Sujet: LAELITH, la cité de Casus Belli Mar 13 Déc - 0:03
Laelith est le nom d'une cité imaginaire médiévale-fantastique, créée par l'équipe de rédaction du magazine de jeux de rôle Casus Belli. Publié en décembre 1986 sous la forme d'un dossier dans le numéro 36, Laelith est un univers pouvant servir de décor pour de nombreux jeux de rôle. La cité et l'univers dans lequel elle se situe ont ensuite été enrichis au fil des numéros suivants. Les environs de la ville ont été décrits dans le numéro 42 (janvier 1987).
Laelith est également le lieu privilégié des scénarios de Advanced Dungeons and Dragons publiés dans Casus Belli jusqu'au numéro 45. Une version « consolidée » est publiée dans un numéro hors série de 1991. En 2000, Casus Belli publia un nouveau hors série nommé Laelith, 20 ans après1, compilation et évolution historique de la cité.
Laelith est une ville sainte, un lieu de pèlerinage. Elle est dirigée par un roi-dieu.
La topographie de la ville est inspirée de la ville de Constantine en Algérie, visitée quelques années auparavant par Didier Guiserix, un des co-auteurs. Elle se situe sur un plateau, bordant le lac d'Altalith ; ce plateau, à la suite d'un cataclysme, s'est incliné et fracturé. C'est donc une ville en pente ; en haut se situe le quartier de la Haute Terrasse, avec notamment le palais du roi-dieu, en bas se situe la Chaussée du Lac, le quartier du port. Certaines rues sont tellement inclinées qu'elles sont nommées « échelles ».
Les autres quartiers, ou terrasses, sont la Main qui Travaille (quartier des artisans), la Prospérité (quartier commerçant), le Nuage (quartier universitaire et mystique) et le Châtiment (quartier mal famé et ensorcelé).
Une faille, dans laquelle coule une rivière se jetant dans le lac, sépare la ville en deux. Sous la ville se trouve le Cloaque, véritable septième quartier de la ville, refuge de créatures monstrueuses.
Il reste jusqu'à mardi soir pour participer à la souscription de la nouvelle version (très enrichie) de Laelith :
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Mar 13 Déc - 17:12
(image : gobbi.free.fr)
(image :aidedd.org)
Laelith est un univers à elle seule, sorte de cité "ultime" de l'univers Fantasy, prévue pour s'adapter à quasiment tous les jeux de rôles du genre. Une sorte de New York Fantasy, une "ville-monde" incroyable, offrant un dépaysement total.
Construite sur le versant d'un plateau rocheux qui s'est en partie effondré, faisant face à un lac, Laelith est bâtie en hauteur, en une succession de gradins, distincts les uns des autres et nommés "Terrasses", chaque terrasse ayant ses propres quartiers. Comme Vic l'a précisé, chaque Terrasse est spécifique. On trouve ainsi :
- La chaussée du Lac, quartier portuaire, pauvre et mal famé, sujet aux crues et inondations du lac.
- La main qui travaille, siège des artisans et ouvriers, où l'on trouve les ateliers et manufactures.
- La Prospérité, quartier des commerçants et négociants, quartier cosmopolite et coloré où se retrouvent hommes de commerce et caravaniers.
- Le Nuage où se trouvent temples, écoles, universités et bibliothèques.
- Le Châtiment, autre quartier mal famé de la ville.
-La Haute Terrasse, résidence des maîtres de la ville, des nobles et du Roi-Dieu.
Certains quartiers comportent des bâtiments fameux comme le Grand Marché ou le Grand Théâtre. Les rues sont étroites, pentues, entrecoupées de nombreux escaliers taillés dans la roche. Les différentes Terrasses sont reliées parfois par des tunnels souterrains, voire des funiculaires.
De plus, Laelith est coupée en deux par une large et profonde faille et quatre ponts ont été construits pour relier les deux parties de la ville : le pont des Illusions, des Morts, des Marchands et des Pêcheurs. Un lac est accolé à la cité, alimenté par la rivière qui coule au fond de la faille. N'oublions pas Le Cloaque (son nom parle pour lui...), refuge de tous les rebuts, réprouvés, hors-la loi et autres, véritable ville souterraine sous la ville officielle, parcourue de grottes et de tunnels.
Dans l'esprit de ceux qui ont imaginé cette ville, il faut voir Laelith comme une cité fabuleuse et imposante, véritable forêt de bâtiments, de tours et de palais étagés en gradins successifs jusqu'au sommet de la falaise sur laquelle elle est bâtie. Située en un territoire hostile de désert, de steppes et de marais, la vision de la ville apparaissant soudain au voyageur épuisé n'en est que plus saisissante.
