Aquablue est une saga BD de 14 épisodes, initiée en 1988, avec Thierry Cailleteau (tomes 1 à 11) et Régis Hautière (tomes 12 à 14) au scénario, Olivier Vatine (tomes 1 à 4), Ciro Tota (tomes 5 à 9), Siro (tomes 10 et 11), Reno (tomes 12 à 14) au dessin.
C'est une BD que l'on peut qualifier de SF et dont l'histoire rapellera furieusement à beaucoup le scénario du film
Avatar : Aquablue est une planète aquatique peuplée par des "primitifs" qui y mènent une vie paisible en harmonie avec la nature. Parmi ses habitants vit un jeune Terrien appelé Nao. Son destin changera l'histoire d'Aquablue. Un consortium terrien,
Morgenstern, en quête perpétuelle de richesses et de matières premières, jette son dévolu sur cette planète bleue. Un seul mot d'ordre : l'exploitation. Un seul moyen : la force, aidé par une armée privée. Son but est de pomper un maximum de ressources et puis d'aller ailleurs afin de s'enrichir toujours plus, le profit est la seule loi qui régit la vie de ses actionnaires. De plus, l'endroit, habité par des primitifs, fournit une main d'œuvre peu chère et corvéable à merci. Esclavagisme appuyé par des mercenaires, exploitation à outrance, peu à peu les habitants d'Aquablue doivent se rendre à l'évidence : soit ils défendent leur terre et leur patrimoine, soit ils périssent sous le joug des envahisseurs.
Bon, c'est vraiment du basique comme scénario, mais la présence du jeune Nao va redistribuer les cartes. Le jeune terrien est en fait le rescapé du naufrage d'un vaisseau de croisière terrien. Au cours de l'évacuation du navire, il est sauvé, encore bébé, par son robot "nounou" qui réussit à embarquer avec lui dans une capsule de sauvetage. Ses parents n'auront pas cette chance... Après avoir dérivé dans l'espace, la capsule se retrouve sur Aquablue où le jeune Nao sera adopté et grandira. L'histoire se corse quand Nao apprend qu'il est en fait l'héritier du fameux consortium Morgenstern. Le naufrage du vaisseau de croisière qui a coûté la vie à ses parents n'était pas un accident mais un sabotage pour faire disparaître son père qui entendait faire prendre au consortium une toute autre direction... Tout ceci, Nao l'apprendra progressivement au fil de ses aventures et aura également l'occasion de venger la mort de ses parents.
J'aime bien Aquablue. Si le scénario reste très basique (la lutte des gentils primitifs contre les méchants exploiteurs), l'ensemble évite quand-même de sombrer dans le manichéisme avec des personnages nuancés et intéressants, assez atypiques. La SF genre Space Opera se mélange assez bien avec un monde plus primitif, la thématique des fonds marins est bien exploitée, les idées écologistes et humanistes aussi.
Pour moi, la série reste de qualité inégale avec de bons et moins bons épisodes et je ne suis pas fan des dessins, mais l'ensemble reste agréable, plaisant à lire et j'en garde un bon souvenir.