LES FEMMES DE VICENTE ROMERO REDONDO

Après les femmes d'Alexander Averin (voir sujet consacré), voici celles de Vicente Romero Redondo, peintre espagnol né en 1956 à Madrid.
Encore de la lumière, des couleurs éclatantes, une impression d'été pour un peintre "à l'ancienne", maître du pastel.
Il s'est installé sur la Costa Brava depuis 1987, son atelier donnant sur la mer.

La quatrième, celle de la femme sur la plage contemplant la mer, est pour moi magnifique...

Contrairement aux femmes d'Averin les siennes sont plus sensuelles. Plus dans une certaine féminité, le coté plus moderne qui veut ça je suppose.

Le premier et le dernier sont bluffant de réalisme, on croirait presque des photographies ou des scènes réelles, vraiment impressionnant.

Il me paraissait judicieux de faire le lien entre lui et Averin, tant ils ont de points communs : la femme, la lumière, les couleurs... Ils sont également de la même génération (4 ans d'écart) et, à l'époque du numérique à outrance, ils travaillent tous deux à l'ancienne.

Redondo travaille majoritairement au pastel, des bâtonnets de couleurs semblables à des craies, plus ou moins durs ou tendres :


C'est une technique qui permet de rendre très fidèlement les tissus, textures et les jeux de lumière, d'où ce réalisme quand elle est bien maîtrisée.
Par contre, le pastel est difficile à fixer : pour parler familièrement, c'est de la craie. Autre bémol, la gamme des couleurs reste limitée, il est plus difficile de mélanger les couleurs pour en créer d'autres.

J'étais un peu dubitatif sur Averin, quelque chose me gênait dans ses toiles, pas toutes cependant.
Certaines toiles de Redondo me font aussi un peu le même effet : too much parfois, trop chargé, trop de froufrou.
Sauf que... avec Redondo, la lumière me plaît beaucoup. Et puis cette troisième toile avec ce jardin, c'est un peu un coin de paradis sur terre, j'adore. La première est également très sensuelle. J'aime bien celles des plages également. Mais la 3è, elle me fascine.

Je dirais qu'elle a un côté très "jardin de Giverny" quelque part, non ?

De mon côté, je préfère ses toiles de bord de mer, plus dépouillées, moins "froufroutées" si j'ose dire... Et comme j'adore le mélange du bleu et du rose...

Il est temps de rajouter quelques œuvres de cet artiste à notre collection...

Celle-là est bluffante de réalisme :



Et bien que je préfère la campagne à la mer, ses œuvres représentant des bords de mer restent mes préférées :




Né à Madrid en 1956 et aîné de quatre garçons, à l'école il caricaturait déjà ses professeurs sur un bout de papier, se rendant célèbre auprès de ses camarades. Ses parents le poussent alors à suivre sa voie et il entre à la Haute Ecole des Beaux Arts de San Fernando, la plus prestigieuse d'Espagne. Il s'y consacre d'abord à la sculpture avant de se tourner vers la peinture qu'il juge mieux à même d'exprimer sa sensibilité.
Il quitte l'école en 1982 et commence à peindre dans la rue, meilleur moyen selon lui d'améliorer et perfectionner sa technique. Il adopte alors définitivement la technique du pastel (bien qu'il lui arrive de peindre à l'huile parfois). Technique difficile mais qui permet de capter de manière remarquable la lumière et de rendre les textures de façon réaliste. Après avoir peint dans de nombreuses îles méditerranéennes, il s'installe avec sa femme sur la Costa Brava. Il revient à Madrid en 2001 mais passe toujours de longs mois sur la Costa Brava dont il apprécie la lumière. Il peint toujours d'après modèle, des hommes également même s'il a une prédilection pour la femme dans ses toiles. Redondo participe également à des ateliers à travers l'Europe où il fait démonstration de son art et l'enseigne aux étudiants. Aimant beaucoup Rome, il y a connu un vif succès en 2016 et 2017 avec des expositions agrémentées de travaux et de conférences sur son travail.


Il s'agit donc de bâtonnets de couleurs, comme des craies, composés de pigments (minéraux, organiques ou végétaux), d'une charge (craie ou plâtre) et d'un liant (gomme arabique, cire ou huile qui conditionne la dureté du bâtonnet). On distingue les gras et les tendres.
Inventés en Italie à la fin du XVème siècle, Léonard de Vinci est l'un des premiers à les utiliser. Le pastel connaît alors pour plus de trois siècles un très grand succès, pour sa capacité à imiter parfaitement les tissus, textures et reflets ou jeux de lumière. Son défaut : une gamme de couleurs limitée et sa fragilité. Au XVIIIème siècle, Maurice Quentin de la Tour, "le prince des pastellistes" (celui qui figurait sur nos anciens billets de 50 francs) met au point une technique permettant de mieux fixer la couleur, friable et fragile, sur la toile. La Révolution sonne le coup d'arrêt du pastel, délaissé au profit de la peinture à l'huile. Il retrouve un certain éclat avec les Impressionnistes qui l'étudient, fascinés par sa capacité à rendre les jeux de lumière.

C'est doux, c'est coloré juste ce qu'il faut, c'est reposant. La lumière n'est pas agressive. J'aime bien. Merci.

C'est le genre de tableaux que j'aimerais accrocher chez moi, dans mon salon. Ça créé une ambiance calme propre à la lecture, par exemple.

Sa façon de rendre la mer et les reflets du soleil sur l'eau me rend dingue... Pour la toute dernière, j'ai du mal à y voir du pastel, la femme blonde assise, chapeau à la main, est d'un réalisme bluffant.
Après, c'est un peu trop "girly" et "frou-frou" pour moi mais techniquement comme artistiquement, chapeau bas.

Voilà un artiste qui sait bien mettre en valeur la femme et la féminité.

C'est tout de même bluffant de réalisme.

La dernière est assez incroyable de vérité, vraiment marquant.

Ses femmes sont féminines, sexy, envoutantes, oui j'aime beaucoup.