LES DUELLISTES
Un film de Ridley Scott sortie en 1977 et primé au festival de Cannes, inspiré de l’œuvre de « Le Duel de Joseph Conrad. Il raconte l’affrontement de deux officiers de l’armée Napoléonienne années après années, l’un porté par la haine et la fureur l’autre pris dans l’engrenage ne sachant que faire pour s’en sortir.
Début 19 ième le lieutenant d’Hubert est envoyé mettre aux arrêts le querelleur lieutenant Féraud, ce dernier ayant tué un jeune notable en duel. Bien sûr se faire rappeler de la sorte en pleine mondanités chez une dame déclenche chez Féraud une haine irréversible pour d’Hubert simple messager du général. A peine hors de la maison c’est au sabre qu’ils règlent leurs compte, c’est fort heureusement d’Hubert qui a le dessus et qui s’abstient de tout acte définitif.
Mois après mois, années après années, Féraud recherchera l’affrontement. Les deux protagonistes se blessant souvent cruellement. Heureusement pour d’Hubert les affectations, la différence de grade et la guerre lui offrant un répit et une protection contre la haine de son adversaire.
C’est un film à la fois beau esthétiquement et très prenant qui dépeint l’époque Napoléonienne et une lutte intense entre deux hommes. On y partage l’univers des hussards De la campagne francaise à la retraite de Russie. Un film très réussi servit par d’excellents acteurs (Keith Carradine /Armand d'Hubert; Harvey Keitel / Gabriel Féraud).
A noter que la fiction est née de la réalité puis que deux officiers François Fournier-Sarlovèze et Pierre Dupont de l'Étang s’affrontèrent 20 fois en 20 ans. L’origine de la querelle étant la suivante : fournier avait tué un jeune homme en duel et Dupont avait la charge de le mettre aux arrêts l’empêchant de se rendre au bal qu’il donnait organisait. Les deux hommes avaient même un code d’honneur pour planifier les rencontres.
Article 1er. Chaque fois que MM. Dupont et Fournier se trouveront à trente lieues de distance l'un de l'autre, ils franchiront chacun la moitié du chemin pour se rencontrer l'épée à la main ;
Article 2. Si l'un des deux contractants se trouve empêché par son service, celui qui sera libre devra parcourir la distance entière, afin de concilier les devoirs du service et les exigences du présent traité ;
Article 3. Aucune excuse autre que celles résultant des obligations militaires ne sera admise ;
Article 4. Le traité étant fait de bonne foi, il ne pourra être dérogé aux conditions arrêtées du consentement des parties. »