LA BOXE ANGLAISE

Vous n'avez qu'à faire du taï-chi. Et là, vous êtes assuré d'en faire encore jusqu'à la fin de vos vieux jours.

En taï-chi, pas besoin de force ou de puissance. C'est une question de mental et d'équilibre. Travailler l'interne, c'est ce qui a plus ravigorant.

N'allez pas croire toutefois que le Taï Chi soit un sport de "fillettes". En cas d'agression, c'est un art martial qui exprime toute sa raison d'être. Mais pas besoin d'être fort, il suffit juste d'utiliser la force de l'autre et la retourner contre son adversaire.

Voyageur Solitaire a écrit:

Pour moi, ça m'a appris mes limites physiques. J'en ai parlé dans le sujet sur le Krav Maga, il y a eu un soir où je pouvais plus. Mais vraiment plus. Plus de jus, plus d'énergie, à peine capable de lever le bras. Et là, t'as un sentiment... d'impuissance, de frustration assez profond... Tu te dis que si c'était une vraie attaque dans la rue, hé ben, le type t'aurait buté, tu serais plus là...
Les sports de combat, je dirais que d'abord, ça te permet de te réapproprier ton corps, de ressentir... Quand tu prends des gnons la première fois, tu es presque surpris par cette sensation car dans la vie de tous les jours, ça n'arrive pas normalement. Surtout avec notre petit confort moderne. A la gym ou la muscu, c'est pas pareil, parce que tu contrôles, tu es libre d'arrêter l'exercice quand tu veux si ça devient trop dur. Mais là, l'autre en face, il s'arrête pas et faut tenir.

Oui, (re)découvrir son corps et aussi ses limites, ce sont les deux choses qui m'ont le plus marqué dans cette pratique.

Je suis assez d'accord avec ça.
Je rajouterai que ça nous ressentir encore plus vivant.C'est vrai que le confort moderne nous franchement ramolli.µ
Parfois avec la boxe,j'ai la sensation de revenir un homme primitif avec tous ses sens en eveil.J'aime sentir la montée d'Adrelanine avant chaque confrontation.
Tu dois ressentir ça aussi pendant tes seances de Krav,non?

Va falloir que je songe sérieusement à travailler mon cardio et à arreter le clope,car il y franchement rien de plus désagréable que de manquer de souffle alors que le mec en face de toi te met la pression en te balançant des"parpaing".

Gorak a écrit:

Vous n'avez qu'à faire du taï-chi. Et là, vous êtes assuré d'en faire encore jusqu'à la fin de vos vieux jours.

En taï-chi, pas besoin de force ou de puissance. C'est une question de mental et d'équilibre. Travailler l'interne, c'est ce qui a plus ravigorant.

N'allez pas croire toutefois que le Taï Chi soit un sport de "fillettes". En cas d'agression, c'est un art martial qui exprime toute sa raison d'être. Mais pas besoin d'être fort, il suffit juste d'utiliser la force de l'autre et la retourner contre son adversaire.

J'ai jamais dis ça...
Mais je crois que je suis d'un tempérament nerveux et agité,une vrai cocotte minute en somme...Je cumule,je cumule,je cumule...jusqu'au jours où...
La Boxe me permet d'évacuer énormement de choses négatives.
J'ai pour ainsi trouvé une forme d'équilibre dans la pratique de ce sport.

Donald le Naufrageur a écrit:

J'ai pour ainsi trouvé une forme d'équilibre dans la pratique de ce sport.

Et bien, c'est ce qui compte. Bonne pratique alors.

On est pareil de ce côté là mon canard : je suis un grand nerveux refoulé qui "contrôle" et refoule en permanence, qui prend beaucoup sur lui. J'admire beaucoup la philosophie orientale, ce concept de retourner la force de l'adversaire contre lui, de répéter les mêmes gestes avec lenteur, de frapper juste plutôt que frapper fort... Mais ça ne me convient pas, il me faut quelque chose de plus violent, un exutoire, un défouloir qui correspond mieux à ma force nerveuse.

Oui, le Krav m'a fait sentir... vivant. Et j'exagère pas. Sans tomber dans la philosophie d'un Robert Howard prônant la sauvagerie contre une civilisation forcément corruptrice et amollissante, la pratique d'un sport de combat, ça réveille ton corps, ta vigilance, des sensations souvent anesthésiées par la vie moderne. Oui, je suis d'accord, il y a quelque chose de "primitif" là-dedans, on se retrouve seul avec son corps.
Après, faut pas tomber dans un truc à la "Fight Club" non plus, il y a un équilibre à garder.

J'aime les arts martiaux mais j'ai toujours détesté la compétition. Je trouve que c'est contraire à leur esprit d'origine.

Petit, je faisais du judo. J'ai arrêté assez vite car déjà l'aspect "passage de ceinture" et le fait de se la péter genre "je suis plus gradé que toi", ça me sortait par les pores... et je n'avais que 11 ans... du coup, je me suis mis au tir à l'arc puis, plus tard, j'ai expérimenté le karaté. Ensuite... plus rien. Jusqu'à mes 30 ans. C'est alors que j'ai redécouvert les arts martiaux sous une forme interne. Le Taï Chi, le Qi Gong, la méditation et les philosophies orientales. Depuis, j'ai trouvé mon équilibre dans cette recherche.

Maintenant, je ne critique personne qui se sent à l'aise dans le combat pur et qui goûte à fond la compétition. Chacun fait comme il veut. C'est juste que ce n'est pas fait pour moi.

Chacun trouve son équilibre où il veut.

Bonne continuation Donald dans ta pratique de la boxe. Et toi aussi VS dans ton Krav Maga.