Les créateurs de Laelith ont été très loin. Ils ont créé un calendrier avec saisons, mois et jours de la semaine, une monnaie de papier (des billets imprimés sur papyrus), une histoire, une chronologie, une religion, des cartes très détaillées de chaque quartier où chaque rue a son nom, un historique des principaux bâtiments comme le Grand Théâtre par exemple, avec sa troupe, sa direction, son mode de fonctionnement, la liste des pièces jouées... Certaines trouvailles témoignent du souci d'originalité des créateurs de Laelith : ainsi, pour accéder à la Haute Terrasse, les gardes injectent au visiteur un poison lent. Si le visiteur ne revient pas pour prendre un antidote dans les six heures qui suivent, c'est la mort assurée, manière d'être certain qu'il ne restera pas en ces lieux une fois la nuit tombée... Ou la Divine Ecluse, chef-d'oeuvre de la technologie des Nains pour permettre aux navires de franchir les différents dénivelés de la rivière... D'autres plongent dans les tréfonds du détail comme la somme à payer pour suivre des cours à l'Académie de Magie ou l'histoire de la famille qui gère la plus célèbre auberge de la ville...
Tout ceci n'est encore qu'un modeste aperçu de cette ville incroyable. Chaque Terrasse est en fait une ville à elle seule, avec son atmosphère, ses personnalités, ses bâtiments... Environ 54 000 habitants sur 6 kilomètres carrés, 40 auberges et hôtelleries, 140 tavernes, des guildes, des écoles de magie, quantité de races différentes, des nefs volantes... Laelith est la ville-monde, la cité ultime, grouillante, bouillonnante, tumultueuse et colorée, où tout peut arriver. Facilement adaptable à tous les univers Fantasy, le lieu offre des possibilités infinies.Sans oublier qu'il s'agit d'une ville sainte, lieu de pèlerinage, d'où une atmosphère mystique et religieuse, des intrigues entre les différents cultes et leurs prêtres... Le Hors-Série de Casus Belli, simplement baptisé Laelith est devenu culte, un univers entier résumé en une ville, des généralités aux détails les plus incroyables et inattendus.
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Astre*Solitaire
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Mar 13 Déc - 21:31
La première apparition de Laelith dans Casus Belli s'est faite à l'époque où j'achetais le magazine (je crois autour du numéro 35 → je viens de vérifier chez Tata Wiki : n° 36. C'te mémoire ^^ : c'était il y a 30 ans. Punaise... 30 ans ). Et je suis tout de suite tombé fan. Mais fan de chez fan. J'y ai fait jouer avec D&D et l'Œil Noir. Je guettais les numéros avec les scenarios, et surtout ceux qui, ô joie, développaient la ville et les alentours : le lac d'Altalith, la Divine écluse, les provinces comme celle du matriarcat d'Olizya, ou encore le doudilain ou l'ookhab. J'allais sur 3615 Casus Belli (Rogue je crois) pour plonger dans le jeu du cloaque et discuter sur le forum. J'avais même contacté un rédacteur (Rosenthal me semble-t-il, mais je ne sais plus si c'était lui sous un pseudo ou un autre membre du staffe) pour lui parler de mon super gros scénario Laelith, et lui me répondait : bien sûr, mais tu sais, il y a des droits d'auteur ^^.
J'ai donc poursuivi tout seul dans mon coin un des plus gros et plus ambitieux scénario que j'ai jamais écrit et ... je ne l'ai jamais fait joué. Il dort bien sagement dans un coin de ma cave. Toujours est-il que j'ai collectionné à peu près tout ce qui paraissait à l'époque sur Laelith, dont sa réédition complète en Hors-série, le fameux Laelith, 20 ans après. Mais celui-là, je ne l'ai que survolé. C'était toujours très bien, mais je sentais que la flamme s'était tarie. Et j'ai cessé d'être un rôliste actif vers 2001/2002.
Un monde, un des meilleurs, produit par la communauté des joueurs/développeurs/éditeurs gravitant autour de CB - le meilleur étant pour moi Capitaine Vaudou (Ah, Capitaine Vaudou ! Bizarrement, peut-être pour éviter l'assimilation avec Capitaine Caverne, j'ai toujours appelé ce jeu « Pirate Vaudou ».). Si je ne compte pas investir, en reparler ici à son petit/grand effet « madeleine de Proust » et je me prends à resonger à ce temps béni où l'évasion était polyédrique.
