DONALD DUCK (et sa petite famille)

Bon, c'est vrai, voilà un héros qui peut surprendre... Mais j'ai cru comprendre que nous sommes nombreux ici à avoir lu les aventures du plus célèbre des canards, alors...

Un canard qui ne date pas d'hier : notre brave palmipède est né, mine de rien, en 1934. Un héros ? Un anti-héros plutôt, volontiers paresseux, colérique et grincheux et s'emportant facilement. Ce qui ne l'empêche pas de connaître très vite le succès et de devenir un héros à part entière, avec ses propres aventures en dessin animé ou/et BD, sa petite famille... Si le temps des dessins animés est terminé, Donald et les siens se portent bien en BD : il reste très populaire dans les pays scandinaves et d'Europe du Nord, où il l'est même davantage que Mickey Mouse, ainsi qu'en Italie. En Suède, il est le plus populaire des personnages Disney et possède son propre magazine qui a été publié en 2001 encore à plus de 400 000 exemplaires. En France, on le trouve dans Super Picsou Géant et Picsou Magazine, plus rarement dans Mickey Parade, vivant souvent des aventures assez "Indiana Jones" quand son oncle mégamilliardaire l'embarque à la recherche d'un fabuleux trésor à l'autre bout du monde.
Mais Donald n'est pas seul, il est entouré de toute une petite famille : il a une fiancée, Daisy (qui veut dire Marguerite en français), trois neveux qu'il aime et élève avec attention malgré de fréquentes prises de bec, Riri, Fifi et Loulou, fils de sa soeur Della. S'y ajoute trois cousins, un nommé Gontran à la chance insolente, Popop, plutôt cool et gentil, bien qu'un peu naïf et gaffeur et un jars nommé Gus, personnage assez secondaire. N'oublions pas Picsou, l'oncle milliardaire et avare (qui est le frère de la mère de Donald) ou encore Grand-Mère Donald. Et bien d'autres encore...

Donald a beaucoup évolué au fil des ans, aussi bien graphiquement que caractériellement. Le canard emporté, grincheux et colérique des débuts est devenu plus sympathique, avec un bon fond, un oncle attentif et aimant pour ses neveux. Il est plus devenu le gars normal et bon, mais poissard et à qui il n'arrive que des emmerdes.

Mais revenons à Donald en BD puisque c'est le support qui nous interesse ici : impossible de ne pas citer Carl Barks, qui reste à ce jour le dessinateur de Donald, celui qui lui fera connaître sous sa plume un âge d'or. C'est lui qui met en place toute la petite famille, sa généalogie, qui introduit de nouveaux personnages, qui fixe le caractère de notre canard, bref, qui lui donne vraiment une existence propre. Les aventures qu'il imagine pour Donald sont aujourd'hui considérées comme la référence en la matière, un classique. Son oeuvre sera poursuivie par Don Rosa, qui se consacrera néanmoins plus au personnage de Picsou.
Aujourd'hui encore, Donald en BD garde la forme. Bien sûr, ses aventures ont été "actualisées" et modernisées pour correspondre à notre époque et à un lectorat différent de celui des années 60. Pour ma part, j'aimais beaucoup certaines de ces aventures, surtout celles qui étaient une sorte de "chasse au trésor", en général organisée par Picsou, toujours à la recherche d'un fabuleux trésor perdu...

Et si vous êtes fan de notre canard, pourrez-vous résoudre cette énigme qui taraude les fans depuis de nombreuses années : pourquoi Donald, quand il sort de sa douche ou du bain, porte-t-il toujours une serviette autour de la taille, alors qu'en temps normal, il ne porte jamais rien en bas...

Voyageur Solitaire a écrit:

Mais j'ai cru comprendre que nous sommes nombreux ici à avoir lu les aventures du plus célèbre des canards, alors...

Euh, oui ...

C'était même mon personnage Disney préféré.

Pareil ! Par contre, j'ai jamais accroché avec Mickey...
Je n'aime pas cette opposition entre les deux, avec un Mickey qui serait sérieux, posé et réfléchi et un Donald emporté, râleur et excité.
Je trouve Donald infiniment plus sympathique et Mickey... très chiant...

