CLARISSE HARLOWE -- Samuel RICHARDSON

C'est à l'abbé Prévost que l'on doit la traduction de "Clarisse Harlowe", ce roman épistolaire anglais de Samuel Richardson dont l'influence, en France, sur le genre romanesque et la sensibilité sera précieuse.

L'héroïne de cette histoire est le symbole même de la vertu bafouée. Jeune fille persécutée par un libertin et qui connaît un destin accablant. On retrouvera ce thème chez le marquis de Sade ou chez Laclos. En sept volumes qui scandent une montée progressive dans l'horreur, une suite de lettres permet à Clarisse de raconter à son amie Miss Howe sa lutte héroïque contre les entreprises d'un séducteur perverti, jusqu'au viol, auquel recourt Lovelace après avoir drogué sa victime. Celle-ci meurt alors de honte et de désespoir, convaincue cependant de n'avoir pas acheté trop cher le sauvetage de son âme.