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cdang
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Mer 14 Déc - 10:15
VIC a écrit:
Il reste jusqu'à mardi soir pour participer à la souscription de la nouvelle version (très enrichie) de Laelith :
D'ailleurs, la souscription a fait couler beaucoup d'électrons sur le forum Casus NO http://www.pandapirate.net/casus/viewtopic.php?f=8&t=28433 comme toujours d'ailleurs.
Certains ont regretté que le produit initial était à la fois de qualité et bon marché alors que là on avait un produit cher et hors de portée des petites bourses. D'ailleurs, Ptolus est cité comme référence http://www.black-book-editions.fr/crowdfunding.php?id=52&onglet=2&nop=4 par contre, vu les pointures sur l'affaire, ça promet d'être un sacré truc !
Et ils ont fini par proposer une version poche à un prix abordable (30 EUR).
Astre*Solitaire a écrit:
La première apparition de Laelith dans Casus Belli s'est faite à l'époque où j'achetais le magazine (je crois autour du numéro 35 → je viens de vérifier chez Tata Wiki : n° 36 ... C'te mémoire ^^
Non, tu as raison, c'était bien le 35. Je me suis planté quand j'ai édité l'article, merci d'avoir débusqué l'erreur.
Astre*Solitaire
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Jeu 15 Déc - 16:24
Les gars ont quand même fini par filer un peu plus de 200 000 euros. Cette somme de malade o_O ! Un million trois cent vingt mille francs. Un million pour éditer une nouvelle Laelith (moi, un million d'euros, ça me parle pas) ! En fait même plus proche du million et demi. Les bras m'en tombent.
Maintenant, est-ce que le produit final va devenir le produit espéré ? À l'époque de la première Laelith, je me rappelle que deux choses me manquaient. Tout d'abord le fait que certains lieux, certains personnages, certains détails faisaient défaut (ce qui était somme toute normal en regard du format de CB). Clairement, au vu de la description, ce sera résolu. Mais plus pénible était pour moi l'aspect figé dans le marbre de la cité. Pas ou peu de réel background, de vraie chronologie, d'insertion politico-économique, un fourre-tout religieux et prosélyte manquant d'assise, de fondement, de concret, etc. C'était évidemment dû au soucis d'universalité que devait véhiculer ce supplément. Et là, je m'interroge sur comment ils vont aborder le problème, surtout que l'ensemble paraît davantage avoir surfé sur la vague nostalgie que sur un réel projet ayant fait une étude des désirs du consommateur en amont. On verra bien.
Sinon, ravi d'avoir indirectement contribué à Wiki : merci de la remontée de l'info Cdang. Et ravi de voir aussi que ma mémoire n'est pas encore complètement rouillée.
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cdang
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Ven 16 Déc - 10:34
Astre*Solitaire a écrit:
Les gars ont quand même fini par filer un peu plus de 200 000 euros. C'te somme de malade o_O ! Un million trois cent vingt milles francs. Un million pour éditer une nouvelle Laelith (moi, un million d'euros, ça me parle pas) !!! En fait même plus proche du million et demi. Les bras m'en tombent.
Ouais, mais tu m'a appris à prendre en compte l'inflation, ça fait 752 000 FF de 1986. Pour 1 000 participants, ça fait 752 FF par participant — quand même ! Pour un canard qui valait 25 FF. Et un JdR complet à l'époque valait 120 FF, mettons 300 FF pour le triptyque AD&D.
Il y a quelques financements participatifs qui atteignent des sommets incommensurables dans le JdR : 1,3 M$ pour 7th Sea, 403 kEUR pour la traduction française L'Appel de Cthulhu 7e éd, les deux traduction du SRD de D&D5 ont récolté respectivement 329 kEUR et 135 kEUR soit 464 kEUR au total.
Astre*Solitaire a écrit:
À l'époque de la première Laelith, je me rappelle que deux choses me manquaient. Tout d'abord le fait que certains lieux, certains personnages, certains détails faisaient défaut (ce qui était somme toute normal en regard du format de CB). Clairement, au vu de la description, ce sera résolu.
La tendance actuelle serait plutôt de vouloir un produit qui propose des amorces d'aventures, mais laisse des zones d'ombre pour permettre à la table d'improviser. En fait, ce qui est pour toi un défaut est considéré par pas mal de joueurs de 2016 comme une qualité, et Laelith était en ce sens résolument moderne.
