On le nomme souvent
Corcovado, ce qui est faux : le Corcovado est le pic qui surplombe Rio de Janeiro et où se trouve la statue. Le nom de cette dernière est bel et bien
Le Christ rédempteur.
L'oeuvre est donc située au sommet du Corcovado qui domine la baie et la ville en une vue panoramique époustouflante. Le pic se dresse à plus de 710 mètres au-dessus du parc de Tijuca, la plus grande forêt tropicale urbaine au monde. Vestige de la forêt atlantique primitive, Tijuca est désormais un parc immense et protégé en pleine ville. Comme on le voit, le site en lui-même est déjà exceptionnel...
C'est en 1926 que commencent les travaux qui s'achèveront en 1931. La statue a plusieurs "pères" : l'ingénieur brésilien
Heitor da Silva Costa, le sculpteur français Paul Landowski et le sculpteur roumain Gheorghe Leonida pour la tête, sans oublier l'ingénieur français Albert Caquot.
Quelques chiffres : 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ et 8 pour le piédestal, qui occupe une surface de 100 m
2). Sa masse est de 1 145 tonnes, la masse approximative de la tête est de 30 tonnes et celle de chaque main de 8 tonnes. La tête mesure 3,75 m, chaque main 3,20 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. L'envergure entre les deux mains est de 28 mètres (Tatie Wikie). La statue est creuse et pourvue d'un escalier intérieur qui débouche au sommet de la tête, escalier réservé à la maintenance.
Au fil du temps, le Christ Rédempteur est devenu un emblème incontournable de la ville, attirant les foules. Accessible par train, en fait un petit funiculaire de deux wagons rouges, on peut également la rejoindre par un téléphérique ou par... la route (option souvent choisie par les pèlerins). A la base de la statue, on trouve une grande plateforme d'observation et une petite chapelle où ont toujours lieu mariages et baptêmes.
Bon, on va pas chipoter : c'est époustouflant, incontournable, à voir une fois dans sa vie. La vue est incroyable, on a l'impression de jaillir de la forêt pour monter toucher le ciel ou de flotter entre ciel et terre. Quelque soit sa sensibilité religieuse, un moment magique et la statue, avec ses lignes sobres et dépouillées typiques de l'Art Déco, est vraiment imposante, impressionnante. Encore plus quand les nuages recouvrent la ville et la baie, isolant la statue qui semble alors flotter sur les nuages... Rien d'étonnant à ce qu'elle fasse partie des
Sept nouvelles Merveilles du Monde, classement établi par plus de 100 millions d'internautes à travers le monde (avec
Pétra, le
Taj Mahal, le
Colisée, la
Grande Muraille de Chine,
Cichen Itza et le
Macchu Picchu)
.En 2010, la statue fût recouverte d'échafaudages afin de se refaire une beauté. Malgré la présence d'un paratonnerre, l'oeuvre attire régulièrement la foudre. En 2014, le pouce de la main droite fût à moitié brisé par un éclair, ce qui provoqua l'émoi de tout le pays. L'oeuvre subit également les effets des pluies tropicales, parfois violentes, qui ruissellent, s'infiltrent et fissurent la pierre.