LES OBJETS ETRANGES/MYSTERIEUX

Cette histoire étonnante est confirmée par Le Parisien :
« Ce livre vaut… la peau du dos ! », Le Parisien, 5 juin 2015

Camille Flammarion a été passionné des phénomènes paranormaux et d’expériences spirites qui ont connu un grand essor au XIXème siècle. Il recueille ainsi des témoignages venus du monde entier qu’il recense dans ses divers ouvrages consacrés à ce sujet. Apparitions, maisons hantées, communication avec les morts, poltergeists etc.. Flammarion étudie ces différents cas avec méticulosité et objectivité, selon une philosophie qui lui est propre. Il possède à son actif une cinquantaine d’ouvrages dédiés à l’astronomie, aux sciences et au spiritualisme. Camille Flammarion est encore aujourd’hui considéré comme le premier vulgarisateur français.

Flammarion est aussi rentré à l’Observatoire de Paris au sein duquel il reste pendant quatre ans, avant de publier son premier ouvrage : La pluralité des mondes habités, dans lequel il évoque la possibilité d’autres formes de vie existant dans l’univers.

Intéressant tout ça, merci !

Peau du dos... Si ca se trouve le livre est en peau de fesse !

Et il vaudrait donc ... la peau du cul !

Albatur a écrit:

Et il vaudrait donc ... la peau du cul !

Aujourd'hui, oui, je pense que s'il était vendu aux enchères, il vaudrait bien cela, en effet...

Nous restons dans les livres (plus ou moins) avec ceci :


Un livre ? En fait, un cabinet d'empoisonneur, de format réduit, du XVIIème siècle, dissimulé sous l'apparence d'un livre. On y trouve les petits casiers où notre empoisonneur rangeait ses herbes, fleurs, graminées et autres et l'indispensable petit flacon pour réaliser ses mélanges. Tout le nécessaire pour tuer son prochain sous le bras, pratique, léger... Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains...

Objet typique bien dans l'air de son temps... le XVIIe siècle fut le siècle des empoisonneurs et des empoisonneuses. Il suffit de se référer à la célèbre "affaire des Poisons" où toutes les élites mondaines de l'époque furent impliquées.

L'objet idéal pour confectionner sa "poudre de succession", chez soi, au calme...

Magnifique objet insolite digne des meilleurs cabinets de curiosité, merci pour cette découverte !
J'adore ! Je verrai bien une utilisation de cet objet dans un univers de fiction ou de JDR. Il est beau en plus...

Par contre, en version moderne, faut réussir à caser tout ça dans une tablette…

On pourrait à la rigueur y mettre des pilules et autres médicaments de voyage.

Oyez oyez, braves gens !
Venez découvrir l'incroyable histoire des infernales images stéréoscopiques !
Venez vous initier à ces créations françaises tombées dans l'oubli, et qui trompaient la censure l'époque !
Alors entrez la danse macabre et suivez Brian May, le guitariste de Queen, en maître de cérémonie...

Citation :

La stéréoscopie est l'ensemble des techniques mises en œuvre pour reproduire une perception du relief à partir de deux images planes.
La stéréoscopie est née juste avant la photographie (le stéréoscope de Charles Wheatstone a été publié quelques mois avant les travaux de Louis Daguerre et de William Henry Fox Talbot)...

Citation :

Lorsqu'il était guitariste du groupe Queen, Brian May s'est fait champion des illusions sonores en donnant l'impression de jouer maintes partitions à la fois. Aujourd'hui, il est spécialiste des illusions oculaires. Son nouveau livre, Diableries : stereoscopic adventures in hell, porte sur d'antiques photographies à visionner en trois dimensions qui sont apparues vers 1860. Nicolas Tittley explique ce qu'étaient ces « diableries ».

...

Les diableries dont il traite aujourd'hui étaient des cartes sur lesquelles figuraient des photographies de statuettes dépeignant des scènes imaginaires se déroulant plus la plupart en enfer. Légèrement décalées et coloriées, les photographies produisaient un effet tridimensionnel lorsque regardées simultanément avec une visionneuse devant la lumière d'une bougie.

 

Les diableries furent surtout le fruit de Louis Alfred Habert et Pierre Adolph Hennetier. Le caractère fantastique de leurs diableries leur permettait de critiquer le régime autoritaire de Napoléon III sous le Second Empire, qui imposait une censure rigide à toutes les formes d'art.

Mon avis :

Techniquement, c'est un peu comme des photos en couleurs et en 3D, avant que ces techniques n'existent.
Les sujets représentés sont assez incroyables : ces diableries sont pleines de détails, d'allusions cachées et l'humour est bien souvent présent.
Subversifs, véritables satyres de l'époque, improbables objets dignes des cabinets de curiosité, ces diableries sont d'autant plus étonnantes que fort peu connues du public.
Vous saviez, vous qu'on avait inventé ça ?