Astre*Solitaire a écrit:
Mais plus pénible était pour moi l'aspect figé dans le marbre de la cité. Pas ou peu de réel background, de vraie chronologie, d'insertion politico-économique, un fourre-tout religieux et prosélyte manquant d'assise, de fondement, de concret, etc.
Mmmm, pas d'historique oui. Figé non, puisque c'est la table qui la fait évoluer. J'invite sur ce point à regarder la conf d'Olivier Caïra « Gérer l’impact à grande échelle des actions en jeu de rôle » (Université Paris 13, 12 juin 2015) ; il y explique que les tables sont souvent elles-mêmes réticentes à bouleverser l'univers de jeu.
Par contre, faut voir ce que tu appelles background : Laelith est en soi un background dans le sens « cadre de jeu », et elle possède elle-même un background, elle a elle-même un cadre. Un cadre géographique, les provinces du lac d'Altalith, développé plus tard, elle a par ailleurs été intégrée dans une carte plus globale en 1994 qui faisait figurer tous les cardes de campagne de Casus (Alarian, Paorn, Malienda, Goferinker), voir « Les mondes de Casus » sur Anniceris (26 octobre 2015) ; mais aussi l'amorce d'un cadre secret dont le développement est certes laissé au MJ : qui est le roi-dieu ? Quel rapport avec le Lithoracle ?
Et le cadre économico-politique est au contraire bien établi : c'est un lieu de pèlerinage, et un lieu œcuménique, neutre vis-à-vis des religion, donc un lieu de tractations, de règlement pacifique de conflits inter-religieux.
Dernière édition par cdang le Ven 16 Déc - 18:36, édité 2 fois
Voyageur Solitaire Admin
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Ven 16 Déc - 16:08
Je rejoins en partie cdang sur ce point : Laelith est livrée "telle quelle" je dirais et c'est à nous, Maîtres et/ou joueurs, de la faire évoluer, de lui donner ce qui manque. Autre point important, elle est conçue pour s'adapter à quasiment tous les univers Fantasy, ce qui implique une certaine souplesse. Si elle correspondait à un univers bien défini, je serais d'accord sur ce manque. Mais là, chacun doit pouvoir le mettre à sa sauce pour parler familièrement, et donc l'aspect généraliste ou pas trop dégrossi me paraît normal. Laelith est un joyau brut, à chacun après d'en tailler les facettes.
Astre*Solitaire
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Sam 17 Déc - 16:30
@Cdang : tu fais bien de me reprendre ^^. En parlant en franc, j'aurais dû remettre l'idée du supplément dans le contexte de l'époque. M'enfin quand même. Le jeu le plus cher que j'ai jamais acheté, c'était Torg - pour 250 francs, vers 1990 je crois, chez Descartes en plus). Et il y avait du lourd dedans (catégorie : si vous achetez au poids). Là, Laelith, ce n'est pas un JdR, juste un décor de jeu, étoffé, soit, mais qui reste inutilisable sans un JdR préalablement acheté, non ? Donc moi, je sais que je n'aurais pas mis plus de 80, 100 francs à l'époque. Quinze euros qui doivent donner aujourd'hui du 20/25 euros, grand max pour moi. Donc déjà, la version de poche pour 30 euros, je la trouve super chère. Alors y mettre 750 francs (115 euros) : n'importe quoi ! Je veux dire que cela ne les vaut pas, même si c'est l'un des résultats - intéressants pour les concepteurs - que peut produire le financement participatif, et que chacun est évidemment libre de faire ce qu'il veut.
Pour ce qui est des zones d'ombre, je comprends mal cette tendance car j'ai toujours préféré avoir un décor où tout est décrit, expliqué, quitte à le modifier si cela ne me convient pas, plutôt que de devoir fournir moi-même le travail d'invention. Parce que dans un tel cas, je n'ai pas besoin d'un supplément qui n'est qu'un préfabriqué où je vais devoir remplir les vides. Alors oui, clairement, j'aime la densité de la description. Et voilà, je quitte la modernité !
Pour le figé, c'est moi qui me suis mal expliqué. C'était l'idée d'intemporalité qui m'avait je crois gêné. Mais en fait, c'est une critique qui comporte de ma part une certaine dose de mauvaise foi, car c'est lié au format, à une contrainte du système. Par définition, ce décor est prévu pour toute campagne médfan. Elle ne doit donc pas être trop spécifique afin de pouvoir s'intégrer dans le maximum de campagne (c'est ce que dit VS lorsqu'il parle d'adaptation et de souplesse). Et c'est cette contrainte de décor qui va générer chez moi l'intemporalité ressentie.
