DC New 52 : NIGHTWING

Je ne cache pas d'avoir été fort déçu quand Richard Grayson, alias Nightwing, alias Robin (1er du nom) renonça au costume de Batman qu'il avait revêtu pendant "l'absence" de Bruce Wayne. J'aurais bien vu deux Batman à Gotham, moi, surtout avec ce qui est conté dans Batman Inc. Mais DC ne m'écoute jamais, Marvel aussi d'ailleurs.   

Comme tout le monde sait Dick Grayson enfant était acrobate de cirque jusqu'à ce que ses parents soient assassinés et que Bruce Wayne le recueille. Le cirque justement revient dans sa vie, le propriétaire lui confiant les rennes de celui-ci avant sa mort. La mort du proprio pas celle de Dick bien sûr. Quoique celui-ci est pourchassé par un assassin du nom de Saiko qui en veut expressément à Dick et non pas à Nightwing.
Nous suivons donc Dick et son alter égo à travers ses souvenirs, ses combats, sa romance avec l'une de ses ancienne amie rousse (il n'aime que les rousse ce garçon !) et son enquête qui n'est pas très bien menée quand on pense qu'il a été l'élève de Batman. En tout cas le scénariste Kyle Higgins nous montre surtout que ce cirque cache un secret bien plus grand que ce que Dick ne peut imaginer. Mais à part cela l'ensemble est bien inégal et manque parfois de cohérence soit avec le reste de l'univers de Batman soit simplement avec le scénario. Par exemple, le fait que Nightwing apparaisse dans chaque ville que le cirque visite n'étonne personne mis à part ceux qui ont déjà deviné sa double identité...
Même si cela reste sympathique à lire, ça n'arrive pas à la cheville de ce qu'était Nighwing dans l'univers pré-52.  
Les dessins des 7 premiers épisodes sont réalisés par Eddy Barows, Trevor McCarty & Geraldo Borges.

En librairie dans Nightwing 1 - Pièges et trapèzes.

Je n'accroche décidément pas avec la nouvelle esthétique de tous ces super-héros, ces longs corps fluides à la musculature striée, encore accentuée par le costume moulant. Il y a eu Todd McFarlane qui a transformé Spider Man en une sorte d'athlète baraqué et dessiné, assez loin de Peter Parker. Par moments, on avait l'impression de voir un autre homme quand notre brave Parker enfilait son costume... Les illustrateurs suivants se sont engouffrés dans la brèche et ont fait de nos super-héros des gladiators qui semblent passer leur vie à la gym, aux dépends d'un certain réalisme, il faut bien l'avouer.
Le plus ridicule, franchement, c'est bien ce masque collé sur la gueule, sensé garantir l'anonymat de notre héros. Ouais... Faut vraiment avoir de la merde dans les yeux alors... Comme Klark Kent qui, dans la série TV, ne faisait qu'enlever ses lunettes pour devenir Superman. Et la gourdasse de Loïs qui ne faisait pas le rapprochement... Futée la journaliste... C'est pas des lunettes qu'il lui faut à elle, c'est un chien d'aveugle...

Le second volume consacré à Nightwing se divise en trois parties :

1) Deux épisodes (8 & 9 US) consacrés au crossover "la Cour des Hiboux" (j'y reviendrai) où Nightwing doit affronter son grand père ancien Ergot de la Cour ramené à la vie pour l'occasion. Deux très bons épisodes où l'action prédomine mais avec quelques flashbacks superbement dessinés.

2) Un arc de trois épisodes (10 à 12) tournant autour de la nouvelle mouture de Parangon et de son organisation. Du très classique sans surprise et au dessin assez inégal. Seul côté vraiment intéressant de l'histoire, le nouveau projet de Dick Grayson. A savoir installer son cirque de façon permanente à Gotham et ce sans avoir recourt à l'argent de Bruce Wayne. Pour cela il doit se tourner vers la fille de Tony Zucco, l'assassin de ses parents...

3) Enfin un numéro 0 qui nous (re)raconte la rencontre de Dick et de son mentor suite à la mort de ses parents.

Bilan si l'on met de côté le fait que trois dessinateurs cohabitent dans ce volume et que c'est surtout Eddy Barrows qui fournit le meilleur travail. Nightwing 2 - La république de demain est bien meilleur que le premier volume. Il reste très classique mais ne regorge pas d’invraisemblances comme son prédécesseur.

Une très très belle couverture je trouve, très bien composée, du sombre au rouge, du rouge vers la lumière, avec cette question : mais que tient l'homme en bas à gauche, dans sa main ?
Seul reproche, l'idée avancée que le personnage principal puisse trépasser - idée à laquelle personne ne croit - non, pire, personne ne pense. On se dit plutôt : mmm et comment va-t-il s'en sortir ? ^^