Il faut voir ce lien pour découvrir les effets lumineux (comme les yeux flamboyants des squelettes par exemple) :

https://lechronoscaphe.com/photographie-stereoscopique-french-tissues-diableries/

À noter que le livre Diableries : stereoscopic adventures in hell co-écrit par Brian May, est édité en français.
On m'a dit que les reproductions étaient de moins bonne qualité que la VO, et que celle-ci est la seule à s'orner d'une magnifique couverture en 3D.

Astre*Solitaire a écrit:

J'avoue que personnellement, je n'aime pas trop le macabre. Mais il y a quelque chose que je trouve vraiment effrayant derrière tout cela, bien que je ne saurais dire ni quoi, ni pourquoi. C'est peut-être cela qui fascine. [/justify]

Je n'ai pas trop le macabre également, mais je trouve ces diableries assez fascinantes pour plusieurs raisons : d'abord, le côté "prouesse technique" de l'époque sur l'image, mais aussi sur le réalisme des sculptures : certains personnages humains sont si réels qu'ils me paraissent avoir été photographiés. Si ce sont des sculptures, et bien c'est vraiment impressionnant. En plus de ça le côté confidentiel et "tombé dans l'oubli" me séduit.
On se croirait dans le début du film Gremlins, ou dans un conte fantastique, en imaginant découvrir ces images "de l'autre monde" chez un obscur brocanteur.

Sur les sujets eux-même, je crois voir ce qui peut dérouter :
d'une, le fait que les scènes copient la vie humaine de tous les jours (c'est un peu Satan à la boulangerie, Satan à la Fac, etc.).
De deux, le mélange de personnages humains et de squelettes, qui rappelle que la mort est en chacun de nous.
Ce sont ces deux ingrédients réunis qui me semblent être à l'origine de l'étrange.
Rajoutons le côté grotesque, l'humour, et les satyres de l'époque, et le décalage est là.
J'y trouve même un petit côté "gentiment horrifique" comme dans certaines illustrations de squelettes dans les ldvelhs.

Pour info, le livre détaille chacune des 72 scènes de la 1ère série, avec des explications historiques pour saisir justement toutes les allusions. Par exemple, on ne peut pas comprendre la n°49, Les Clodoches de l'enfer, si l'on ignore que c'était un groupe célèbre de 4 chansonniers qui se déguisaient, chacun avec un costume différent : c'étaient des stars "populaires" de l'époque, ils se sont produits même à l'étranger. En gros, les Village People du XIXè siècle !
http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/paulus/memoires/paulus_memoire_04.htm

Chamanes, devins et guérisseurs y transportaient herbes, poudres, médicaments et objets...




Celle-ci est également de Bornéo et date des années 1900. Elle est ornée de 17 figurines représentant différentes maladies et de véritables dents. Elle se portait en bandoulière autour du torse pour transporter herbes et médicaments. Elle est en bois, os et métal.




Toujours chez les Dayaks, cette troisième est en bois cerclé de vannerie, d'une hauteur de 23 centimètres. Son couvercle est surmonté d'un cabochon en cristal. Une figurine protectrice orne un de ses côtés.




Datant de 1950, elle est ornée sur un côté de deux mains tatouées de motifs tribaux et sur l'autre d'un soleil et de deux vipères. Les tranches sont incrustées de coquillages et ornées de motifs géométriques. Le couvercle est coulissant, décoré de deux têtes de serpents. Elle mesure 12 centimètres de haut. Une cordelette permet de la tenir en main ou au poignet.






Les devins y transportaient des souris. L'intérieur était divisé en deux compartiments par une planchette percée d'une ouverture, une souris à jeun était placée dans le compartiment inférieur. Le devin plaçait de la nourriture, dans une disposition particulière, dans le compartiment supérieur, avant de refermer la boîte et d'entamer des incantations. La souris affamée montait dévorer la nourriture dans la partie supérieure. Le devin tirait alors ses présages selon ce que la souris avait mangé, la quantité absorbée ou encore la disposition de la nourriture après le repas du petit rongeur... Objet typique des Baoulé, en Côte d'Ivoire.


Deux autres modèles :




Pour plus de place, un cabinet de guérisseur africain, originaire du Mali. Sculpté dans une seule pièce de bois, il est orné de deux statuettes d'ancêtres protecteurs à son sommet, décoré de motifs magiques et d'un crocodile. Le guérisseur y rangeait herbes, poudres et potions.




Très populaire chez les indiens d'Amérique, porté autour du cou, on y mettait une dent, une pierre, un cristal ou un bijou protecteur, souvent enchanté ou purifié par le sorcier du clan, comme talisman et protection. Ils étaient souvent en cuir, peau, orné de crin de cheval, de petits bijoux et frangés.