Pour le background, après réflexion, je me range à ce que tu dis, en ce sens que d'abord j'ai écris mon petit commentaire sur la base de lectures vieilles de 20 ans. Et puis parce qu'elles traduisent - mes réflexions - la manière dont je considère l'utilité d'un décor : du clé en main. Avec Laelith - encore une fois c'est un problème de contraintes liées au système - on est dans l'impressionnisme : petites touches par petites touches, une province ici, un peuple là, une légende ici. C'est beau, bien fait, mais je l'ai toujours vu (ce décor) comme entouré de vide. Même à l'époque de Paorn et Sang-Dragon, je voyais tout cela comme un patchwork d'éléments plus ou moins bien réunis qui ne pourraient prendre qu'avec un lourd travail du MD. Or, pour moi, un décor, c'est justement fait pour m'en dispenser. J'avoue bien volontiers qu'un tel univers me fait toujours rêver en raison de ses blancs qui stimulent l'imagination. Mais pour travailler dedans, j'aime moins ; c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai jamais fait jouer dans Rêve de Dragon.
Maintenant, ce ne sont que quelques critiques personnelles qui n'ôtent rien aux qualités réelles et nombreuses de ce décor de jeu que j'apprécie beaucoup.
_________________ Goburlicheur de chrastymèles
Dernière édition par Astre*Solitaire le Sam 28 Avr - 10:52, édité 1 fois
VIC
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Sam 17 Déc - 22:30
Pour ma part j'aime beaucoup les zones d'ombre dans un JDR, à condition qu'elles répondent à un objectif précis (genre : laisser évoluer une campagne dans un sens ou un autre, surprendre le MJ par certaines actions des joueurs qui vont "éclairer" la zone d'ombre d'une manière que le MJ n'avait pas anticipé : cela donne un univers ouvert que j'apprécie tout particulièrement, où rien n'est figé.)
Par contre, dans la mesure où l'on souhaite livrer un univers clé en main, je suis plutôt favorable à un maximum d'exhaustivité afin de prévenir aux éventuels manques et questions. Rien n'empêche de mettre des minis zones d'ombre : une simple phrase peut laisser une porte ouverte à une aventure entière. Le processus n'est pas neuf dans la littérature fantastique en lien avec un JDR :
Par exemple, dans le cycle Lyonesse, de Jack Vance, d'infimes détails, justes évoqués, permettaient d'envisager d'autres types de magie ou d'autres pistes possibles. Plus récemment, les histoires de Vampire d'Anne Rice, de mémoire, mentionnaient à peine la possibilité de devenir vampire par d'autres biais moins classiques (je crois qu'il s'agissait d'Armand de mémoire, et que le procédé en question a été implémenté en Alchimie dans le JDR). C'est le genre de petit détail que j'aime beaucoup : comment une simple phrase peut faire emballer l'imaginaire, changer les possibilités de l'histoire.
Bref, le propre de ces univers c'est aussi de montrer qu'on ne voit que la partie immergée, et que le monde bouge tout autours. C'est un peu comme ça que je conçois un univers de JDR : c'est vivant, ça bouge, ça évolue... et le MJ aura d'autant plus de plaisir à laisser des zones d'ombre auxquelles certains joueurs répondront peut-être, un jour. J'apprécie donc l'emploi du conditionnel quand des faits ne sont pas forcément avérés dans un JDR. Le doute appartient aussi au monde réel et il me semble normal et vraisemblable que certaines zones d'ombre existent.
Pour Laelith, j'avoue être passé à côté à l'époque. La fibre nostalgique ne joue donc absolument pas pour moi. Mon intérêt est donc plutôt pour le côté "historique/patrimoine du JDR", et pour la démarche créative. J'ai jugé le prix du poche trop prohibitif.
J'avoue aussi avoir une réserve personnelle : une cité compatible avec d'autres univers med-fan, cela ne m'attire pas vraiment. Un peu comme un système Gurps qui se veut universel. De mon point de vue, l'universel perd ... le sel. Le sel du jeu. Son parfum propre. En étant trop généraliste pour s'adapter, on perd forcément en spécificité. Je n'ai pas envie de plaquer Laelith sur un autre univers, de mon point de vue ce serait incongru la plupart du temps. Alors que si Laelith avait été le centre d'un JDR, avec ses propres règles, là j'aurais été beaucoup plus intéressé.
