Voyageur Solitaire Admin
Messages : 8489 Date d'inscription : 07/01/2012 Localisation : Ici et ailleurs... Emploi/loisirs : Tout, passionnément... Humeur : Ici et maintenant
| Sujet: LES ROIS DU SOLEIL Dim 22 Jan - 10:13 | |
| Me sachant grand fan de Yul Brynner, mon ami d'enfance m'a offert ce film qui m'était inconnu. Grosse surprise donc. Bonne surprise également ? A voir... Kings of the sun n'est pas tout jeune puisqu'il date de 1963, réalisé par J. Lee Thompson (réalisateur, entre autres, des fameux Canons de Navarone). Le film a pris un sacré coup de jeune en étant remasterisé, le son et les images restaurés. L'histoire ? À une période floue de l'histoire Maya, un jeune roi, Balam, brave, sage et pacifique s'enfuit avec son peuple face à l'armée du cruel envahisseur Hunac Ceel. Ils arrivent sur une terre inconnue ou un chef indien, Aigle Noir, lui aussi brave et sage, est fait prisonnier. Promis à un sacrifice humain, il est gracié par Balam que cette tradition rebute et qui pense que les dieux apprécient surtout que les hommes se montrent solidaires et travailleurs. Pourtant la troublante Ixchel qui séduit les deux hommes ramène bien vite la discorde. Les deux peuplades se fâchent et se dispersent. C'est alors que débarque Hunac Ceel et ses guerriers avides de sang et de revanche. Balam fait front, vite submergé. Aigle Noir et son peuple décident alors de lui porter assistance...Alors... Surprise que cette aventure Maya en plein âge d'or du Péplum ! Le monde précolombien a rarement eu les faveurs d'Hollywood ou des films historiques et on peut remercier Thompson pour cette idée originale. Après, vue l'époque du tournage, on est tout de suite dans la superproduction hollywoodienne avec milliers de figurants, couleurs, grande musique, scènes de bataille alternant avec moments intimistes, grands décors et bande-annonce dithyrambique... Avec ses carences aussi : scénario attendu avec en fond la grande réflexion philosophique, histoire d'amour contrariée, décors et costumes pas vraiment authentiques sans parler des acteurs principaux, pas vraiment Mayas non plus en dépit du fond de teint... Cependant, Yul Brynner, plus mince et la musculature plus sèche, nerveuse, reste impérial et rayonne toujours de sa mâle prestance même s'il est loin du charisme de son rôle de Ramsès dans Les dix commandements. On ne va pas être méchant et dire qu'il porte le film mais sa présence au générique représentait indiscutablement un gros "plus" pour le réalisateur. A ses côtés, George Chakiris ( West Side Story), vraiment pas Maya physiquement, s'en sort bien et Shirley Anne Field reste bien belle mais désavantagée par le rôle stéréotypé réservé à la femme dans ce genre d'histoire. Les scènes de bataille sont sympa, surtout avec un passage maritime (aspect des civilisations précolombiennes souvent occulté) mais guère "violentes", on est en 1963. Au final, il faut voir ce film avec en tête le fait qu'il est caractéristique de son époque. Moins kitsch qu'on pourrait le croire cependant, avec de l'action et des moments dramatiques, ça reste une superproduction de l'époque, sympathique et agréable et qui a le mérite de l'originalité. Les puristes et autres épris d'authenticité crieront bien sûr au scandale et se rabattront sur Apocalypto. Mais encore une fois, il faut voir ce film comme on voit aujourd'hui les Péplums de l'époque : avec plaisir et un sourire, tout en sachant qu'ils n'avaient pas grand-chose de romain. Mais après tout, laissez-nous rêver bordel ! |
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Warlock
Messages : 3535 Date d'inscription : 11/01/2012 Age : 45 Localisation : Au milieu de nulle part Humeur : Le monde est un ego sans fond
| Sujet: Re: LES ROIS DU SOLEIL Dim 22 Jan - 19:19 | |
| Je suis partagé par ce film, autant Yul Brynner est toujours aussi bon et porte le film, autant à partir du moment ou il est prisonnier j'ai eu plus de mal. Par moment le film traine en longueur et manque de moments marquants dans sa seconde partie.
Bien sur l'originalité est bien présente et c'est divertissant. Mais j'attendais un peu plus de ce film dans sa seconde partie, avec plus de péripéties et moins ce coté psychologico/romantique. J'aurais préféré un film plus axé sur un siège, un grand affrontement entre deux tribus tout le long du film, et moins ce coté psychologique et intimiste.
Après ça se regarde, pour l'originalité du thème et pour Yul Brynner. C'est pas déplaisant, mais rien de transcendant non plus. |
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