QUOI ?! Pas encore de discussion sur cette cultissime série ? Je répare cela de suite.
Que dire…
Le précurseur des
sentai diffusés en France (bien que
stricto sensu ce ne soit pas un
sentai).
Donc,
San Ku Kaï, « c'est un message, c'est la bataille dans les étoiles » (titre original
Uchu kara no messeji: Ginga taisen, soit « message de l'espace : guerre galactique »). 1977.
Le 15e système solaire comporte trois planètes : Sheita, Analis et Belda ; il est dominé par un peuple exogène tyranique, les Stressos, avec à leur tête Golem XIII.
Le San Ku Kaï à l'atterrissage Le San Ku Kaï est un vaisseau cargo qui ramène Ayato, jeune pilote sorti frais émoulu de l'académie spatiale de Belda, sur sa planète natale, Analis. À ses commandes, Ryû, Siman (un singe orange) et le robot Sidéro. Arrivé chez lui, Ayato trouve sa famille assassinée. Ryû lui révèle que son père était le chef d'une famille de
ninja honorables dont il était lui-même un disciple. Ce quatuor décide alors de se rebeller contre les Stressos, aidé en cela par Éolia, une
dea ex machina qui apparaît dans un voilier spatial sur un son de harpe, et par un groupe de rebelles menés par Kamiji.
Ryû et Siman aux commandes du San Ku Kaï, et Ayato le passager. Combats spatiaux avec le San Ku Kaï, qui emporte deux chasseurs de combat exosphériques (le Stratogire et le Jetioscope), combats au sol à coup de saï et de shurikens contre des fusils laser envoyant des gerbes d'étincelles comme un gâteau d'anniversaire.
Le vaisseau d'Éolia Présenté comme ça, ça fait kitsch. Et rassurez-vous, ça l'est. Sans parler des drôleries de doublage genre le mot « ninja » prononcé « nain ja ». Clairement influencé par
La Guerre des étoiles sorti l'année d'avant (vous vous disiez bien qu'un cargo avec à son bord un humanoïde poilu et un robot ça vous rappelait quelque chose, un juste retour des choses vu ce que George Lucas a pompé sur le Japon), pétri de l'imaginaire japonais (les costumes, la manière de combattre, les monstres), des monstres en latex, des doubleurs qui arrivent à dire « Je suis Alphamor ! Je suis Bêtamor ! Je suis Omégamor ! Je suis le ninja aux trois visages » sans exploser rire (ya pas à dire, acteur, c'est un métier).
Ayato et Ryû sous leurs identités secrète de Starros et Le Fantôme. Les lunettes de ski, un accessoire indispensable pour l'anonymat. Mais au fil des épisodes, une trame se construit. À côté du « mais quel monstre on va bien pouvoir leur mettre dans les pattes », les personnages et lieux récurrents mènent à trois épisodes de conclusion magistraux et en partie tragiques.
Une belle brochette de méchants bien méchants Et comment ne pas se régaler devant l'épisode western (une zone de la planète reculée et désertique, avec Stenson, couverture sur les épaules, tireur embusqué sur le balcon du saloon qui bascule dans le vide) ou celui de l'étoile de mer géante (sur deux épisodes quand même, vu la taille du bestiau).
Reste à mentionner un long métrage,
Les Évadés de l'espace (Kinji Fukasaku, 1978).
L'acteur jouant Ayato « Le fantôme », Hiroyuki Sanada, apparaît notamment dans
Ring et
Ring 2 (Hideo Nakata, 1997, 1999),
Le Dernier Samouraï (Edward Zwick, 2003),
Rush Hour 3 (Brett Ratner, 2007) et
Wolverine : Le Combat de l'immortel (James Mangold, 2013)
Un incontournable des années 1970.