Un sac médecine apache :



Un très rare sac à pollen apache. On y conservait des pollens, considérés comme curatifs ou médicinaux, que l'on inspirait par le nez après les avoir répandus sur le dos de la main.

J'apprécie beaucoup ce genre d'objets. Mon père possède quelques pièces de ce genre. Je note que je devrai essayer d'écrire un peu dans ce sujet, mais ça risque d'être pour 2021.

C'est toujours fascinant ces objets des chamanes, des sorciers, ça laisse songeur et pleins de mystères.

Par contre le terme maudits me dérange pour le titre. On devrait appeler ça "les objets étranges" tout simplement, en évitant l'exagération du mot maudits.

Je plussoie Warlock pour maudit. Maintenant, ce ne sont pas des objets ordinaires. Et pour une reliure en peau humaine, étrange me paraît un peu faiblard. Macabre, sinistre, funèbre, glauque, effrayant, anormal... ?

Warlock a écrit:

Par contre le terme maudits me dérange pour le titre. On devrait appeler ça "les objets étranges" tout simplement, en évitant l'exagération du mot maudits.

J'étais sûr qu'on parlerait du diamant Hope.

Je plussoie aussi. Mystérieux ou étranges ou seraient plus adaptés.
Ceci en ouvrant le sujet objets maudits, je viens d'avoir une fenêtre de publicité pour des aspirateurs. Je fais le lien. Déjà dans Ghostbusters, il y avait des aspirateurs à fantôme. Brrrr

Le diamant maudit est dans la section Pierres précieuses je crois
Je vous propose Objets étranges/Mystérieux. En attendant mieux peut-être.

Perso, la fameuse boîte à souris des devins africains m'a vraiment étonné. Je croyais que c'était une simple boîte pour herbes, amulettes, objets ou autres, j'ignorais tout de cet art divinatoire.
Les fameux chamanes Dayaks de Bornéo ont laissé une foule de boîtes, toutes très différentes, dans lesquelles ils transportaient herbes, potions, amulettes et autres.





Pour cette dernière, une vue de la tranche du couvercle, avec les pièces/médaillons qui l'ornent :




Ici, un panier de cérémonie, que le chamane portait en bandoulière autour du torse ou alors fixé à sa taille ou son poignet :



Enfin, deux petits (5 cm de long) flacons en os où nos chamanes rangeaient leurs poudres. Flacons eux-mêmes rangés dans la boîte sans doute.

Le titre les objets étranges/mystérieux me va très bien.

On est directement dans la thématique et dans l'esprit du forum, les voyages, le mystère, les énigmes, l'évasion.

Il aura enflammé l'imagination pendant des siècles pour, au final, pas grand-chose.
Le Sacro Catino, "bassine sacrée" en italien, est en fait un plat, exposé actuellement à la cathédrale Saint-Laurent de Gênes. Un simple plat ? Oui, en verre coloré, sauf que pendant longtemps, on le crût en émeraude et surtout, il passait pour avoir été offert à Salomon par la reine de Saba et avoir servi pendant la Cène, le dernier repas du Christ, rien de moins.

Une légende tenace qui amena beaucoup, au Moyen Age, à y voir le saint Graal. Le mystère enveloppait ce plat : selon certains, les Génois le choisirent comme butin dans une mosquée lors du sac de Césarée par les croisés en 1101. Une chronique espagnole raconte qu'il fut pris en 1147 à Almeria lors de la prise de la ville par Alphonse VII avec l'aide des Génois, qui le réclamèrent en guise de paiement. Certains écrits stipulaient que le Christ, lors de son dernier repas, mangea dans un plat d'or et d'émeraude et que son sang fût recueilli dans un récipient en émeraude.

Notre plat fût donc soigneusement gardé dans une armoire de fer et exposé, sous bonne garde, une fois par an. Durant la campagne d'Italie, alors que le pays était livré à un véritable pillage artistique par les armées napoléoniennes, le plat fût emmené à Paris, livré à l'examen d'une commission d'experts qui conclurent qu'il ne s'agissait, en guise d'émeraude, que de verre coloré de couleur verte... Il fût rendu à Gênes suite à la chute de l'empire napoléonien mais un morceau fût cassé pendant le transport....

Pas trop dans mes goûts. Je ne le trouve pas non plus très pratique... Et il est cassé surtout. Je veux bien te rendre service en t'en débarrassant si tu me le fais à très bas prix...

Rires.
Avec cet objet, on est quand-même passé du plat en émeraude ayant servi pour le dernier repas du Christ, offert à Salomon par la reine de Saba, à une simple assiette en verre coloré...
Vanité, tout est vanité.