Gorak a écrit:

J'aime les arts martiaux mais j'ai toujours détesté la compétition. Je trouve que c'est contraire à leur esprit d'origine.

Bin voilà, c'est toute la différence entre art martial et sport de combat.

art martial = guerre.

Imagines le débarquement : tu es dans ta barge, les obus pleuvent, tu arrives sur la plage, un grand terrain tout plat sans rien pour s'abriter, et en face une mitrailleuse qui canarde à travers la meurtrière de la casemate.

Là, il n'y a pas de catégorie de poids, pas de gant capitonné et de coups interdits, tes protections sont dérisoires. Il n'y a que la chance, mais les probabilités varient selon l'entraînement que tu as reçu, et la vigueur que tu y a mis. « La sueur à l'entraînement économise le sang au combat » (proverbe vietnamien, paraît-il). Avoir le bon entraînement et y mettre le plus de sincérité ne garantit pas ta survie, mais te donne le plus de chances possibles.

Après, chaque pratique peut se faire dans l'esprit martial (= s'entraîner pour s'améliorer avec le plus de sincérité possible) ou dans l'esprit de compétition (= être plus fort que l'autre à un moment donné en respectant des règles données), une même pratique peut être faite en mode « art martial » ou en mode « sport de combat ».

Comme dit plus haut, l'important est que chacun y trouve son compte pour son développement personnel, son défoulement. Et surtout, dans notre monde moderne, de garder les pieds sur terre, et de ne pas surévaluer ses chances de survie en cas d'agression. Parce que dans la vraie vie, l'agression, elle se fait rarement à mains nues...

cdang a écrit:

Parce que dans la vraie vie, l'agression, elle se fait rarement à mains nues...

Dans la vraie vie, si je dois être confronté à ce genre de situation, j'essaie tout d'abord d'éviter le conflit.

Ensuite, si vraiment il n'y a pas moyen de faire entendre raison à l'agresseur, alors mieux vaut encore prendre la fuite et changer de trottoir.

Si je dois me battre, je ne le fais que si je suis vraiment poussé dans mes derniers retranchements, après que toute autre possibilité ait été utilisée et que la fuite s'avère impossible.

(sauf dans les LDVELH où là je prends l'initiative des combats )

C'est aussi ma façon de voir.

Dans mon cas, je suis plus attiré par les katas que par les combats en direct.
Déjà, parce que j'ai eu mon lot de pépins physiques avec le ju-jitsu (même en dehors des combats, avec des petites blessures régulières), donc avec les combats, c'est pire.
Ensuite, et surtout, parce que je n'aime pas les duels : généralement il arrive toujours un stade où tu te retrouves en face d'un gars qui se prend trop au sérieux ou qui veut faire mal. Mais même en face d'adversaires respectueux, même des camarades, le duel, ce n'est pas mon truc.

bim!bam!boum!
j'ai bien mangé ce soir encore!

Muhammad Ali est entré dans la légende sportive depuis longtemps, chaque génération de boxeur est jugé à l'aune du maître. En plus de son palmarès Muhammad Ali a pris sa part dans les changements sociaux et pour les droits civiques aux états unis
Il a  notamment refusé de partir au Viet Nam en 1966.


Le véritable ennemi de mon peuple est ici. Je ne vais pas déshonorer ma religion, mon peuple ou moi-même en devenant un outil pour asservir ceux qui se battent pour leur propre justice, la liberté et l'égalité."

"Je n'ai rien contre le viet-cong. Aucun vietnamien ne m'a jamais appelé négro."


Il est condamné à une amende et a la prison et perd sa licence de boxe. Il ne boxera pas de 25 à 29 ans. Si il ne fait pas de prison il faudra attendre 1971 pour que la cours suprême renverse le jugement.

il laisse aussi quelques citations motivantes qui valent le détour:


"N’abandonne pas. Endure maintenant et vis le restant de ta vie en tant que champion. "

"Celui qui n'est pas assez courageux pour prendre des risques n'accomplira rien dans la vie"

"L'âge n'est rien d'autre que ce que vous en pensez. Vous êtes aussi vieux que vous estimez l'être."

"Religion et spiritualité sont deux choses très différentes, mais les gens les confondent souvent."

"On ne devient pas champion dans un gymnase. On devient champion grâce à ce qu’on ressent ; un désir, un rêve, une vision. On doit avoir du talent et de la technique. Mais le talent doit être plus fort que la technique."


Un peu d'humour avant un combat.

"Pour ce combat, j'ai lutté avec un alligator, tabassé une baleine, mis les menottes à la foudre, foutu le tonnerre en prison. Tu sais à quel point je suis méchant. Rien que la semaine dernière, j'ai massacré un rocher, blessé une pierre et envoyé à l'hosto une brique. Je suis si méchant que j'ai rendu malade la médecine. Je peux courir à travers un ouragan sans me faire mouiller. Quand George Foreman va me rencontrer, il va payer sa dette."

Son plus terrible combat, c'est bien celui contre la maladie... Les dernières images de lui en public, tremblant violemment, font vraiment mal... Ce type était un guerrier, il avait des convictions et n'avait pas peur de les défendre. Respect.

Un homme qui dépassait le cadre du sport, c'est tout une part de la vie des USA du XXe siècle qui s'en va avec lui. Un homme de conviction, de combats (dans tous les sens du terme).

A une époque ou la ségrégation était encore très forte, il a tenu, il s'est levé. Insulté par Nixon, il a évité la prison, mais a perdu beaucoup pour ne pas être parti au Vietnam. Mais il a gagné l'éternité, le symbole d'un combat. Son image tremblant rongé par la maladie de Parkison lors de la cérémonie d'ouverture des JO d'Atlanta de 96 est encore dans tous les esprits.

Un grand champion éternel.