Ma femme m' offert ça a mon anniv :

C'est plutot sympa

L'un de mes personnages préférés de Disney, avec Picsou mais aussi Riri, Fifi et Loulou, je suis plutôt friand des aventures de ces sympathiques canards, bien sur indissociable du grand Carl Barks.
J'aime quand ils partent à l'aventure à la recherche d'un trésor, ils traversent le globe et nous font voyager à travers le monde, c'est dépaysant, entrainant et vraiment drôle.

Dans une BD sur la vie de Picsou (peut-être celle dont parle Albatur, je sais plus trop), il y a un passage émouvant assez inattendu : devenu milliardaire, Picsou revient chez lui, au pays. Il retrouve certains membres de sa famille, bavarde avec eux, puis dit soudain :"Maintenant, je dois aller voir maman". Et dans la case suivante, on le voit se recueillir devant une pierre tombale tandis que les autres restent en retrait... J'ai toujours gardé ce passage en mémoire. Je crois également que c'est là qu'il rencontre Donald, son neveu, pour la première fois.

Même si on s'éloigne de la BD, la voix de Donald a été créé et incarné par un seul homme Clarence Nash de 1934 (naissance de Donald) à 1984 (Mr Nash est décédé en février 85). J'ai du mal a imaginer Donald sans cette voix nasillarde qui lui va si bien.

Effectivement, une voix immédiatement reconnaissable, indisociable du personnage (les séances de doublage devaient être assez délirantes...)

Sinon, Donald, c'est aussi un univers : lui et les siens habitent Donaldville, située dans l'état imaginaire de Calisota, sur la côte ouest des USA. Une ville dominée par une colline où se dresse le fameux "coffre" de Picsou, auquel on accède par un chemin sinueux bordé de panneaux d'interdiction variés... Notre canard habite un petit pavillon typique de la classe moyenne américaine, avec un jardin et un garage, une chambre pour lui et une pour ses neveux.
Il y a aussi la voiture de Donald, immuable, petit véhicule cabriolet à deux places, les trois neveux se partageant le coffre à l'arrière et immatriculé 313.
Enfin, le béret et la mythique vareuse de marin, bleue, mais parfois noire. Donald ne porte rien en bas (comme tous les autres canards), excepté un maillot de bain intégral une pièce quand il se baigne.

Voyageur Solitaire a écrit:

Dans une BD sur la vie de Picsou (peut-être celle dont parle Albatur, je sais plus trop), il y a un passage émouvant assez inattendu : devenu milliardaire, Picsou revient chez lui, au pays. Il retrouve certains membres de sa famille, bavarde avec eux, puis dit soudain :"Maintenant, je dois aller voir maman". Et dans la case suivante, on le voit se recueillir devant une pierre tombale tandis que les autres restent en retrait... J'ai toujours gardé ce passage en mémoire. Je crois également que c'est là qu'il rencontre Donald, son neveu, pour la première fois.

Dans le livre Picsou revient bien chez lui mais a radicalement changé, il est devenu aigri et envoit quasiment sa famille balader alors qu'eux etait ravi de le revoir, lui ne pense qu'a l'argent et un caneton , son neveu revient vers lui mais juste pour lui donner un coup de pied au cul !

Exact ! Oui, ça me revient maintenant. Effectivement, Donald, tout bébé, lui donne un coup de pied (de palme ?) au cul ! Mais le passage de Picsou se recueillant sur la tombe de sa mère m'a toujours marqué.

Je vous propose à partir d'aujourd'hui de partir à la découverte de la famille de notre palmipède, la famille Duck. Honneur aux anciens avec, pour débuter :



Celui que nous connaissons en France sous le nom de Balthazar est l'oncle maternel de Donald. Les américains le nomment donc Uncle Scrooge. Les lettres Mc accolées à son nom rapellent qu'il est écossais à la base. Pour l'anecdote, ce n'est qu'en 1952 qu'il prend définitivement le prénom de Bathazar en France, après avoir été apellé Oncle Harpagon et Oncle Edgard.

