LA MADONE DE RUCELLAI - Duccio di Buoninsegna (1285-1286)

Commandée par les recteurs de Congrégation des Laudes en 1285 pour décorer l'autel principal de l'église Santa Maria Novella à Florence. Elle fut ensuite transposée dans le transept droit de la même église, afin de décorer, au XVIIe siècle, la chapelle de la famille des Rucellai.

Malgré les visages figés, cette oeuvre reste extraordinaire. Il y a quelque chose de mystique, de profond, notamment dans les regards et les attitudes des personnages. Ils en imposent et l'on se sent statufiés, transfigurés.

Bref, une impression de grandeur et en même temps d'humilité. Très apaisant. Hors du temps.

Elle a l'air de se faire chier autant que moi devant ce tableau, ça nous fait un point commun...

Pourtant c'est ce tableau qui inaugure, à sa manière, la Renaissance italienne en peinture. Il est emblématique du Trecento. Mais, oui, les codes classiques de la peinture médiévale sont toujours là même si l'on commence à voir des visages expressifs, des attitudes, une recherche au niveau des ombres et des reliefs.

Ceci dit, cela reste encore de la peinture d'église, destinée à orner les autels ou les chapelles.