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 MOI CLAUDE, EMPEREUR (Série)

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Voyageur Solitaire
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MessageSujet: MOI CLAUDE, EMPEREUR (Série)   MOI CLAUDE, EMPEREUR (Série) Icon_minitimeJeu 9 Avr - 21:03

MOI CLAUDE, EMPEREUR (Série) 5334110

C'est pas tout jeune (1976) mais ça reste incontournable pour moi, malgré certains défauts sur lesquels je reviendrai plus loin.

Voici donc l'histoire de l'empereur Claude, raconté par lui-même. Claude le bègue, l'ivrogne, le sot, devenu pourtant l'un des meilleurs empereurs de Rome. Laid, boîteux et bègue, bourré de tics, il passait pour un idiot, un fou, et c'est sans doute ce qui lui a permis de survivre dans une famille impériale où intrigues, assassinats et poison étaient la règle. La série part du règne d'Auguste pour s'achever à la mort de Claude et l'avènement de Néron.

En elle-même, la série est à rapprocher de celle des Rois maudits dont nous avons parlé ailleurs : même rigueur, même qualité, même sobriété. On est plus dans la pièce de théâtre, il n'y a quasiment pas de scène en extérieur, tout est presque en huis-clos. Le casting est solide, avec dans le rôle principal le grand Derek Jacobi qui incarnera plus tard Cadfael ou le sénateur rebelle de Gladiator. On notera aussi la présence de John Hurt qui campe avec brio un Caligula malade, hanté par la folie et incestueux, on retiendra la lumineuse beauté de Sheila White (Messaline) et le jeu remarquable de Sian Phillips, Livia redoutable et machiavélique. On est dans le sérieux et la rigueur british.
Les décors et les costumes sont d'une authenticité rare, surtout pour une époque qui sortait à peine de l'âge d'or des péplums kitsh. C'est vraiment crédible même si certains décors apparaîssent une seconde fois pour un lieu différent, peut-être un manque de moyens. Bravo au maquillage aussi, pour faire vieillir les personnages au fil des années, c'est crédible et réussi.
On retrouve également la liberté des années 1970 avec quelques scènes de nudité féminine et masculine, jamais gratuites ni provocantes et même un baiser entre hommes au cours d'une orgie sous le règne de Caligula. Comme pour Les rois maudits, on aborde sans complexe ni fausse pudeur le sexe, la folie, le pouvoir et l'inceste.

Les défauts ? Au nombre de trois.
- La série date de 1976, on a donc droit à certains clichés et erreurs historiques, imputables à l'époque.
- Le second défaut découle du premier : on a droit à une Livia manipulatrice et empoisonneuse, sorte de redoutable veuve noire qui tue, empoisonne et élimine tout le monde pour offrir le trône à son fils Tibère. Si l'impératrice n'était certes pas un ange, il n'a jamais été prouvé qu'elle fût un tel personnage, sorte de Deus ex machina qui manipule tout son monde et est en fait la véritable maîtresse de l'Empire. Mais Sian Phillips joue tellement bien qu'on y croirait presque...
- De là vient le troisième défaut, certaines erreurs de casting ou de mise en scène. Brian Blessed campe un Auguste bonhomme, jovial et sympathique, sorte de brave empereur manipulé de bout en bout par sa femme, qui ne voit ni n'entend rien et ne semble pas s'étonner de toutes ces morts suspectes qui s'accumulent. Le "cocu et content" quoi... Le véritable Auguste était un génie politique, intelligent, glacé, manipulateur et patient, calculateur. Pas le genre à se laisser manipuler par qui que ce soit, même par sa femme qu'il aimait énormément. Le pouvoir ne se partage pas et Auguste n'était pas prêteur. Même physiquement, ça ne passe pas : Brian Blessed est un Auguste rondouillard et joufflu, bon vivant sympathique et amical, Auguste était maigre, les joues creuses et de santé fragile, affligé d'un système digestif délabré qui le mena à deux doigts de la tombe à plusieurs reprises...
Enfin, il y a Néron adolescent, campé en gros joufflu imbécile qui joue de la cithare et a tout du crétin et du gamin capricieux. Or, à 17 ans, lorsque Néron devient empereur, c'est un beau jeune homme, athlétique, ne manquant pas de prestance et qui gouvernera avec sagesse, adoré de son peuple durant les premières années de son règne, remarquablement secondé par ses conseillers, le philosophe Sénèque et le préfet du prétoire Burrhus.

Mais tout cela n'enlève rien à la qualité de l'ensemble, qui est grande. C'est du solide, du classique, de bonne facture et qui se regarde avec plaisir malgré les années passées.

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