Il naît en 1867 à Glasgow en Ecosse et meurt (hé oui !) centenaire à Donaldville. Il est le frère de Matilda et Hortense (cette dernière étant la mère de Donald). Ils ont pour parents Fergus McPicsou et Édith O'Drake.
Cireur de chaussures dès l'âge de 10 ans, notre canard n'en a que 12 quand il part en Amérique. Cela peut paraître un peu difficile à croire, mais à l'époque, la notion d'âge n'est pas celle d'aujourd'hui et le travail des enfants dans les classes défavorisées commence bien plus tôt...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Picsou n'est pas feignant : voyageur infatigable, cowboy, prospecteur... il multiplie les aventures, rencontre et affronte les père Rapetou (Mais oui, les papas des futurs frangins, on reste en famille) avant de découvrir un gisement aurifère fabuleux qui sera à l'origine de sa colossale fortune. Doté d'un solide et aiguisé sens des affaires, il fera fructifier cette découverte pour se tailler son empire de la finance.
C'est finalement assez tard, en 1947 (Il a alors 80 ans) qu'il rentre en Ecosse pour Noël et y découvre ses neveux dont Donald. Rencontre assez mouvementée : devenur dur, solitaire et acariâtre, Picsou ignore superbement le petit Donald qui, sans se démonter, lui envoie un magistral coup de pied au cul...
En 1950, Picsou s'installe à Donaldville et y fait construire son célèbre coffre géant sur une colline qui domine la ville et s'y retire.

Voilà pour la biographie officielle de notre canard milliardaire. Dans la vraie vie, Picsou apparaît pour la première fois dans la BD en 1947, lors de son fameux retour en Ecosse. Et bien sûr, comme tous les héros, il est immortel et sans âge. Pourtant, en 1991, Don Rosa, l'un des dessinateurs les plus emblématiques de Donald n'hésite pas à représenter ce dernier, âgé, marié avec Daisy et avec ses neveux devenus adultes, se recueillant sur la tombe de leur oncle, un dessin qui a suscité une vive polémique chez les fans :


Au fil du temps, ce vieil avare au caractère difficile va s'adoucir et se polir, même si ses relations avec Donald restent orageuses et conflictuelles. Picsou est de la vieille génération, il a commencé à travailler à 10 ans et il supporte mal la (supposée) paresse de son neveu. Entretenant avec l'argent une relation quasi physique (il en prend des bains), radasse (même s'il se dit économe), Picsou apparaît également très ancré dans son passé, d'une autre époque et il a parfois du mal à comprendre le monde actuel. Mais son sang aventurier est toujours là, il a toujours la forme et n'hésite pas à partir pour de lointaines chasses au trésor s'il le faut.
Il est plus paternaliste, sympathique et indulgent avec ses petits-neveux, Riri, Fifi et Loulou. Même s'il n'hésite pas à se servir d'eux également pour ses propres interêts. Avec les autres membres de la famille, Daisy, Gontran... ses relations sont bien plus épisodiques et ses sentiments familiaux, sans plus.

Transition morbide toute faite.
L'artiste sud koréen Hyungkoo Lee a créé des squelettes de certains personnages Disney : ici Riri, Fifi, et Loulou.





d'autres photos et film des squelettes cartoonesques :
http://www.rogerdavid.com.au/blog/skeletoons-the-dead-cartoons/



Mais le plus étonnant est surtout ce qui se prépare en coulisse chez Disney.
La série "Marvel Zombies" avec ses super-héros habituels transformés en zombies est parue en 2005-2006 et a connu un énorme succès.
Devant ce succès et depuis le rachat de Marvel par Disney, c'est ni plus ni moins qu'une vraie révolution que préparent certains successeurs de Walt (qui doit se retourner dans sa tombe, mais puisqu'on parle de Zombie ^^). Évidemment ce qui suit ne va pas sortir dans le journal de Mickey, mais voilà ce qui se prépare :

Spoiler:

Morbide le coup des squelettes. Pas le genre d'oeuvre qui me branche...   

Quoi qu'en dise Piscou, il adore son neveu Donald qui lui rappelle ce qu'il était plus jeune (colérique et aventureux)

Perso, j'ai toujours vu Picsou comme quelqu'un d'épouvantablement seul en fait... Il a commencé à travailler très jeune, a quitté son pays et sa famille, il s'est fait tout seul et a longtemps vécu en solitaire. Il a beau s'emporter contre Donald, on sent bien qu'il reste attaché à lui et au reste de la famille derrière son sale caractère, plus qu'il ne veut bien se l'avouer.

