Toi qui entre ici abandonne toute espérance (j'avais pas mieux sous la main comme titre)

Par où commencer ? Peut-être par une mise en garde ; ne prenez pas peur, je vous notifie simplement ma forte propension la digression et aux circonvolutions. Je suis l’ami des phrases à rallonges et des parenthèses enchâssées à l’excès. Maintenant je peux entrer dans le vif du sujet. Je suis tombé ici par hasard, je faisais une recherche sur Clark Ashton Smith (à la recherche d’ouvrage français à prix raisonnable, ce qui fut d’ailleurs peine perdue, je reste avec mes deux livres de proches Zothique et L’empire des nécromants). Je suis donc lecteur de notre ami Clark, même si dans une mesure trop réduite à mon goût ; mais également de Lovecraft. J’apprécie énormément la manière dont il a conceptualisé l’horreur et le fantastique. Là où on le détermine, classiquement, par une sorte de suspension, un doute ; chez lui il fait irruption par le truchement de la connaissance, ou plutôt de la reconnaissance. Cet Autre monstrueux ne perd pas de sa « superbe » une fois le voile de son existence levée. La science comme vecteur de folie est une idée que je trouve audacieuse. Elle rejoint, par certains aspects, l’idée Romantique qui sous-tend le rapport de l’homme à la nature et au cosmos, c’est-à-dire une tension fondamentale entre sa propre finitude et l’infinie grandeur, écrasante, du Monde (idée que l’on retrouve dans le concept de sublime mathématique dans les théories esthétiques classiques (je pense à Burke et à Kant)). Sauf que chez Lovecraft cette tension entre l’homme et le cosmos signe sa propre perdition, pour apporter de l’eau à Jean-Moulin (en plus de faire des phrases à rallonges, j’ai un humour sacrément douteux) je cite l’Appel de Cthulhu : « Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent ; mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons ; alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres. »

Bref ! Je lis Clark Ashton Smith, Lovecraft et donc également Howard (Conan évidemment et des nouvelles fantastiques parues dans un ouvrage chez Bragelonne sous le nom de « Les Ombres de Canaan »). Je suis également un admirateur de Tolkien même si, à mon grand regret, il a parfois mauvaise presse. J’admets volontiers que son écriture parfois aride et sa rectitude universitaire peuvent laisser les gens un peu dubitatifs. Mais son univers est d’une richesse incroyable et sa cosmogonie d’une élégance rare. J’aurai beaucoup à dire sur le Seigneur des Anneaux et compagnie mais je vais me calmer et continuer tranquillement ma présentation.

On peut dire que je suis globalement un lecteur de ce qu’on appelle littérature de l’imaginaire mais je lis également des choses moins  « exotiques ». Je peux passer d’un Dostoïevski, Kundera à des ouvrages d’astronomie, histoire des sciences, philosophie. Je suis également un joueur patenté que ça soit le jeu-vidéo, les jeux de plateau, ou les jeux de rôles. Je suis très curieux de nature et j’aime à donner du grain à coudre à mon cerveau. Ah oui, j’ai regardé Kaamelott plus que de raison ; c’est sans doute l’œuvre audiovisuelle que j’ai le plus regardée de ma vie et ce n’est pas sans effets secondaires. J’suis également cinéphile et pour faire encore du name-dropping j’aime les Wu xia pian de la Shaw Brothers des années 70, John Carpenter, Tarkovski, Mamoru Oshii, Peter Jackson, Kurosawa, etc.

Sinon j’ai 27 ans, une moustache (mais pas que) et beaucoup de probité.

Voilà qui est lacunaire et brouillon, mais ça fera l’affaire (j’espère).