'Anatolie, qu'on croyait disparu, qui fait son retour. Un spécimen vient d'y être observé pour la première fois depuis 1974. Dans un souci de protection, les autorités turques ont gardé secret l'endroit où le félin a été aperçu et identifié.

Ah, le retour du gypaète hipster !

C'est officiel : après 53 ans passés à amuser les foules dans un parc d'attractions de Floride, Lolita, une femelle orque devenue célèbre aux USA, va être relâchée dans son milieu naturel. Elle y avait été capturée en 1970 avant d'être vendue au parc par ses ravisseurs.

Le parc se faisait tirer l'oreille, peu désireux de se séparer de sa mascotte et attraction vedette. Mais Lolita est tombée très malade et ne pouvait plus "travailler". Une opération de grande envergure a donc été mise en place pour la ramener là où elle est née, dans le Pacifique, à 4400 kilomètres de là. Un avion cargo spécialement aménagé va être affrété, en plus des camions qui vont la transporter du parc à l'aéroport et de son lieu d'arrivée à son nouveau lieu de vie. Auxquels il faut rajouter une immense enceinte protégée au large où elle devra progressivement se réadapter (chasser, trouver sa nourriture, communiquer avec ses congénères). Elle y retrouvera sa mère, âgée de 90 ans, qui se trouve toujours là-bas d'après les associations veillant sur ses congénères...
L'opération va coûter jusqu'à 20 millions de dollars, entièrement payés par un généreux donateur, le propriétaire de l’équipe de baseball des Colts, Jim Irsay. Ce dernier a déjà donné autrefois 1 million de dollars au zoo d'Indianapolis afin d'effectuer des travaux de rénovation essentiels.
Bon retour Lolita !