Par hasard, j'ai découvert l'image en anglais puis sa version française.
J'ignorais que l'arbre généalogique de Donald était aussi fourni...

On retrouve cette généalogie dans les volumes dédiés a la jeunesse de Picsou.

Je dois en connaître une douzaine... Mais bon, ils écrivent des histoires sur Donald, Picsou et toute la famille depuis combien d'années ? J'ai décroché il y plus de 25 ans.

Ce qui est marrant, c'est que l'on ignore l'identité du beau-frère de Donald, le père de Riri, Fifi et Loulou : son nom et son visage sont cachés. Pourquoi ? Della Duck aurait-elle bravé les foudres de sa famille en épousant un vaurien ou un homme dont la famille ne voulait pas ? Riri, Fifi et Loulou sont-ils nés de père inconnu ? Mystère...

Comme c'est avant tout adressé à un public d'enfants je pense qu'il fallait éviter de parler des parents et surtout du père des trois neveux, car forcement ça finirait mal.
On voit bien qu'ils vivent tout les 3 chez Donald maintenant, donc le père a du s'évaporer et la famille la renié.

De façon plus concrète je ne pense pas que Barks en créant Riri, Fifi et Loulou ne pensait pas qu'ils auraient autant de succès. Cela étant l'énigme du père des trois neveux reste entière...

Oui, Donald récupère ses trois neveux et devient un père de substitution pour eux. Qu'est-il donc arrivé à leur père ? Et à Della, leur mère ? Je vais regarder ça de plus près...

Donc, d'après Tatie WIKI : Della a épousé... le frère de Daisy ! Ce qui veut dire que Daisy, éternelle fiancée de Donald, est également sa belle-soeur par alliance. C'est Dallas ! Née en 1920, Della Duck quitte tôt Donaldville et c'est en 1942 qu'elle confie ses enfants à son frère, leur père étant hospitalisé. Par la suite, elle et son mari disparaîssent complètement.

Les trois neveux ne devaient être que de passage je pense. Et vu leur immense succès populaire Barks a donc continué de les incorporer dans les aventures de Donald et de Picsou.
D'où surement le flou sur le père des trois canards. Mort peut être, ou il est parti sans rien dire, tout comme la mère.

En tous cas, Daisy étant la belle-soeur de Della Duck, il est donc logique que Riri, Fifi et Loulou l'apellent "Tante Daisy". Je pensais jusque là que c'était plus une marque d'affection ou une commodité de language. Mais non, elle est effectivement leur tante, soeur de leur père.

Ce que j'aime bien lire dans l'univers Donald...ce sont surtout les aventures de son oncle Picsou à travers le monde ou dans des lieux insolites à la recherche de trésors...j'aime beaucoup la collection "Les trésors de Picsou"...



Hors-série du mensuel Picsou Magazine, cette publication entend rassembler quatre fois par an une sélection des meilleures histoires de Picsou, Donald, Géo Trouvetou et d'autres personnages issus du même univers. L'essentiel des histoires publiées sont parues précédemment dans son aîné, parfois dans d'autres magazines édités par le même groupe. Dans une démarche patrimoniale, les récits classiques de Carl Barks constituent la base du matériel sélectionné ; les autres auteurs choisis étant influencés de près ou de loin par le créateur de Picsou. Une thématique (historique, géographique, saisonnière ou liée à un personnage récurrent) sert de fil rouge à chaque numéro. Si le rédactionnel cède souvent la place aux bandes dessinées, plusieurs articles ponctuent le magazine ; ceux-ci décrivent les influences des auteurs, les clin d'œils qu'ils ont pû glisser, les liens d'une histoire à l'autre ou la genèse d'un personnage, en rapport avec le thème du numéro. De nombreuses couvertures d'éditions étrangères des bandes dessinées Disney illustrent ces articles, majoritairement celles de comic books d'époque ; on y trouve également quelques toiles de Carl Barks, et en fin de numéro un inventaire chronologique des couvertures et illustrations réalisées par Don Rosa pour les publications de Disney. L'illustration de couverture est par ailleurs systématiquement issue de ses dessins, et met en scène des personnages devant un aplat de couleur vive.