J'ai vu ce film il y a un paquet d'années donc mes souvenirs ne sont pas très fiables.
Je crois néanmoins que l'esthétique est assez originale :
alors que les années 60 sont plutôt dans des styles exubérants, ici le film mise sur la sobriété.
Donc le film présentait un mélange entre les coiffures années 60 des femmes, et des choses plus dépouillées.
Je crois aussi que la sobriété se retrouvait dans la mise en scène, peut-être crépusculaire.
C'était réussi au final pour nous offrir un film atypique, rétro et futuriste à la fois.
Niveau tension, j'en garde de bons souvenirs : le film est une dystopie efficace. Dictature, un zest de Kafka, police culturelle, paranoïa, résistance avec une armée des ombres, etc...
des ingrédients classiques du genre.
Rien que pour les scènes d'incendie avec les pompiers brûleurs de livres, dans un bruit de sirène implacable, le film mérite d'être vu. Les pompiers brûleurs de livres, c'est quand même un concept formidable, pour un livre au thème également formidable. Bradbury avait créé F451 sous la forme une courte nouvelle au départ, avant de la développer plus avant dans un roman entier, prix Hugo 1954 du meilleur roman SF.
Par rapport aux autres dystopies, on retrouve la touche poétique, humaniste désenchantée de Ray Bradbury...
Film à voir ou redécouvrir si vous le pouvez, car il s'agit de l'un des très rares films d'anticipation français de l'époque.