Pour prendre une analogie avec les guitares : quand on débute, on rêve souvent d'une guitare "unique", parfaite, adaptée pour tout ce qu'on aurait envie de jouer. En pratique, on déchante vite en se rendant compte que chaque guitare a des avantages et des inconvénients et est surtout en adéquation avec un style particulier. Une guitare trop polyvalente risque de manquer d'âme.
cdang
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Dim 18 Déc - 15:27
Ce débat fait écho à un autre sur la manière de rédiger un scénario à publier sur Casus NO : certains veulent un squelette qui leur permet d'improviser et surtout pas de gras, d'autres arrivent très bien à improviser mais on besoin de texte rédigés pour les inspirer, les mettre dans l'ambiance.
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Dim 8 Aoû - 7:59
Comment parvenir à Laelith
Avant de contempler l'étagement des terrasses et les tours scintillantes de la cité mystique, il faut parvenir jusqu'à elle et ce n'est pas évident.
Laelith se situe dans un région désolée, aride et dangereuse. Pour y accéder, deux routes s'offrent à vous : celle du Couchant et celle du Long détour. La première est la plus utilisée, surtout par les pèlerins formant une longue file ininterrompue le long de la falaise de Vorn. La seconde contourne la falaise par le sud. la route du Couchant peut s'avérer dangereuse car elle longe la falaise le long de laquelle elle est taillée. Les chutes peuvent donc constituer un danger et il vaut mieux avoir le pied sûr pour ne pas aller s'écraser en contrebas, surtout en cas de pluie. C'est pourtant par là que passe la majorité des pèlerins et des caravanes. Ceux qui choisissent la route du sud devront faire face aux pillards et autres qui guettent les riches caravanes et voyageurs ainsi qu'aux vents de sable et aux nuits glaciales des steppes. Mieux vaut donc faire partie d'une caravane, solidement escortée. Pour savoir quand part la prochaine, il faut bien connaître son calendrier. A Laelith, les jours de la semaine sont : Sélènia (jour de repos, équivalent du dimanche)- Le Jour des Dieux- Aquaria- Terrania- Aquilonia- Célestia et Solaria.
On peut également s'y rendre par bateau, en navigant sur les deux lacs, celui d'Altalith et celui des Hautes eaux en passant par la Divine Ecluse qui assure la communication entre les deux étendues d'eau.
La Divine Ecluse fait la fierté de la technologie des nains. Ce sont eux qui ont mis en place ce système permettant de passer les 110 mètres de dénivelé séparant le lac des Hautes eaux et le lac d'Altalith qui donne sur la ville :
(image : nurthor.fr)
Pendant que la grue s'occupe de monter votre embarcation, vous pourrez boire un verre et vous détendre à La Taverne de l'écluse. Attention, ce n'est pas une auberge, l'établissement ne propose pas de chambres, l'écluse étant fermée la nuit. Si votre embarcation a été endommagée, vous pouvez vous adresser à Borik, le nain charpentier qui viendra alors à votre aide. Enfin, si vous n'êtes pas très à l'aise à l'idée de rester à bord tandis que votre bateau est soulevé dans les airs, vous pouvez toujours emprunter un escalier taillé dans la roche de la falaise. A condition de ne pas avoir le vertige... Attention : le passage n'est pas gratuit. Il vous en coûtera 10 pièces d'or par embarcation et une pièce d'or par personne.
VIC
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Mer 18 Aoû - 9:23
J'ai fait un tour sur le site du Grog qui présente la gamme Laelith, notamment sur les contenus de la souscription juteuse voire faramineuse réalisée il y a plusieurs mois. Laelith est clairement passée dans une autre dimension avec des tonnes de contenus, c'est devenu une usine à gaz. Trop de choses à lire en ce qui me concerne pour commencer par là. Le supplément de Casus me semble bien suffisant si je veux un jour en savoir plus.
Voyageur Solitaire Admin
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Sujet: Re: LAELITH, la cité de Casus Belli Mer 18 Aoû - 10:22
C'est peut-être le revers de la médaille : Laelith est prévue pour être modulable pour quasiment tous les univers de jeux. Du coup, on peut la modifier et la décliner à l'infini.
Le supplément de Casus est déjà à lui seul une véritable encyclopédie qui descend dans une foule de détails. Rien qu'avec ça, il y a de quoi s'occuper des jours entiers.